L’humeur de la semaine

Chypre, le nouveau maillon faible de la zone euro.

Chypre, le nouveau maillon faible de la zone euro.

Après l’Irlande, la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et en attendant la France, un nouveau cas de grippe du surendettement est apparu dans la zone euro. Il s’agit de Chypre qui, devant le refus probable d’une aide de l’UEM et notamment du « Nein » allemand, en est réduit à quémander l’aide de son autre grand partenaire, la Russie. Il faut dire que, depuis une dizaine d’années, ce petit pays eurolandais est devenu un des principaux paradis fiscaux des milliardaires russes. Après avoir recueilli Gérard Depardieu, la Russie est donc en train de devenir le Saint-Bernard des « parias » de l’UEM. Blague à part, à l’instar de la tempête grecque, cette nouvelle crise pourrait bien avoir des conséquences insoupçonnées sur l’avenir de la monnaie unique. Elle confirme qu’une entrée dans la zone euro est loin d’être la panacée. Elle peut même constituer une erreur dramatique tant pour le pays en question que pour l’UEM dans son ensemble. Même si Chypre ne représente que 0,18 % du PIB eurolandais, elle pourrait donc bien constituer une nouvelle goutte d’eau, qui, ajoutée à celles de la Grèce, du Portugal et aux verres d’eau espagnols et italiens, finira par être fatale à l’UEM. Ce qui importe, ce n’est pas une zone euro large, mais une zone euro forte et crédible.

Chypre, le nouveau maillon faible de la zone euro.

Chypre, le nouveau maillon faible de la zone euro.

Après l’Irlande, la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et en attendant la France, un nouveau cas de grippe du surendettement est apparu dans la zone euro. Il s’agit de Chypre qui, devant le refus probable d’une aide de l’UEM et notamment du « Nein » allemand, en est réduit à quémander l’aide de son autre grand partenaire, la Russie. Il faut dire que, depuis une dizaine d’années, ce petit pays eurolandais est devenu un des principaux paradis fiscaux des milliardaires russes. Après avoir recueilli Gérard Depardieu, la Russie est donc en train de devenir le Saint-Bernard des « parias » de l’UEM. Blague à part, à l’instar de la tempête grecque, cette nouvelle crise pourrait bien avoir des conséquences insoupçonnées sur l’avenir de la monnaie unique. Elle confirme qu’une entrée dans la zone euro est loin d’être la panacée. Elle peut même constituer une erreur dramatique tant pour le pays en question que pour l’UEM dans son ensemble. Même si Chypre ne représente que 0,18 % du PIB eurolandais, elle pourrait donc bien constituer une nouvelle goutte d’eau, qui, ajoutée à celles de la Grèce, du Portugal et aux verres d’eau espagnols et italiens, finira par être fatale à l’UEM. Ce qui importe, ce n’est pas une zone euro large, mais une zone euro forte et crédible.

Oui, l’Etat français est déjà en faillite.

Oui, l’Etat français est déjà en faillite.

Il faut arrêter de tourner autour du pot et d’essayer de masquer la réalité. Oui, techniquement, l’Etat français est déjà en faillite. Cette situation n’est d’ailleurs pas nouvelle. Dès sa nomination à Matignon en mai 2007, François Fillon n’avait ainsi pas hésité à se déclarer « Premier ministre d’un État en faillite ». La chose déplut fort à Nicolas Sarkozy, qui ramena vite son numéro deux à la raison d’État, c’est-à-dire à la dissimulation de la vérité. Pourtant, dimanche dernier, soi-disant en essayant d’ironiser sur cette déclaration, l’actuel ministre de l’emploi Michel Sapin a enfoncé le clou. Ce dernier a même été plus loin puisqu’il pas hésité à déclarer que la France était « un Etat totalement en faillite ». En dépit de multiples efforts de rétropédalages peu convaincants, le mal est fait. D’où une question simple : mais pourquoi M. Fillon avait-il lancé une telle « ânerie » ? Tout simplement parce que l’actif net de l’État français est négatif depuis une dizaine d’années. En d’autres termes, même s’il vend tous ses actifs, il ne peut pas rembourser toutes ses dettes. A moins de trouver un financier extérieur, également appelé « chevalier blanc », il sera bientôt mis en faillite…

Oui, l’Etat français est déjà en faillite.

