L’humeur de la semaine

La France toujours en danger…

La France toujours en danger…

En dépit de la morosité ambiante, de la multiplication des plans de licenciement et des tensions sociales qui ne cessent de croître sur l’ensemble du territoire, le gouvernement n’en démord pas : l’économie française se porte bien et va bientôt faire des étincelles. Certes, l’accord in extremis sur le budget et la dette publique outre-Atlantique a permis de rasséréner les esprits, du moins temporairement. Pour autant, les risques sont toujours élevés, en particulier en Europe et en France plus précisément. Evidemment, nous aimerions tous annoncer le retour de la croissance forte dans l’Hexagone. Pourtant, soyons réalistes : il n’en est rien. Et ce, notamment parce que l’économie française reste fragilisées par cinq handicaps : un matraquage fiscal insupportable, une crise de la dette qui est loin d’être terminée non seulement en France mais dans la grand majorité des pays européens, des taux d’intérêt qui remontent et vont encore augmenter dans les prochains mois, un euro trop fort, et, pour couronner le tout, un manque de confiance durable. Revenons sur cette liste des freins à la croissance qui n’est malheureusement pas exhaustive…

La France toujours en danger…

La France toujours en danger…

En dépit de la morosité ambiante, de la multiplication des plans de licenciement et des tensions sociales qui ne cessent de croître sur l’ensemble du territoire, le gouvernement n’en démord pas : l’économie française se porte bien et va bientôt faire des étincelles. Certes, l’accord in extremis sur le budget et la dette publique outre-Atlantique a permis de rasséréner les esprits, du moins temporairement. Pour autant, les risques sont toujours élevés, en particulier en Europe et en France plus précisément. Evidemment, nous aimerions tous annoncer le retour de la croissance forte dans l’Hexagone. Pourtant, soyons réalistes : il n’en est rien. Et ce, notamment parce que l’économie française reste fragilisées par cinq handicaps : un matraquage fiscal insupportable, une crise de la dette qui est loin d’être terminée non seulement en France mais dans la grand majorité des pays européens, des taux d’intérêt qui remontent et vont encore augmenter dans les prochains mois, un euro trop fort, et, pour couronner le tout, un manque de confiance durable. Revenons sur cette liste des freins à la croissance qui n’est malheureusement pas exhaustive…

Un défaut américain replongerait le monde en 1929…

Un défaut américain replongerait le monde en 1929…

Un peu plus de cinq ans après la faillite de Lehman Brothers, qui a plongé le monde dans sa plus grave crise financière, économique et sociale depuis le krach de 1929, les Etats-Unis semblent sur le point de susciter un nouveau tsunami, qui, cette fois-ci, pourrait bien s’avérer fatal à l’économie internationale. Car, en 2008-2009, en dépit des prévisions funestes de la quasi-totalité des économistes de la planète, le pire a bien été évité. En effet, grâce à une forte détente monétaire et à une relance budgétaire mondiale de 5 000 milliards de dollars, la croissance a pu redémarrer dès la fin 2009, la croissance mondiale dépassant même les 5 % dès 2010 et se stabilisant autour des 3,5 % depuis. Bien loin de la puissance de ces mesures considérables qui ont permis d’éviter le retour du spectre de 1929, la situation actuelle est bien différentes. Et pour cause : les pays développés ont épuisé toutes leurs marges de manœuvre en matière de relance de l’activité. Les taux d’intérêt des banques centrales sont proches de 0 %, les niveaux de dettes publiques sont faramineux et le poids des dépenses publiques et des impôts sont devenus prohibitifs, en particulier en Europe. Pis, si, en 2008-2009, la croissance mondiale a pu s’appuyer sur le dynamisme des pays émergents, ces derniers commencent également à souffrir et ne pourraient résister à une nouvelle vague de fond. Autrement dit, si les Républicains et Barack Obama ne trouvent pas rapidement une solution pour relever le plafond de la dette et sortir du « shutdown », le monde connaîtra une crise type Lehman Brothers mais puissance dix, en deux mots : un véritable Armageddon.

