L’humeur de la semaine

Retraites en France : encore une réforme a minima pour une sanction a maxima.

Retraites en France : encore une réforme a minima pour une sanction a maxima.

Sans surprise, la nouvelle énième “réforme” des retraites n’a fait que colmater des brèches sans résoudre les questions de fond. Il faut donc se préparer à une nouvelle réforme dans quelques années, mais surtout à une sanction des investisseurs dans les tous prochains mois. C’est ce que nous expliquons ci-après en réponse aux six questions déterminantes que nous a posées Vincent Bezault de SicavOnLine. 1. La réforme Ayrault est-elle structurelle et suffisante ? 2. Peut-on parler de réforme juste ? 3. Quid de l’alourdissement du coût du travail ? 4. Doit-on s’attendre à une hausse de la CSG en 2014 ? 5. Les mesures proposées peuvent-elles s’avérer non seulement inefficaces mais aussi nocives économiquement ? 6. En quoi consisterait une réforme des retraites véritablement juste et structurelle ?

Retraites en France : encore une réforme a minima pour une sanction a maxima.

Retraites en France : encore une réforme a minima pour une sanction a maxima.

Sans surprise, la nouvelle énième “réforme” des retraites n’a fait que colmater des brèches sans résoudre les questions de fond. Il faut donc se préparer à une nouvelle réforme dans quelques années, mais surtout à une sanction des investisseurs dans les tous prochains mois. C’est ce que nous expliquons ci-après en réponse aux six questions déterminantes que nous a posées Vincent Bezault de SicavOnLine. 1. La réforme Ayrault est-elle structurelle et suffisante ? 2. Peut-on parler de réforme juste ? 3. Quid de l’alourdissement du coût du travail ? 4. Doit-on s’attendre à une hausse de la CSG en 2014 ? 5. Les mesures proposées peuvent-elles s’avérer non seulement inefficaces mais aussi nocives économiquement ? 6. En quoi consisterait une réforme des retraites véritablement juste et structurelle ?

France : la rentrée, c’est risqué…

France : la rentrée, c’est risqué…

C’est bientôt la rentrée, avec son lot de craintes, d’espoirs et surtout de questions. En voici quatre qui nous paraissent déterminantes pour l’avenir de l’économie française. 1. L’industrie française a-t-elle un avenir ? 2. Comment accompagner et financer la croissance des entreprises françaises ? 3. Le tube de l’été « la reprise est là » va-t-il se prolonger au cours des prochains mois ? 4. Quid de l’économie française en 2025 ? Attention, nos réponses ne vont sûrement pas plaire à tout le monde… En effet, le comportement consistant à masquer la réalité présente par des visions à très long terme est triste et contreproductif. Le plein-emploi en France en 2025 ? Allons MM. les ministres pensez d’abord à 2013 et 2014. Comme disait Huygens : « la vie est un rêve, mais rêver n’est pas vivre »…

France : la rentrée, c’est risqué…

France : la rentrée, c’est risqué…

C’est bientôt la rentrée, avec son lot de craintes, d’espoirs et surtout de questions. En voici quatre qui nous paraissent déterminantes pour l’avenir de l’économie française. 1. L’industrie française a-t-elle un avenir ? 2. Comment accompagner et financer la croissance des entreprises françaises ? 3. Le tube de l’été « la reprise est là » va-t-il se prolonger au cours des prochains mois ? 4. Quid de l’économie française en 2025 ? Attention, nos réponses ne vont sûrement pas plaire à tout le monde… En effet, le comportement consistant à masquer la réalité présente par des visions à très long terme est triste et contreproductif. Le plein-emploi en France en 2025 ? Allons MM. les ministres pensez d’abord à 2013 et 2014. Comme disait Huygens : « la vie est un rêve, mais rêver n’est pas vivre »…

