L’humeur de la semaine

Où s’arrêtera le Qatar ?

Où s’arrêtera le Qatar ?

Après toute une série d’investissements à travers le monde, la Qatar a commencé à investir massivement en France. Après de nombreux hôtels de luxe et le PSG, ses prises de participations dans des grands groupes français se développent comme les marguerites au printemps. De l’autre côté du prisme de la société, le Qatar a même obtenue l’autorisation du gouvernement français de subventionner des associations dans les cités HLM de l’Hexagone. Pour quoi faire ? L’avenir le dira. Mais, comme si tout ceci ne suffisait pas, la Qatar veut désormais investir près de 12 milliards d’euros au Royaume-Uni. Mais où s’arrêtera cette boulimie et surtout qu’elles en seront les conséquences ? Pour tenter de répondre à ces questions, il faut bien comprendre à qui nous avons à faire. Petit émirat du golfe Persique de 11 437 km² pour 1,7 million d’habitants, le Qatar est effectivement devenu en quelques années un investisseur insatiable à travers le monde et notamment en France. Et cela tombe bien puisque de plus en plus de pays occidentaux ont un besoin cruel de cash, que ce soit pour financer leur dette publique et/ou leur développement et/ou leurs entreprises, dont la valorisation a été cruellement abaissée avec la crise. En période de soldes, le Qatar fait donc ses emplettes. Attention au retour de bâton…

Où s’arrêtera le Qatar ?

Où s’arrêtera le Qatar ?

Après toute une série d’investissements à travers le monde, la Qatar a commencé à investir massivement en France. Après de nombreux hôtels de luxe et le PSG, ses prises de participations dans des grands groupes français se développent comme les marguerites au printemps. De l’autre côté du prisme de la société, le Qatar a même obtenue l’autorisation du gouvernement français de subventionner des associations dans les cités HLM de l’Hexagone. Pour quoi faire ? L’avenir le dira. Mais, comme si tout ceci ne suffisait pas, la Qatar veut désormais investir près de 12 milliards d’euros au Royaume-Uni. Mais où s’arrêtera cette boulimie et surtout qu’elles en seront les conséquences ? Pour tenter de répondre à ces questions, il faut bien comprendre à qui nous avons à faire. Petit émirat du golfe Persique de 11 437 km² pour 1,7 million d’habitants, le Qatar est effectivement devenu en quelques années un investisseur insatiable à travers le monde et notamment en France. Et cela tombe bien puisque de plus en plus de pays occidentaux ont un besoin cruel de cash, que ce soit pour financer leur dette publique et/ou leur développement et/ou leurs entreprises, dont la valorisation a été cruellement abaissée avec la crise. En période de soldes, le Qatar fait donc ses emplettes. Attention au retour de bâton…

Vive la dette publique !

Vive la dette publique !

En 2013, la France va bien atteindre une étape décisive de son histoire : pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, et pour la troisième fois depuis la Révolution française, sa dette publique va être égale à sa richesse. C’est d’ailleurs en partie pour « célébrer » cet événement que j’ai écrit « le dictionnaire terrifiant de la dette » (qui sort le 7 mars 2013) : un dictionnaire de 100 mots pour une dette de 100 %… Le pire est que cette boulimie de dette n’émeut pas grand monde et surtout pas les dirigeants français. « 100 % ? ! nous disent ces derniers, et alors ? Les États-Unis sont déjà à plus de 100 % depuis 2011 et ils ne s’en plaignent pas outre mesure. Obama a d’ailleurs été réélu sans véritable difficulté. Mieux, le Japon n’est-il pas à plus de 240 %, tout en restant la troisième puissance mondiale ? ». C’est bien là que réside le principal problème de la flambée de la dette : personne ne s’en inquiète vraiment. Le problème n’est d’ailleurs pas seulement la dette, mais la capacité de l’endetté à la rembourser, c’est-à-dire à la rendre supportable. On parle alors de soutenabilité de la dette. Or, depuis bientôt six ans, dans la quasi-totalité des pays européens et notamment en France, la croissance est insuffisante pour assurer le paiement des intérêts de la dette publique. Cela signifie que, pour payer ces derniers, les Etats doivent s’endetter davantage. C’est ce que l’on appelle la bulle de la dette, qui ne cesse de gonfler et continuera de le faire tant que la récession ou la croissance molle perdureront. Il est donc urgent de réagir. Aux armes citoyens ! Il faut sauver la France…

Vive la dette publique !