Un défaut américain replongerait le monde en 1929…

Un défaut américain replongerait le monde en 1929…

Un peu plus de cinq ans après la faillite de Lehman Brothers, qui a plongé le monde dans sa plus grave crise financière, économique et sociale depuis le krach de 1929, les Etats-Unis semblent sur le point de susciter un nouveau tsunami, qui, cette fois-ci, pourrait bien s’avérer fatal à l’économie internationale. Car, en 2008-2009, en dépit des prévisions funestes de la quasi-totalité des économistes de la planète, le pire a bien été évité. En effet, grâce à une forte détente monétaire et à une relance budgétaire mondiale de 5 000 milliards de dollars, la croissance a pu redémarrer dès la fin 2009, la croissance mondiale dépassant même les 5 % dès 2010 et se stabilisant autour des 3,5 % depuis. Bien loin de la puissance de ces mesures considérables qui ont permis d’éviter le retour du spectre de 1929, la situation actuelle est bien différentes. Et pour cause : les pays développés ont épuisé toutes leurs marges de manœuvre en matière de relance de l’activité. Les taux d’intérêt des banques centrales sont proches de 0 %, les niveaux de dettes publiques sont faramineux et le poids des dépenses publiques et des impôts sont devenus prohibitifs, en particulier en Europe. Pis, si, en 2008-2009, la croissance mondiale a pu s’appuyer sur le dynamisme des pays émergents, ces derniers commencent également à souffrir et ne pourraient résister à une nouvelle vague de fond. Autrement dit, si les Républicains et Barack Obama ne trouvent pas rapidement une solution pour relever le plafond de la dette et sortir du « shutdown », le monde connaîtra une crise type Lehman Brothers mais puissance dix, en deux mots : un véritable Armageddon.

France : Dette, mensonges et vidéo…

France : Dette, mensonges et vidéo…

Certains se souviennent peut-être de la palme d’or du 42ème festival de Cannes « Sexe, mensonges et vidéos ». Vingt-quatre ans plus tard, le gouvernement français est en train de nous en jouer un mauvais remake. A une différence près : le vice n’est pas relatif au sexe mais à la dette. Que cela n’aurait-il pas été si DSK était aux manettes… Blague à part, la présentation du projet de loi de finances pour 2014 a encore donné un exemple flagrant que, comme cela s’observe d’ailleurs depuis une vingtaine d’années, la politique économique hexagonale se résume à une débauche de moyens marketing, de tours de passe-passe et de faux-semblants, le tout relayé sans broncher par la quasi-totalité des médias français. On se croirait presque revenu « au bon vieux temps » de la Pravda, organe médiatique unique de la « grande démocratie » qu’était l’URSS. Vraie fausse baisse des dépenses publiques, aggravation de la pression fiscale, prévisions hasardeuses de croissance, de déficit et de dette, diminution du chômage en trompe-l’œil, tout est bon pour endormir les Français. D’où deux questions : : jusqu’à quand le gouvernement français va-t-il réussir à faire illusion et à tromper son monde ? Jusqu’à quand l’omerta de la grande majorité des médias français va-t-elle perdurer ?

France : Dette, mensonges et vidéo…

France : Dette, mensonges et vidéo…

Certains se souviennent peut-être de la palme d’or du 42ème festival de Cannes « Sexe, mensonges et vidéos ». Vingt-quatre ans plus tard, le gouvernement français est en train de nous en jouer un mauvais remake. A une différence près : le vice n’est pas relatif au sexe mais à la dette. Que cela n’aurait-il pas été si DSK était aux manettes… Blague à part, la présentation du projet de loi de finances pour 2014 a encore donné un exemple flagrant que, comme cela s’observe d’ailleurs depuis une vingtaine d’années, la politique économique hexagonale se résume à une débauche de moyens marketing, de tours de passe-passe et de faux-semblants, le tout relayé sans broncher par la quasi-totalité des médias français. On se croirait presque revenu « au bon vieux temps » de la Pravda, organe médiatique unique de la « grande démocratie » qu’était l’URSS. Vraie fausse baisse des dépenses publiques, aggravation de la pression fiscale, prévisions hasardeuses de croissance, de déficit et de dette, diminution du chômage en trompe-l’œil, tout est bon pour endormir les Français. D’où deux questions : : jusqu’à quand le gouvernement français va-t-il réussir à faire illusion et à tromper son monde ? Jusqu’à quand l’omerta de la grande majorité des médias français va-t-elle perdurer ?

Dette publique française : Veni, Vidi, MoscoVici.

Dette publique française : Veni, Vidi, MoscoVici.