Oui, l’Etat français est déjà en faillite.

Il faut arrêter de tourner autour du pot et d’essayer de masquer la réalité. Oui, techniquement, l’Etat français est déjà en faillite. Cette situation n’est d’ailleurs pas nouvelle. Dès sa nomination à Matignon en mai 2007, François Fillon n’avait ainsi pas hésité à se déclarer « Premier ministre d’un État en faillite ». La chose déplut fort à Nicolas Sarkozy, qui ramena vite son numéro deux à la raison d’État, c’est-à-dire à la dissimulation de la vérité. Pourtant, dimanche dernier, soi-disant en essayant d’ironiser sur cette déclaration, l’actuel ministre de l’emploi Michel Sapin a enfoncé le clou. Ce dernier a même été plus loin puisqu’il pas hésité à déclarer que la France était « un Etat totalement en faillite ». En dépit de multiples efforts de rétropédalages peu convaincants, le mal est fait. D’où une question simple : mais pourquoi M. Fillon avait-il lancé une telle « ânerie » ? Tout simplement parce que l’actif net de l’État français est négatif depuis une dizaine d’années. En d’autres termes, même s’il vend tous ses actifs, il ne peut pas rembourser toutes ses dettes. A moins de trouver un financier extérieur, également appelé « chevalier blanc », il sera bientôt mis en faillite…

France-Allemagne : je t’aime, moi non plus…

France-Allemagne : je t’aime, moi non plus…

Ah ! Angela et François ! Qu’ils sont beaux tous les deux à s’enlacer tendrement… Pourtant, derrière les embrassades et les sourires face aux caméras, le couple franco-allemand est bien en train de se fissurer. C’est un peu comme lors de certains divorces au sein d’une famille : les parents multiplient les mots tendres et les accolades devant les enfants, mais se déchirent dès que ces derniers ne sont plus là. Ainsi, que ce soit au niveau des dirigeants, des entreprises et de la population, le torchon brûle entre les deux côtés du Rhin. Rarement depuis la seconde guerre mondiale, les quolibets, les vexations et les invectives ont été aussi nombreux et virulents. Et ce, en particulier en provenance d’Allemagne. Nos cousins germaniques ne supportent effectivement plus le manque de clairvoyance et de pragmatisme des élites et des gouvernants français. Il faut dire que depuis une décennie, les écarts n’ont cessé de se creuser sur le front économique et idéologique. Ainsi, alors que les Français ont refusé de réformer leur économie, les Allemands se sont lancés dans une modernisation massive qui leur a imposé des efforts douloureux. Dès lors, si la France continue de refuser la réalité en appliquant les vaines recettes d’augmentation des dépenses publiques, d’aggravation de la pression fiscale et de rigidités réglementaires prohibitives, les écarts économiques vont encore se creuser. L’Allemagne refusera alors certainement de passer l’éponge pour une énième fois et de payer pour les dérapages français. De la sorte, elle entérinera de facto un divorce latent du couple franco-allemand, qui, progressivement, entraînera la fin la zone euro. Après vingt ans de querelles et de faux-semblants, la partie est désormais sur le point de se terminer. Comme dans tous les divorces, le pire n’est pas encore certain, mais, au fil des années, les chances de l’éviter s’amenuisent…