« La reprise est là ! », le nouveau tube de l’été…

« La reprise est là ! », le nouveau tube de l’été…

Pas la peine de s’exiler dans les meilleurs night-clubs d’Ibiza, ni même d’aller chercher les Black Eye Peas, David Guetta ou autre Daft Punk. Non, cette année, le tube de l’été a été trouvé par le Président François Hollande. Cinq syllabes pour une ritournelle d’enfer : « la reprise est là ! ». Certes, le filon n’est pas complétement nouveau. Ainsi, il y a un an et demi, en pleine campagne présidentielle, le Président Sarkozy avait également lancé le fameux single « la crise est finie ! ». Plutôt bien accueillie par la critique, le carton populaire ne fut pourtant pas au rendez-vous. Qu’à cela ne tienne, son successeur à l’Elysée a tenté d’en faire le remix pendant six mois, avec pour seul résultat : le retour cuisant de la récession. Mais, chassez le naturel, il revient au galop. Aussi, plutôt que de reconnaître ses erreurs et de responsabiliser les Français face à la situation difficile de l’économie nationale, François Hollande a préféré reprendre le fameux et fatiguant refrain de la méthode Coué. Malheureusement, n’en déplaise au gouvernement, mais surtout à l’ensemble des Français, la récession hexagonale n’est pas terminée. En fait, l’économie nationale s’est engluée dans un cercle vicieux dramatique : désinvestissement-chômage-baisse de la consommation-récession… Bien pire, l’augmentation de la pression fiscale et le maintien d’un euro trop fort vont alourdir la facture, ou plutôt la « fracture ». Et ce ne sont évidemment pas les artifices tels que les emplois d’avenir ou le CICE qui vont inverser significativement la tendance. Certes, lorsque le 14 août, les comptes nationaux du deuxième trimestre faisant état d’une progression du PIB de 0,2 % seront publiés, le tube de l’été « la reprise est là » va de nouveau s’imposer dans tout l’Hexagone. Pourtant, comme nous allons l’expliquer ci-après, il ne s’agira que d’un succès bien éphémère qui laissera vite la place à un autre tube bien moins gai : « croissance où t’es ? »… En attendant, passez de bonnes vacances (pour ceux qui partent) sur les rythmes endiablés de Président François et DJ Mosco…

« La reprise est là ! », le nouveau tube de l’été…

« La reprise est là ! », le nouveau tube de l’été…

Pas la peine de s’exiler dans les meilleurs night-clubs d’Ibiza, ni même d’aller chercher les Black Eye Peas, David Guetta ou autre Daft Punk. Non, cette année, le tube de l’été a été trouvé par le Président François Hollande. Cinq syllabes pour une ritournelle d’enfer : « la reprise est là ! ». Certes, le filon n’est pas complétement nouveau. Ainsi, il y a un an et demi, en pleine campagne présidentielle, le Président Sarkozy avait également lancé le fameux single « la crise est finie ! ». Plutôt bien accueillie par la critique, le carton populaire ne fut pourtant pas au rendez-vous. Qu’à cela ne tienne, son successeur à l’Elysée a tenté d’en faire le remix pendant six mois, avec pour seul résultat : le retour cuisant de la récession. Mais, chassez le naturel, il revient au galop. Aussi, plutôt que de reconnaître ses erreurs et de responsabiliser les Français face à la situation difficile de l’économie nationale, François Hollande a préféré reprendre le fameux et fatiguant refrain de la méthode Coué. Malheureusement, n’en déplaise au gouvernement, mais surtout à l’ensemble des Français, la récession hexagonale n’est pas terminée. En fait, l’économie nationale s’est engluée dans un cercle vicieux dramatique : désinvestissement-chômage-baisse de la consommation-récession… Bien pire, l’augmentation de la pression fiscale et le maintien d’un euro trop fort vont alourdir la facture, ou plutôt la « fracture ». Et ce ne sont évidemment pas les artifices tels que les emplois d’avenir ou le CICE qui vont inverser significativement la tendance. Certes, lorsque le 14 août, les comptes nationaux du deuxième trimestre faisant état d’une progression du PIB de 0,2 % seront publiés, le tube de l’été « la reprise est là » va de nouveau s’imposer dans tout l’Hexagone. Pourtant, comme nous allons l’expliquer ci-après, il ne s’agira que d’un succès bien éphémère qui laissera vite la place à un autre tube bien moins gai : « croissance où t’es ? »… En attendant, passez de bonnes vacances (pour ceux qui partent) sur les rythmes endiablés de Président François et DJ Mosco…

L’Italie de nouveau dégradée : à qui le tour ?