Vive la dette publique !

En 2013, la France va bien atteindre une étape décisive de son histoire : pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, et pour la troisième fois depuis la Révolution française, sa dette publique va être égale à sa richesse. C’est d’ailleurs en partie pour « célébrer » cet événement que j’ai écrit « le dictionnaire terrifiant de la dette » (qui sort le 7 mars 2013) : un dictionnaire de 100 mots pour une dette de 100 %… Le pire est que cette boulimie de dette n’émeut pas grand monde et surtout pas les dirigeants français. « 100 % ? ! nous disent ces derniers, et alors ? Les États-Unis sont déjà à plus de 100 % depuis 2011 et ils ne s’en plaignent pas outre mesure. Obama a d’ailleurs été réélu sans véritable difficulté. Mieux, le Japon n’est-il pas à plus de 240 %, tout en restant la troisième puissance mondiale ? ». C’est bien là que réside le principal problème de la flambée de la dette : personne ne s’en inquiète vraiment. Le problème n’est d’ailleurs pas seulement la dette, mais la capacité de l’endetté à la rembourser, c’est-à-dire à la rendre supportable. On parle alors de soutenabilité de la dette. Or, depuis bientôt six ans, dans la quasi-totalité des pays européens et notamment en France, la croissance est insuffisante pour assurer le paiement des intérêts de la dette publique. Cela signifie que, pour payer ces derniers, les Etats doivent s’endetter davantage. C’est ce que l’on appelle la bulle de la dette, qui ne cesse de gonfler et continuera de le faire tant que la récession ou la croissance molle perdureront. Il est donc urgent de réagir. Aux armes citoyens ! Il faut sauver la France…

Nouvelle crise italienne : ma ché cosa ?

Nouvelle crise italienne : ma ché cosa ?

Une fois encore, l’Italie est devenue ingouvernable. En l’absence d’une majorité identique à la Chambre des députés et au Sénat, c’est un nouveau « trou noir » qui s’impose chez nos voisins transalpins. Mais, surtout, les dernières élections ont constitué une véritable claque pour le pouvoir en place et notamment pour « il professore » Mario Monti. Celui-ci arrive même en quatrième position, derrière la gauche élargie, elle-même talonnée par le parti de Silvio Berlusconi, qui reste décidément incontournable, suivi, à son tour, par le parti populiste de l’humoriste Beppe Grillo. A titre de comparaison avec notre douce France, c’est un peu comme si Djamel devançait Jean-Marc Ayrault. Ne rions cependant pas trop vite, car, comme nous le savons bien, impossible n’est pas français, a fortiori dans des périodes aussi troublées que celles que nous vivons actuellement. Mais, en attendant de voir la « commedia delle arte » s’imposer de ce côté-ci des Alpes, nos amis italiens risquent de passer quelques mois très difficiles. En effet, au-delà du capharnaüm politique, la situation économique est particulièrement catastrophique. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler un chiffre : 2 000 milliards d’euros ! Tel est effectivement le niveau astronomique que vient de dépasser la dette publique italienne, soit légèrement plus que le PIB français et quasiment 128 % du PIB italien…

Nouvelle crise italienne : ma ché cosa ?

Nouvelle crise italienne : ma ché cosa ?