France-Allemagne : je t’aime, moi non plus…

France-Allemagne : je t’aime, moi non plus…

Ah ! Angela et François ! Qu’ils sont beaux tous les deux à s’enlacer tendrement… Pourtant, derrière les embrassades et les sourires face aux caméras, le couple franco-allemand est bien en train de se fissurer. C’est un peu comme lors de certains divorces au sein d’une famille : les parents multiplient les mots tendres et les accolades devant les enfants, mais se déchirent dès que ces derniers ne sont plus là. Ainsi, que ce soit au niveau des dirigeants, des entreprises et de la population, le torchon brûle entre les deux côtés du Rhin. Rarement depuis la seconde guerre mondiale, les quolibets, les vexations et les invectives ont été aussi nombreux et virulents. Et ce, en particulier en provenance d’Allemagne. Nos cousins germaniques ne supportent effectivement plus le manque de clairvoyance et de pragmatisme des élites et des gouvernants français. Il faut dire que depuis une décennie, les écarts n’ont cessé de se creuser sur le front économique et idéologique. Ainsi, alors que les Français ont refusé de réformer leur économie, les Allemands se sont lancés dans une modernisation massive qui leur a imposé des efforts douloureux. Dès lors, si la France continue de refuser la réalité en appliquant les vaines recettes d’augmentation des dépenses publiques, d’aggravation de la pression fiscale et de rigidités réglementaires prohibitives, les écarts économiques vont encore se creuser. L’Allemagne refusera alors certainement de passer l’éponge pour une énième fois et de payer pour les dérapages français. De la sorte, elle entérinera de facto un divorce latent du couple franco-allemand, qui, progressivement, entraînera la fin la zone euro. Après vingt ans de querelles et de faux-semblants, la partie est désormais sur le point de se terminer. Comme dans tous les divorces, le pire n’est pas encore certain, mais, au fil des années, les chances de l’éviter s’amenuisent…

Un euro trop fort pour une récession trop longue…

Un euro trop fort pour une récession trop longue…

Jean-Claude Juncker vient enfin de le reconnaître : l’euro est «dangereusement élevé». Ce n’est pas trop tôt ! Même les Allemands, pourtant toujours partants pour un euro fort, commencent à avouer que l’activité économique est de plus en plus molle et qu’ils n’éviteront la récession que de justesse en 2013. Au total, si l’on veut sortir de la récession et plus globalement de la crise de la dette, l’euro est condamné à repartir à la baisse, soit dans la douceur, via une meilleure gouvernance économique et monétaire, soit dans la douleur avec une aggravation de la récession qui deviendra alors dévastatrice. C’est là tout le paradoxe de l’euro : plus il est cher, plus l’économie eurolandaise souffre et plus l’UEM est menacée d’explosion. En attendant, il ne faudrait pas trop tarder, car même si par miracle l’euro revenait sous les 1,20 dollar demain, cela prendrait environ six mois avant que cette dépréciation produise ses effets bénéfiques sur l’économie et six mois supplémentaires pour que le chômage commence à reculer. Autrement dit, la récession est déjà acquise au moins jusqu’à l’été prochain et la flambée du chômage jusqu’à la fin 2013. Merci l’euro trop fort…

Un euro trop fort pour une récession trop longue…

Un euro trop fort pour une récession trop longue…

Jean-Claude Juncker vient enfin de le reconnaître : l’euro est «dangereusement élevé». Ce n’est pas trop tôt ! Même les Allemands, pourtant toujours partants pour un euro fort, commencent à avouer que l’activité économique est de plus en plus molle et qu’ils n’éviteront la récession que de justesse en 2013. Au total, si l’on veut sortir de la récession et plus globalement de la crise de la dette, l’euro est condamné à repartir à la baisse, soit dans la douceur, via une meilleure gouvernance économique et monétaire, soit dans la douleur avec une aggravation de la récession qui deviendra alors dévastatrice. C’est là tout le paradoxe de l’euro : plus il est cher, plus l’économie eurolandaise souffre et plus l’UEM est menacée d’explosion. En attendant, il ne faudrait pas trop tarder, car même si par miracle l’euro revenait sous les 1,20 dollar demain, cela prendrait environ six mois avant que cette dépréciation produise ses effets bénéfiques sur l’économie et six mois supplémentaires pour que le chômage commence à reculer. Autrement dit, la récession est déjà acquise au moins jusqu’à l’été prochain et la flambée du chômage jusqu’à la fin 2013. Merci l’euro trop fort…