L’Italie de nouveau dégradée : à qui le tour ?

Même si les marchés financiers n’en ont pas trop pris ombrage (du moins pour l’instant…), la nouvelle dégradation de la dette publique italienne par Standard and Poor’s à BBB est une véritable mauvaise surprise. Certes, les arguments de craintes sur la situation italienne ne manquent pas : deux récessions en quatre ans, une crise politique latente, un taux de chômage très élevé et, surtout une dette publique stratosphérique, qui vient de dépasser le niveau psychologique de 2 000 milliards d’euros ! A titre de comparaison, il s’agit d’un montant équivalent au PIB français et d’environ 130 % du PIB italien. Après les frasques de Silvio Berlusconi et la rigueur maladive de Mario Monti, Enrico Letta et son pragmatisme supposé n’ont donc pas réussi à inverser la tendance et surtout à rassurer. Pourtant, l’Italie a fait énormément d’efforts depuis une quinzaine d’années, en tout cas bien plus que la France. Soyons donc réalistes et justes : si la note de la dette publique italienne n’est que de BBB en dépit des sacrifices réalisés depuis vingt ans, que dire alors de celle de la France, qui n’a quasiment engagé aucune réforme structurelle et affichera bientôt une dette publique de 100 % de son PIB avec, qui plus est, une croissance économique nulle depuis six ans ? En d’autres termes, la France ne mérite plus son AA+ depuis bien longtemps. Si les agences de notation faisaient preuve d’équité et de justice, elles ne lui accorderaient qu’un simple A. Si, jusqu’à présent, les dirigeants français ont réussi à endormir ces agences décidément bien peu crédibles, le réveil risque d’être particulièrement douloureux…

L’Italie de nouveau dégradée : à qui le tour ?

L’Italie de nouveau dégradée : à qui le tour ?

Même si les marchés financiers n’en ont pas trop pris ombrage (du moins pour l’instant…), la nouvelle dégradation de la dette publique italienne par Standard and Poor’s à BBB est une véritable mauvaise surprise. Certes, les arguments de craintes sur la situation italienne ne manquent pas : deux récessions en quatre ans, une crise politique latente, un taux de chômage très élevé et, surtout une dette publique stratosphérique, qui vient de dépasser le niveau psychologique de 2 000 milliards d’euros ! A titre de comparaison, il s’agit d’un montant équivalent au PIB français et d’environ 130 % du PIB italien. Après les frasques de Silvio Berlusconi et la rigueur maladive de Mario Monti, Enrico Letta et son pragmatisme supposé n’ont donc pas réussi à inverser la tendance et surtout à rassurer. Pourtant, l’Italie a fait énormément d’efforts depuis une quinzaine d’années, en tout cas bien plus que la France. Soyons donc réalistes et justes : si la note de la dette publique italienne n’est que de BBB en dépit des sacrifices réalisés depuis vingt ans, que dire alors de celle de la France, qui n’a quasiment engagé aucune réforme structurelle et affichera bientôt une dette publique de 100 % de son PIB avec, qui plus est, une croissance économique nulle depuis six ans ? En d’autres termes, la France ne mérite plus son AA+ depuis bien longtemps. Si les agences de notation faisaient preuve d’équité et de justice, elles ne lui accorderaient qu’un simple A. Si, jusqu’à présent, les dirigeants français ont réussi à endormir ces agences décidément bien peu crédibles, le réveil risque d’être particulièrement douloureux…

Rechute du Portugal : qui a dit que la crise était finie ?

