L’humeur de la semaine

La France dégradée et après ?

La France dégradée et après ?

C’est fait ! Presque dix mois après Standard and Poor’s, Moody’s, l’autre grande agence de notation, a dégradé la note de la dette publique française. Cette dernière perd donc, une nouvelle fois, son fameux AAA. Il ne manque donc plus que la dégradation de l’agence européenne Fitch (qui, comme souvent, sera très en retard) pour que la coupe soit pleine. Pour autant, il n’y a pas de quoi dramatiser. Du moins pour le moment. En effet, comme il y a dix mois, la note de la France n’a été abaissée que d’un seul cran. Mais malheureusement, ce n’est qu’un début. Car, après l’augmentation surprenante de 0,2 % du PIB au troisième trimestre (et qui appelle d’ailleurs des corrections), ce dernier devrait baisser d’au moins 0,3 % au quatrième trimestre. Cela se traduira par une variation annuelle moyenne de 0,1 % en 2012. Pis, cela engendrera un acquis de croissance négatif pour 2013, année au cours de laquelle le PIB français ne devrait pas progresser de 0,8 % comme annoncé par le gouvernement, mais reculer de 0,3 %. Conséquences logiques de ces déconvenues, le déficit public français sera d’au moins 4,6 % du PIB en 2012 et d’environ 4 % l’an prochain. Quant à la dette, elle devrait atteindre la barre psychologique des 100 % du PIB en 2013. Dans ce cadre, la note de la dette publique française perdra au moins deux crans d’ici l’été et les taux longs se tendront vers les 4 %. Autrement dit, acheter aujourd’hui des bons du Trésor français à dix ans avec un taux de rendement de 2,1 % relève de la gageure et devient même particulièrement dangereux.

La France dégradée et après ?

La France dégradée et après ?

C’est fait ! Presque dix mois après Standard and Poor’s, Moody’s, l’autre grande agence de notation, a dégradé la note de la dette publique française. Cette dernière perd donc, une nouvelle fois, son fameux AAA. Il ne manque donc plus que la dégradation de l’agence européenne Fitch (qui, comme souvent, sera très en retard) pour que la coupe soit pleine. Pour autant, il n’y a pas de quoi dramatiser. Du moins pour le moment. En effet, comme il y a dix mois, la note de la France n’a été abaissée que d’un seul cran. Mais malheureusement, ce n’est qu’un début. Car, après l’augmentation surprenante de 0,2 % du PIB au troisième trimestre (et qui appelle d’ailleurs des corrections), ce dernier devrait baisser d’au moins 0,3 % au quatrième trimestre. Cela se traduira par une variation annuelle moyenne de 0,1 % en 2012. Pis, cela engendrera un acquis de croissance négatif pour 2013, année au cours de laquelle le PIB français ne devrait pas progresser de 0,8 % comme annoncé par le gouvernement, mais reculer de 0,3 %. Conséquences logiques de ces déconvenues, le déficit public français sera d’au moins 4,6 % du PIB en 2012 et d’environ 4 % l’an prochain. Quant à la dette, elle devrait atteindre la barre psychologique des 100 % du PIB en 2013. Dans ce cadre, la note de la dette publique française perdra au moins deux crans d’ici l’été et les taux longs se tendront vers les 4 %. Autrement dit, acheter aujourd’hui des bons du Trésor français à dix ans avec un taux de rendement de 2,1 % relève de la gageure et devient même particulièrement dangereux.

France : derrière le marketing, la récession

Miracle ? Erreur de calcul ? Manipulation ? Ou les trois à la fois ? A l’annonce d’une croissance de 0,2 % du PIB français au troisième trimestre, il y a vraiment de quoi se poser des questions ? Cela rappelle étrangement la première version des comptes nationaux français du quatrième trimestre 2011, qui avait été publiée le jour de l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à la Présidentielle. A l’époque, l’INSEE avait aussi affiché une étonnante croissance de 0,2 %, mais qui a finalement été révisée quelques mois plus tard à 0 %. Comme quoi, Monsieur Hollande a beau vouloir nous faire croire qu’il veut casser avec les pratiques de son prédécesseur, le changement est loin d’être réel. D’ailleurs, il faut noter que les chiffres du deuxième trimestre 2012 ont déjà été revus en baisse. On nous annonçait 0 %, c’est finalement – 0,1 %. Ah, méthode Coué quand tu nous tiens… Nous sommes donc désolés de faire notre métier et de devoir dire que la croissance affichée du troisième trimestre ne reflète pas la réalité économique française.

France : derrière le marketing, la récession

Miracle ? Erreur de calcul ? Manipulation ? Ou les trois à la fois ? A l’annonce d’une croissance de 0,2 % du PIB français au troisième trimestre, il y a vraiment de quoi se poser des questions ? Cela rappelle étrangement la première version des comptes nationaux français du quatrième trimestre 2011, qui avait été publiée le jour de l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à la Présidentielle. A l’époque, l’INSEE avait aussi affiché une étonnante croissance de 0,2 %, mais qui a finalement été révisée quelques mois plus tard à 0 %. Comme quoi, Monsieur Hollande a beau vouloir nous faire croire qu’il veut casser avec les pratiques de son prédécesseur, le changement est loin d’être réel. D’ailleurs, il faut noter que les chiffres du deuxième trimestre 2012 ont déjà été revus en baisse. On nous annonçait 0 %, c’est finalement – 0,1 %. Ah, méthode Coué quand tu nous tiens… Nous sommes donc désolés de faire notre métier et de devoir dire que la croissance affichée du troisième trimestre ne reflète pas la réalité économique française.

