L’humeur de la semaine

2013, année de la braise ?

2013, année de la braise ?

Au cours des cinq dernières années, la planète économico-financière a été particulièrement chahutée. En 2008, ce fut le début de la crise ; en 2009, la récession mondiale ; en 2010, la reprise ; en 2011, le grand gâchis ; et, enfin, en 2012, la rechute, en particulier de la zone euro. Face à tant de rebondissements et à une crise qui dure finalement depuis plus de cinq ans, la question est de savoir si 2013 sera enfin l’année de la sortie de crise. Si l’envie ne manque pas de répondre par l’affirmative, il faut malheureusement reconnaître que nous en sommes encore loin et que les dangers qui pèsent sur 2013 sont encore trop nombreux pour permettre de retrouver le chemin de l’enthousiasme. Certes, comme cela s’est observé de 2010 à 2012, les pays émergents continueront de croître à un rythme soutenu. La Chine et l’Inde devraient ainsi afficher des croissances de respectivement 8 % et 6 %. Dans le même temps, les Etats-Unis devraient rester sur un rythme de croissance proche de 2,5 %, c’est-à-dire un niveau appréciable mais non flamboyant. Quant au Japon, la progression de son PIB avoisinerait son niveau structurel de 1 %. Dans ce concert sans éclat mais plutôt harmonieux et rassurant, la zone euro continuera à faire bande à part. Comme cela a déjà été le cas l’an dernier, l’UEM devrait subir une baisse de son PIB d’environ 0,4 %. Il faut donc souhaiter que les politiciens et les hauts-fonctionnaires eurolandais n’attiseront plus les braises des crises des dernières années, alors tous les espoirs redeviendront permis pour… 2014. En attendant, toute l’équipe d’ACDEFI vous souhaite une excellente année et vous remercie pour votre fidélité.

2013, année de la braise ?

2013, année de la braise ?

Au cours des cinq dernières années, la planète économico-financière a été particulièrement chahutée. En 2008, ce fut le début de la crise ; en 2009, la récession mondiale ; en 2010, la reprise ; en 2011, le grand gâchis ; et, enfin, en 2012, la rechute, en particulier de la zone euro. Face à tant de rebondissements et à une crise qui dure finalement depuis plus de cinq ans, la question est de savoir si 2013 sera enfin l’année de la sortie de crise. Si l’envie ne manque pas de répondre par l’affirmative, il faut malheureusement reconnaître que nous en sommes encore loin et que les dangers qui pèsent sur 2013 sont encore trop nombreux pour permettre de retrouver le chemin de l’enthousiasme. Certes, comme cela s’est observé de 2010 à 2012, les pays émergents continueront de croître à un rythme soutenu. La Chine et l’Inde devraient ainsi afficher des croissances de respectivement 8 % et 6 %. Dans le même temps, les Etats-Unis devraient rester sur un rythme de croissance proche de 2,5 %, c’est-à-dire un niveau appréciable mais non flamboyant. Quant au Japon, la progression de son PIB avoisinerait son niveau structurel de 1 %. Dans ce concert sans éclat mais plutôt harmonieux et rassurant, la zone euro continuera à faire bande à part. Comme cela a déjà été le cas l’an dernier, l’UEM devrait subir une baisse de son PIB d’environ 0,4 %. Il faut donc souhaiter que les politiciens et les hauts-fonctionnaires eurolandais n’attiseront plus les braises des crises des dernières années, alors tous les espoirs redeviendront permis pour… 2014. En attendant, toute l’équipe d’ACDEFI vous souhaite une excellente année et vous remercie pour votre fidélité.

Bilan 2012 : l’année de la « loose »…

Bilan 2012 : l’année de la « loose »…

Lorsqu’en début d’année, nous écrivions que 2012 risquait d’être l’année de la « loose », en particulier pour la zone euro, nous n’étions malheureusement pas loin du compte. En effet, si la croissance mondiale n’a ralenti que modérément (atteignant un niveau d’environ 3,3 %, contre 3,8 % en 2011 et 5,1 % en 2010), c’est principalement grâce à la résistance des pays émergents, Chine en tête. Ainsi bien loin des scénarios catastrophes qui lui sont régulièrement prédits, l’Empire du Milieu a contrôlé son ralentissement, de manière à éviter la surchauffe, tout en restant loin du « hard landing ». Si la bonne tenue de la croissance américaine et la résistance de l’économie japonaise ont permis de soutenir le monde développé, il n’en a rien été de la zone euro. Et pour cause, cette dernière s’est encore illustrée négativement en subissant une baisse de son PIB d’environ 0,4 %. En fait, l’UEM est la seule grande zone de la planète à avoir replongé dans la récession en 2012. Crise de la dette publique, euro trop fort, politique fiscale trop restrictive, dépenses publiques inefficaces, tous les ingrédients de la « loose » étaient donc bien présents et la recette a tristement fonctionné. Et ce n’est malheureusement pas terminé…