Une fois encore, l’Italie est devenue ingouvernable. En l’absence d’une majorité identique à la Chambre des députés et au Sénat, c’est un nouveau « trou noir » qui s’impose chez nos voisins transalpins. Mais, surtout, les dernières élections ont constitué une véritable claque pour le pouvoir en place et notamment pour « il professore » Mario Monti. Celui-ci arrive même en quatrième position, derrière la gauche élargie, elle-même talonnée par le parti de Silvio Berlusconi, qui reste décidément incontournable, suivi, à son tour, par le parti populiste de l’humoriste Beppe Grillo. A titre de comparaison avec notre douce France, c’est un peu comme si Djamel devançait Jean-Marc Ayrault. Ne rions cependant pas trop vite, car, comme nous le savons bien, impossible n’est pas français, a fortiori dans des périodes aussi troublées que celles que nous vivons actuellement. Mais, en attendant de voir la « commedia delle arte » s’imposer de ce côté-ci des Alpes, nos amis italiens risquent de passer quelques mois très difficiles. En effet, au-delà du capharnaüm politique, la situation économique est particulièrement catastrophique. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler un chiffre : 2 000 milliards d’euros ! Tel est effectivement le niveau astronomique que vient de dépasser la dette publique italienne, soit légèrement plus que le PIB français et quasiment 128 % du PIB italien…

Croissance française en 2013 : chute libre…

Croissance française en 2013 : chute libre…

Comment revenir sur ses promesses tenues avec obstination sans perdre la face et rester crédible ? Tel est l’exercice périlleux auquel vont devoir se livrer François Hollande et le gouvernement Ayrault. Le spectacle d’acrobatie digne du cirque Pinder a déjà commencé. Dès la publication des comptes nationaux du quatrième trimestre 2013, jeudi 14 février, les lasagnes au cheval ont vampirisé la scène médiatique, si bien que l’entrée de la France en récession dès le premier trimestre 2012 et la forte baisse du PIB hexagonal au quatrième trimestre sont quasiment passés inaperçues. Seulement voilà, on ne peut pas cacher la vérité éternellement. Ainsi, depuis quelques jours, les dirigeants politiques français, depuis le Président jusqu’aux ministres et députés, en passant par le chef du gouvernement, enchaînent les petites phrases et les nouvelles prévisions de croissance. Autour de 0,2 % à 0,3 % selon Laurent Fabius, pas de chiffrage précis pour MM. Hollande et Ayrault qui se bornent à souligner qu’il ne sert à rien de maintenir des objectifs de croissance intenables. Effectivement. Mais, alors pourquoi s’être entêté à maintenir une prévision de 0,8 % pendant des mois alors que cette dernière n’était déjà plus crédible depuis la mi-2012 ? Car, malheureusement, plus le temps passe, plus la crédibilité de l’Etat français fond comme neige au soleil. Tout d’abord, en dépit des efforts d’équilibriste pour laisser croire que le dérapage du déficit public est « normal », ce dernier sera très loin de l’objectif gouvernemental. Il devrait avoisiner les 4 % en 2013, contre 3 % annoncé par MM. Hollande, Ayrault, Moscovici et tutti quanti depuis des mois.