La France en 2013 : le pire, c’est maintenant…

La France en 2013 : le pire, c’est maintenant…

Au printemps dernier, on nous avait promis : « le changement c’est maintenant !». La croissance forte devait revenir, le chômage baisser, les inégalités reculer et la paix sociale se renforcer. Mieux, après le leadership économico-politique exercé par l’Allemagne au sein de la zone euro, la France devait retrouver sa crédibilité et renvoyer les Allemands à leur rôle de partenaires réduits à entériner les décisions françaises. Ah, qu’il est doux de rêver… Seulement voilà, neuf mois après ces belles promesses, rien de tout cela ne s’est produit. Certes, des changements ont bien eu lieu, mais dans le sens du pire. Plus que jamais la France est au bord du gouffre. Il est donc grand temps de réagir. Voilà pourquoi, et si l’on m’en laisse la possibilité, j’ai décidé de m’engager à 200 % dans cette lutte. Je commencerai par la publication d’u nouveau livre « Le dictionnaire terrifiant de la dette » (qui sortira en librairie le 7 mars). Le but de ce dernier n’est évidemment pas de faire peur, mais de démocratiser encore davantage l’économie dans l’Hexagone et, par là même, de responsabiliser les Français sur les enjeux économiques qui nous attendent. De plus, je créerai prochainement un site internet de forum « sortirdelacrisedeladette.fr » pour faire avancer le débat public et ouvrir ce dernier à toutes bonnes volontés pour trouver des solutions consensuelles. Enfin, je lancerai également dans quelques jours une pétition sur Internet pour que le gouvernement français s’engage à baisser le poids de sa fiscalité et de ses dépenses publiques dans son PIB au niveau de la moyenne de la zone euro. L’heure du vrai changement a sonné…

La France en 2013 : le pire, c’est maintenant…

La France en 2013 : le pire, c’est maintenant…

Au printemps dernier, on nous avait promis : « le changement c’est maintenant !». La croissance forte devait revenir, le chômage baisser, les inégalités reculer et la paix sociale se renforcer. Mieux, après le leadership économico-politique exercé par l’Allemagne au sein de la zone euro, la France devait retrouver sa crédibilité et renvoyer les Allemands à leur rôle de partenaires réduits à entériner les décisions françaises. Ah, qu’il est doux de rêver… Seulement voilà, neuf mois après ces belles promesses, rien de tout cela ne s’est produit. Certes, des changements ont bien eu lieu, mais dans le sens du pire. Plus que jamais la France est au bord du gouffre. Il est donc grand temps de réagir. Voilà pourquoi, et si l’on m’en laisse la possibilité, j’ai décidé de m’engager à 200 % dans cette lutte. Je commencerai par la publication d’u nouveau livre « Le dictionnaire terrifiant de la dette » (qui sortira en librairie le 7 mars). Le but de ce dernier n’est évidemment pas de faire peur, mais de démocratiser encore davantage l’économie dans l’Hexagone et, par là même, de responsabiliser les Français sur les enjeux économiques qui nous attendent. De plus, je créerai prochainement un site internet de forum « sortirdelacrisedeladette.fr » pour faire avancer le débat public et ouvrir ce dernier à toutes bonnes volontés pour trouver des solutions consensuelles. Enfin, je lancerai également dans quelques jours une pétition sur Internet pour que le gouvernement français s’engage à baisser le poids de sa fiscalité et de ses dépenses publiques dans son PIB au niveau de la moyenne de la zone euro. L’heure du vrai changement a sonné…