Bilan 2012 : l’année de la « loose »…

Bilan 2012 : l’année de la « loose »…

Lorsqu’en début d’année, nous écrivions que 2012 risquait d’être l’année de la « loose », en particulier pour la zone euro, nous n’étions malheureusement pas loin du compte. En effet, si la croissance mondiale n’a ralenti que modérément (atteignant un niveau d’environ 3,3 %, contre 3,8 % en 2011 et 5,1 % en 2010), c’est principalement grâce à la résistance des pays émergents, Chine en tête. Ainsi bien loin des scénarios catastrophes qui lui sont régulièrement prédits, l’Empire du Milieu a contrôlé son ralentissement, de manière à éviter la surchauffe, tout en restant loin du « hard landing ». Si la bonne tenue de la croissance américaine et la résistance de l’économie japonaise ont permis de soutenir le monde développé, il n’en a rien été de la zone euro. Et pour cause, cette dernière s’est encore illustrée négativement en subissant une baisse de son PIB d’environ 0,4 %. En fait, l’UEM est la seule grande zone de la planète à avoir replongé dans la récession en 2012. Crise de la dette publique, euro trop fort, politique fiscale trop restrictive, dépenses publiques inefficaces, tous les ingrédients de la « loose » étaient donc bien présents et la recette a tristement fonctionné. Et ce n’est malheureusement pas terminé…

Impôts en France : de l’exil à l’exode ?

Impôts en France : de l’exil à l’exode ?

Il y a encore quelques trimestres, les risques de multiplication des exilés fiscaux faisaient sourire. « Marginal » disaient certains, « stupide » disaient d’autres. Et pourtant, au fur et à mesure des mois et de l’allongement de la liste des émigrés français à l’étranger, la donne a définitivement changé : oui, l’exil fiscal est une réalité. Pis, il est train de se transformer en un véritable exode. Certes, ce ne sont pas les départs de Gérard Depardieu, de Johnny Hallyday, ni même celui de Bernard Arnaud qui vont mettre la France à genoux. Pour autant, au-delà de leurs impacts médiatiques, ces exils volontaires constituent la partie émergée d’un iceberg bien plus dévastateur. En effet, même s’il est encore difficile de chiffrer le nombre exact des exilés fiscaux passés et surtout à venir, il est clair que la décision gouvernementale d’augmenter encore la pression fiscale a agi comme un déclencheur pour de nombreux Français qui refusent d’être pris pour des moutons que l’on tond en permanence sans même laisser le temps à la toison de repousser. Si les dirigeants français s’obstinent dans cette voie et continuent de stigmatiser les Français qui ont réussi et qui paient donc beaucoup d’impôts, alors il faut se préparer à un véritable exode fiscal qui coûtera très cher à notre beau pays et ce pendant de très nombreuses années.

Impôts en France : de l’exil à l’exode ?

Impôts en France : de l’exil à l’exode ?

Il y a encore quelques trimestres, les risques de multiplication des exilés fiscaux faisaient sourire. « Marginal » disaient certains, « stupide » disaient d’autres. Et pourtant, au fur et à mesure des mois et de l’allongement de la liste des émigrés français à l’étranger, la donne a définitivement changé : oui, l’exil fiscal est une réalité. Pis, il est train de se transformer en un véritable exode. Certes, ce ne sont pas les départs de Gérard Depardieu, de Johnny Hallyday, ni même celui de Bernard Arnaud qui vont mettre la France à genoux. Pour autant, au-delà de leurs impacts médiatiques, ces exils volontaires constituent la partie émergée d’un iceberg bien plus dévastateur. En effet, même s’il est encore difficile de chiffrer le nombre exact des exilés fiscaux passés et surtout à venir, il est clair que la décision gouvernementale d’augmenter encore la pression fiscale a agi comme un déclencheur pour de nombreux Français qui refusent d’être pris pour des moutons que l’on tond en permanence sans même laisser le temps à la toison de repousser. Si les dirigeants français s’obstinent dans cette voie et continuent de stigmatiser les Français qui ont réussi et qui paient donc beaucoup d’impôts, alors il faut se préparer à un véritable exode fiscal qui coûtera très cher à notre beau pays et ce pendant de très nombreuses années.

2012 : La fin des temps ou la fin détend ?

2012 : La fin des temps ou la fin détend ?

Nous y sommes presque. Comme annoncé soi-disant depuis des siècles par les Incas et en tout cas depuis quelques années par de plus en plus d’illuminés, le monde tel que nous le connaissons viendrait d’entrer dans son dernier mois. L’apocalypse est donc pour demain, ou plus précisément pour le 21.12.12. Pourtant, bien loin de la fin des temps, les derniers jours de l’année 2012 ne se présentent pas si mal, du moins d’un point de vue économique et boursier. En effet, après avoir frôlé la faillite, la Grèce semble de nouveau sortie d’affaires. De la sorte, après s’être approchée dangereusement de l’explosion, la zone euro apparaît une nouvelle fois tirée d’affaires. De même, réélu de justesse, Barack Obama semble sur le point d’obtenir un accord avec le Congrès pour éviter le « fiscal cliff » (précipice fiscal). Compte tenu de toutes ces bonnes nouvelles, les marchés boursiers en ont profité pour retrouver l’espoir et reprendre quelques couleurs, se dirigeant tranquillement vers ce qui pourrait être appelé un rally de fin d’année. Dans ce cadre, en lieu et place de la fin des temps, l’année 2012 pourrait finalement être caractérisée par une fin (qui) détend. Seulement voilà, en dépit de ces apparences salutaires, les dangers restent entiers et les nuages toujours épais. Dans ce contexte, les bourses mondiales devraient rester abonnées aux montagnes russes.