Croissance française en 2013 : chute libre…

Croissance française en 2013 : chute libre…

Comment revenir sur ses promesses tenues avec obstination sans perdre la face et rester crédible ? Tel est l’exercice périlleux auquel vont devoir se livrer François Hollande et le gouvernement Ayrault. Le spectacle d’acrobatie digne du cirque Pinder a déjà commencé. Dès la publication des comptes nationaux du quatrième trimestre 2013, jeudi 14 février, les lasagnes au cheval ont vampirisé la scène médiatique, si bien que l’entrée de la France en récession dès le premier trimestre 2012 et la forte baisse du PIB hexagonal au quatrième trimestre sont quasiment passés inaperçues. Seulement voilà, on ne peut pas cacher la vérité éternellement. Ainsi, depuis quelques jours, les dirigeants politiques français, depuis le Président jusqu’aux ministres et députés, en passant par le chef du gouvernement, enchaînent les petites phrases et les nouvelles prévisions de croissance. Autour de 0,2 % à 0,3 % selon Laurent Fabius, pas de chiffrage précis pour MM. Hollande et Ayrault qui se bornent à souligner qu’il ne sert à rien de maintenir des objectifs de croissance intenables. Effectivement. Mais, alors pourquoi s’être entêté à maintenir une prévision de 0,8 % pendant des mois alors que cette dernière n’était déjà plus crédible depuis la mi-2012 ? Car, malheureusement, plus le temps passe, plus la crédibilité de l’Etat français fond comme neige au soleil. Tout d’abord, en dépit des efforts d’équilibriste pour laisser croire que le dérapage du déficit public est « normal », ce dernier sera très loin de l’objectif gouvernemental. Il devrait avoisiner les 4 % en 2013, contre 3 % annoncé par MM. Hollande, Ayrault, Moscovici et tutti quanti depuis des mois.

Pas de Saint-Valentin pour la croissance française.

Pas de Saint-Valentin pour la croissance française.

La claque est de taille : le PIB français a reculé de 0,3 % au quatrième trimestre 2012 et a stagné sur l’ensemble de l’année. Il s’agit là de ses plus mauvais résultats depuis 2009. Mais ce n’est malheureusement pas tout. Ainsi, sur les quatre trimestres de 2012, le PIB français a reculé trois fois : au premier, puis au deuxième et enfin au quatrième. C’est donc désormais officiel, compte tenu de la révision des chiffres opérée par l’INSEE, la France est entrée en récession dès le premier trimestre 2012 et s’y est enfoncée au quatrième. Même si la situation est, pour l’instant, un peu moins grave que dans les pays d’Europe du Sud, la France connaît donc aussi un « W », c’est-à-dire qu’après une première récession en 2009, puis une toute petite reprise en 2010-2011, une seconde récession est arrivée en 2012. Dans la mesure où cette dernière n’est pas près de se terminer, il est donc possible de dire que la France subit non plus une récession mais une dépression. Ainsi, sur l’ensemble de l’année 2013, le PIB devrait baisser de 0,3 %. Dans ce cadre, le taux de chômage va encore augmenter pour avoisiner les 12 % fin 2013 (selon la définition d’Eurostat). Parallèlement, le ratio déficit public / PIB sera d’environ 4 %. Quant à la dette publique, elle devrait atteindre la barre psychologique des 100 % d’ici la fin 2013…

Pas de Saint-Valentin pour la croissance française.

Pas de Saint-Valentin pour la croissance française.

La claque est de taille : le PIB français a reculé de 0,3 % au quatrième trimestre 2012 et a stagné sur l’ensemble de l’année. Il s’agit là de ses plus mauvais résultats depuis 2009. Mais ce n’est malheureusement pas tout. Ainsi, sur les quatre trimestres de 2012, le PIB français a reculé trois fois : au premier, puis au deuxième et enfin au quatrième. C’est donc désormais officiel, compte tenu de la révision des chiffres opérée par l’INSEE, la France est entrée en récession dès le premier trimestre 2012 et s’y est enfoncée au quatrième. Même si la situation est, pour l’instant, un peu moins grave que dans les pays d’Europe du Sud, la France connaît donc aussi un « W », c’est-à-dire qu’après une première récession en 2009, puis une toute petite reprise en 2010-2011, une seconde récession est arrivée en 2012. Dans la mesure où cette dernière n’est pas près de se terminer, il est donc possible de dire que la France subit non plus une récession mais une dépression. Ainsi, sur l’ensemble de l’année 2013, le PIB devrait baisser de 0,3 %. Dans ce cadre, le taux de chômage va encore augmenter pour avoisiner les 12 % fin 2013 (selon la définition d’Eurostat). Parallèlement, le ratio déficit public / PIB sera d’environ 4 %. Quant à la dette publique, elle devrait atteindre la barre psychologique des 100 % d’ici la fin 2013…