Barack(a) Obama : And now Mister President ?

Barack(a) Obama : And now Mister President ?

« Four years more » (quatre ans de plus). C’est par ces trois mots peu enthousiastes et laissant bizarrement transparaître une certaine lassitude que Barack Obama a annoncé sa réélection à la Présidence des Etats-Unis d’Amérique. Les politologues en tous genres ont beau clamer qu’ils l’avaient prédit et que cette victoire était jouée d’avance, il n’en demeure pas moins que Monsieur Obama est bien un miraculé touché par la « baraka ». En fait, sa réélection est historique. Et pour cause : depuis Roosevelt, aucun Président américain n’avait été réélu avec un taux de chômage élevé, en l’occurrence 7,9 %. En outre, l’enfin prodige de Chicago est devenu le premier dirigeant occidental réélu en dépit de la crise. Si cette dernière a effectivement eu raison des Brown, Zapatero, Papandréou, Berlusconi et Sarkozy, elle n’a pas eu de prise sur le locataire de la Maison Blanche, qui voit donc son bail prolonger de quatre ans. Mais attention, étonnamment peu utilisé pendant la course à la Maison Blanche par le camp républicain, le « précipice budgétaire » (fiscal cliff dans la langue de Shakespeare) se rapproche dangereusement. Et pour cause : le plafond de la dette publique autorisé par le Congrès devrait être atteint au plus tard en février 2013. Si celui-ci n’est pas augmenté, la note des Etats-Unis sera nettement abaissée, suscitant une forte augmentation des taux d’intérêt, avec baisse de l’activité économique et dégringolade boursière à la clé. Il n’y a donc plus qu’à espérer que Barack Obama finira par se rendre à l’évidence et reviendra sur ses promesses de campagne. Un peu d’ailleurs comme ce que devra faire François Hollande s’il veut que la France évite le pire. Obama et Hollande sur un pied d’égalité, voilà qui va faire plaisir à notre Président…

Barack(a) Obama : And now Mister President ?

Barack(a) Obama : And now Mister President ?

« Four years more » (quatre ans de plus). C’est par ces trois mots peu enthousiastes et laissant bizarrement transparaître une certaine lassitude que Barack Obama a annoncé sa réélection à la Présidence des Etats-Unis d’Amérique. Les politologues en tous genres ont beau clamer qu’ils l’avaient prédit et que cette victoire était jouée d’avance, il n’en demeure pas moins que Monsieur Obama est bien un miraculé touché par la « baraka ». En fait, sa réélection est historique. Et pour cause : depuis Roosevelt, aucun Président américain n’avait été réélu avec un taux de chômage élevé, en l’occurrence 7,9 %. En outre, l’enfin prodige de Chicago est devenu le premier dirigeant occidental réélu en dépit de la crise. Si cette dernière a effectivement eu raison des Brown, Zapatero, Papandréou, Berlusconi et Sarkozy, elle n’a pas eu de prise sur le locataire de la Maison Blanche, qui voit donc son bail prolonger de quatre ans. Mais attention, étonnamment peu utilisé pendant la course à la Maison Blanche par le camp républicain, le « précipice budgétaire » (fiscal cliff dans la langue de Shakespeare) se rapproche dangereusement. Et pour cause : le plafond de la dette publique autorisé par le Congrès devrait être atteint au plus tard en février 2013. Si celui-ci n’est pas augmenté, la note des Etats-Unis sera nettement abaissée, suscitant une forte augmentation des taux d’intérêt, avec baisse de l’activité économique et dégringolade boursière à la clé. Il n’y a donc plus qu’à espérer que Barack Obama finira par se rendre à l’évidence et reviendra sur ses promesses de campagne. Un peu d’ailleurs comme ce que devra faire François Hollande s’il veut que la France évite le pire. Obama et Hollande sur un pied d’égalité, voilà qui va faire plaisir à notre Président…