2012 : La fin des temps ou la fin détend ?

2012 : La fin des temps ou la fin détend ?

Nous y sommes presque. Comme annoncé soi-disant depuis des siècles par les Incas et en tout cas depuis quelques années par de plus en plus d’illuminés, le monde tel que nous le connaissons viendrait d’entrer dans son dernier mois. L’apocalypse est donc pour demain, ou plus précisément pour le 21.12.12. Pourtant, bien loin de la fin des temps, les derniers jours de l’année 2012 ne se présentent pas si mal, du moins d’un point de vue économique et boursier. En effet, après avoir frôlé la faillite, la Grèce semble de nouveau sortie d’affaires. De la sorte, après s’être approchée dangereusement de l’explosion, la zone euro apparaît une nouvelle fois tirée d’affaires. De même, réélu de justesse, Barack Obama semble sur le point d’obtenir un accord avec le Congrès pour éviter le « fiscal cliff » (précipice fiscal). Compte tenu de toutes ces bonnes nouvelles, les marchés boursiers en ont profité pour retrouver l’espoir et reprendre quelques couleurs, se dirigeant tranquillement vers ce qui pourrait être appelé un rally de fin d’année. Dans ce cadre, en lieu et place de la fin des temps, l’année 2012 pourrait finalement être caractérisée par une fin (qui) détend. Seulement voilà, en dépit de ces apparences salutaires, les dangers restent entiers et les nuages toujours épais. Dans ce contexte, les bourses mondiales devraient rester abonnées aux montagnes russes.

Grèce, Montebourg, UMP : un gros problème de crédibilité…

Grèce, Montebourg, UMP : un gros problème de crédibilité…

Les derniers jours ont été particulièrement chargés sur le front de l’actualité économico-politique de la France et de la zone euro : nouveaux accords sur la dette grecque, durcissement de ton dans le dossier Florange-Mittal, sans oublier le capharnaüm géant qui ne cesse de secouer l’UMP. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, ces trois évènements sont reliés par un point commun bien peu enviable, en l’occurrence le manque de crédibilité. Sur le front grec, tout d’abord, il faut certes reconnaître que le énième plan de sauvetage arraché de justesse mardi dernier constitue une bonne nouvelle. Cependant, comme tous ses prédécesseurs, ce dernier fait l’impasse totale sur la clé de la sortie de crise, à savoir le retour de la croissance. Ensuite, du côté français, dix jours après la couverture de The Economist, une semaine après la nouvelle dégradation de la dette française, le dérapage de M. Montebourg dans le dossier Mittal va encore entacher le peu de crédibilité qui reste à la France. Enfin, le psychodrame de l’UMP aggrave évidemment la situation. Il montre ainsi que, pour ses dirigeants, les égos et les querelles de clochers passent avant la résolution des graves questions économiques et financières nationales. Est-ce vraiment cela que nous souhaitons léguer à nos enfants ? Une UEM et une France en récession durable, avec un chômage structurellement élevé, des tensions sociales et sociétales de plus en plus graves et une situation politique instable ? Non merci. Alors, réveillons-nous ! Vite !

Grèce, Montebourg, UMP : un gros problème de crédibilité…

Grèce, Montebourg, UMP : un gros problème de crédibilité…

Les derniers jours ont été particulièrement chargés sur le front de l’actualité économico-politique de la France et de la zone euro : nouveaux accords sur la dette grecque, durcissement de ton dans le dossier Florange-Mittal, sans oublier le capharnaüm géant qui ne cesse de secouer l’UMP. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, ces trois évènements sont reliés par un point commun bien peu enviable, en l’occurrence le manque de crédibilité. Sur le front grec, tout d’abord, il faut certes reconnaître que le énième plan de sauvetage arraché de justesse mardi dernier constitue une bonne nouvelle. Cependant, comme tous ses prédécesseurs, ce dernier fait l’impasse totale sur la clé de la sortie de crise, à savoir le retour de la croissance. Ensuite, du côté français, dix jours après la couverture de The Economist, une semaine après la nouvelle dégradation de la dette française, le dérapage de M. Montebourg dans le dossier Mittal va encore entacher le peu de crédibilité qui reste à la France. Enfin, le psychodrame de l’UMP aggrave évidemment la situation. Il montre ainsi que, pour ses dirigeants, les égos et les querelles de clochers passent avant la résolution des graves questions économiques et financières nationales. Est-ce vraiment cela que nous souhaitons léguer à nos enfants ? Une UEM et une France en récession durable, avec un chômage structurellement élevé, des tensions sociales et sociétales de plus en plus graves et une situation politique instable ? Non merci. Alors, réveillons-nous ! Vite !