Rechute du Portugal : qui a dit que la crise était finie ?

Il faudrait vraiment que les dirigeants politiques eurolandais et de trop nombreux économistes bien-pensants cessent de nous rabâcher que la crise de la zone euro est terminée. En effet, après Chypre il y a quatre mois, puis la rechute de la Grèce il y a quelques semaines, c’est au tour du Portugal de prendre un nouveau bouillon, qui pourrait d’ailleurs bien faire déborder le vase eurolandais. Et ce, même s’il ne représente que 1,8 % du PIB de la zone euro. En effet, à la différence de la Grèce et de l’Irlande qui ont connu presque vingt ans de croissance forte, le Portugal est resté englué dans la mollesse économique. Ainsi, de 1990 à 2007, c’est-à-dire avant le début de la crise, la progression annuelle moyenne du PIB a atteint 2,3 % au Portugal, ce qui est certes supérieur à la « performance » de la France (1,9 %), mais très inférieur à celle de l’Irlande (6,4 %), de la Grèce (3,1 %) ou encore du voisin espagnol (3,1 %). Dès lors, la crise des dernières années a aggravé la situation portugaise dans des profondeurs bien dangereuses. Et, en 2013, avec une baisse du PIB d’environ 3 % et une inflation d’environ 1,5 %, le pays subira une décroissance en valeur de 1,5 %. Récession, taux d’intérêt toujours élevés, tensions politiques et sociales : les déficits publics semblent condamnés à rester massifs au moins jusqu’en 2014. D’où de nouvelles dégradations de la notation en perspective, puis une tension aggravée sur les taux d’intérêt des obligations d’État, donc plus de déficits… Nous sommes donc désolés de rappeler la simple réalité : non la crise de la zone euro n’est pas terminée. Elle pourrait même atteindre un nouveau paroxysme destructeur au cours des prochains mois.

Rechute du Portugal : qui a dit que la crise était finie ?

Rechute du Portugal : qui a dit que la crise était finie ?

Il faudrait vraiment que les dirigeants politiques eurolandais et de trop nombreux économistes bien-pensants cessent de nous rabâcher que la crise de la zone euro est terminée. En effet, après Chypre il y a quatre mois, puis la rechute de la Grèce il y a quelques semaines, c’est au tour du Portugal de prendre un nouveau bouillon, qui pourrait d’ailleurs bien faire déborder le vase eurolandais. Et ce, même s’il ne représente que 1,8 % du PIB de la zone euro. En effet, à la différence de la Grèce et de l’Irlande qui ont connu presque vingt ans de croissance forte, le Portugal est resté englué dans la mollesse économique. Ainsi, de 1990 à 2007, c’est-à-dire avant le début de la crise, la progression annuelle moyenne du PIB a atteint 2,3 % au Portugal, ce qui est certes supérieur à la « performance » de la France (1,9 %), mais très inférieur à celle de l’Irlande (6,4 %), de la Grèce (3,1 %) ou encore du voisin espagnol (3,1 %). Dès lors, la crise des dernières années a aggravé la situation portugaise dans des profondeurs bien dangereuses. Et, en 2013, avec une baisse du PIB d’environ 3 % et une inflation d’environ 1,5 %, le pays subira une décroissance en valeur de 1,5 %. Récession, taux d’intérêt toujours élevés, tensions politiques et sociales : les déficits publics semblent condamnés à rester massifs au moins jusqu’en 2014. D’où de nouvelles dégradations de la notation en perspective, puis une tension aggravée sur les taux d’intérêt des obligations d’État, donc plus de déficits… Nous sommes donc désolés de rappeler la simple réalité : non la crise de la zone euro n’est pas terminée. Elle pourrait même atteindre un nouveau paroxysme destructeur au cours des prochains mois.