Le changement, c’est maintenant, mais en pire…

Le changement, c’est maintenant, mais en pire…

« La force tranquille » en 1981, « Génération Mitterrand » et « La France Unie » en 1988, « La France pour tous » en 1995, « La France en grand, la France ensemble » en 2002, « Ensemble tout devient possible » mais aussi « la rupture » en 2007 et enfin « le changement, c’est maintenant » en 2012. A la lecture des slogans de campagne des Présidents français depuis plus de trente ans, une remarque s’impose : que de promesses non-tenues, que de faux-semblants, bref, que d’arnaques ! Sans vouloir jouer les démagogues, si la méthode Coué et le marketing ont des vertus apaisantes, ils ne peuvent pas constituer l’axe principal d’une stratégie présidentielle et gouvernementale. Autrement dit, les Français veulent bien rêver, mais tôt ou tard, il leur faut des résultats et du concret. Et, en dépit des apparences, Monsieur Hollande commence déjà à dépasser Monsieur Sarkozy. Mais pas forcément dans le bon sens. Rapport Gallois mort-né, augmentation de la dépense publique et des impôts. A l’évidence, la récession que l’on cache aux Français, va s’aggraver en 2013, avec chômage et dette publique en hausse à la clé. Si c’est cela le changement, alors, s’il vous plaît, Monsieur Hollande, ne changez rien…

Le changement, c’est maintenant, mais en pire…

Le changement, c’est maintenant, mais en pire…

« La force tranquille » en 1981, « Génération Mitterrand » et « La France Unie » en 1988, « La France pour tous » en 1995, « La France en grand, la France ensemble » en 2002, « Ensemble tout devient possible » mais aussi « la rupture » en 2007 et enfin « le changement, c’est maintenant » en 2012. A la lecture des slogans de campagne des Présidents français depuis plus de trente ans, une remarque s’impose : que de promesses non-tenues, que de faux-semblants, bref, que d’arnaques ! Sans vouloir jouer les démagogues, si la méthode Coué et le marketing ont des vertus apaisantes, ils ne peuvent pas constituer l’axe principal d’une stratégie présidentielle et gouvernementale. Autrement dit, les Français veulent bien rêver, mais tôt ou tard, il leur faut des résultats et du concret. Et, en dépit des apparences, Monsieur Hollande commence déjà à dépasser Monsieur Sarkozy. Mais pas forcément dans le bon sens. Rapport Gallois mort-né, augmentation de la dépense publique et des impôts. A l’évidence, la récession que l’on cache aux Français, va s’aggraver en 2013, avec chômage et dette publique en hausse à la clé. Si c’est cela le changement, alors, s’il vous plaît, Monsieur Hollande, ne changez rien…

Allemagne-France-Royaume-Uni : la guerre est déclarée…

Allemagne-France-Royaume-Uni : la guerre est déclarée…

Alors que l’Union Européenne vient de recevoir le prix Nobel de la paix, force est de constater que c’est plutôt la guerre qui règne entre ses pays membres. En effet, bien loin des consensus de façade habituels et des sourires forcés, les dirigeants politiques allemands, français et britanniques affichent clairement leurs divergences et ne mâchent plus leurs mots. Echec de la fusion EADS-BAE, tensions au sein de la direction d’Airbus autour du financement de l’A350, mésententes et remontrances sur la stratégie de la BCE ou encore sur le budget européen… Les exemples du désamour franco-anglo-allemand ne manquent pas. Pis, Angela Merkel n’hésite plus à tancer François Hollande et David Cameron pour leur manque de discernement et d’efficacité économique. Jusqu’alors très réservés et très europhiles, les Allemands ne cachent désormais plus leurs rancœurs et leurs inquiétudes quant à l’avenir de l’Union Européenne et de la zone euro. Or, l’Histoire nous a montré que, sans un couple franco-allemand fort et soudé, la construction européenne ne peut avancer, a fortiori si les Anglais mettent régulièrement de l’huile sur le feu. Malheureusement, c’est exactement ce spectacle désastreux qu’offre aujourd’hui l’Union Européenne. Autrement dit, la guerre est déjà déclarée. Espérons simplement que l’Armistice et, ce faisant, le retour de la croissance ne tarderont pas…

Allemagne-France-Royaume-Uni : la guerre est déclarée…

Allemagne-France-Royaume-Uni : la guerre est déclarée…

Alors que l’Union Européenne vient de recevoir le prix Nobel de la paix, force est de constater que c’est plutôt la guerre qui règne entre ses pays membres. En effet, bien loin des consensus de façade habituels et des sourires forcés, les dirigeants politiques allemands, français et britanniques affichent clairement leurs divergences et ne mâchent plus leurs mots. Echec de la fusion EADS-BAE, tensions au sein de la direction d’Airbus autour du financement de l’A350, mésententes et remontrances sur la stratégie de la BCE ou encore sur le budget européen… Les exemples du désamour franco-anglo-allemand ne manquent pas. Pis, Angela Merkel n’hésite plus à tancer François Hollande et David Cameron pour leur manque de discernement et d’efficacité économique. Jusqu’alors très réservés et très europhiles, les Allemands ne cachent désormais plus leurs rancœurs et leurs inquiétudes quant à l’avenir de l’Union Européenne et de la zone euro. Or, l’Histoire nous a montré que, sans un couple franco-allemand fort et soudé, la construction européenne ne peut avancer, a fortiori si les Anglais mettent régulièrement de l’huile sur le feu. Malheureusement, c’est exactement ce spectacle désastreux qu’offre aujourd’hui l’Union Européenne. Autrement dit, la guerre est déjà déclarée. Espérons simplement que l’Armistice et, ce faisant, le retour de la croissance ne tarderont pas…