Quel scoop ! Le ministre de l’économie Pierre Moscovici vient d’admettre que la dette publique française atteindra 2000 milliards d’euros en 2014. Mais attention, nous-a-t-il déclaré : il s’agira d’un « maximum » avant un repli dès 2015. Ouf ! Sauvé par le gong ! Franchement, il devient vraiment urgent que les membres du gouvernement et en particulier le Ministre de l’Economie arrêtent de prendre les Français pour des candides et cessent de faire des promesses qu’ils ne peuvent pas tenir. Tout d’abord, l’atteinte de la barre des 2000 milliards d’euros par la dette française en 2014 n’est pas une nouveauté. Je l’annonçais déjà dans mon dernier livre « Le dictionnaire terrifiant de la dette » publié en mars dernier. Et, ne nous leurrons pas, compte tenu de la persistance d’une croissance faible et d’un déficit structurel élevé, la dette publique continuera de flamber. Comme celles de ses prédécesseurs, les prévisions de M. Moscovici finiront aux oubliettes. Ce ne sera donc pas veni, vidi, vici (« je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »), mais plutôt veni, vidi, perdidi (…j’ai perdu)…

Dette publique française : Veni, Vidi, MoscoVici.

Dette publique française : Veni, Vidi, MoscoVici.

Quel scoop ! Le ministre de l’économie Pierre Moscovici vient d’admettre que la dette publique française atteindra 2000 milliards d’euros en 2014. Mais attention, nous-a-t-il déclaré : il s’agira d’un « maximum » avant un repli dès 2015. Ouf ! Sauvé par le gong ! Franchement, il devient vraiment urgent que les membres du gouvernement et en particulier le Ministre de l’Economie arrêtent de prendre les Français pour des candides et cessent de faire des promesses qu’ils ne peuvent pas tenir. Tout d’abord, l’atteinte de la barre des 2000 milliards d’euros par la dette française en 2014 n’est pas une nouveauté. Je l’annonçais déjà dans mon dernier livre « Le dictionnaire terrifiant de la dette » publié en mars dernier. Et, ne nous leurrons pas, compte tenu de la persistance d’une croissance faible et d’un déficit structurel élevé, la dette publique continuera de flamber. Comme celles de ses prédécesseurs, les prévisions de M. Moscovici finiront aux oubliettes. Ce ne sera donc pas veni, vidi, vici (« je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu »), mais plutôt veni, vidi, perdidi (…j’ai perdu)…

La France de Hollande : envie de rien, besoin de sous.

La France de Hollande : envie de rien, besoin de sous.

Le Président Hollande et le gouvernement Ayrault ont beau multiplier les effets d’annonce et user à l’excès de la méthode Coué, la réalité est malheureusement bien différente. Tout d’abord, de plus en plus de statistiques, bizarrement occultées par le plus grand nombre, ne cessent de confirmer que le tube de l’été « la reprise est là » ne passera pas l’automne. De plus, la situation des finances publiques françaises s’avère bien plus grave qu’anticipé. Le gouvernement commence d’ailleurs à admettre que les déficits seront bien plus importants que prévu. Ce n’est pas trop tôt. Mais que de retard et de contorsions… Faut-il effectivement rappeler qu’en décembre 2012, Monsieur Ayrault maintenait, coûte que coûte, que le ratio déficit public/PIB serait de 3 % en 2013 (!). A l’époque, nous soutenions que ce dernier serait d’au moins 4 %, et on nous disait : « oh non, vous allez trop loin, vous être trop pessimistes ! » Et pourtant ! Après avoir révisé leur prévision à 3,7 %, le gouvernement et son ministre de l’économie nous parlent désormais d’un niveau de 4,1 %. En fait, il sera plutôt de 4,5 %, soit 1,5 point de plus que la prévision gouvernementale initiale.Face à ce dérapage insupportable, on aurait pu attendre du gouvernement un virage à 180 degrés de sa politique économique. Mais, non, une fois encore, le dogmatisme l’emporte. En d’autres termes, il est en train de casser l’envie d’entreprendre, d’investir, d’embaucher, de consommer. Or, sans envie, pas de croissance, ni d’emploi, donc plus de chômage et de déficit public. Il faut que cela change. Et vite…

La France de Hollande : envie de rien, besoin de sous.

La France de Hollande : envie de rien, besoin de sous.

Le Président Hollande et le gouvernement Ayrault ont beau multiplier les effets d’annonce et user à l’excès de la méthode Coué, la réalité est malheureusement bien différente. Tout d’abord, de plus en plus de statistiques, bizarrement occultées par le plus grand nombre, ne cessent de confirmer que le tube de l’été « la reprise est là » ne passera pas l’automne. De plus, la situation des finances publiques françaises s’avère bien plus grave qu’anticipé. Le gouvernement commence d’ailleurs à admettre que les déficits seront bien plus importants que prévu. Ce n’est pas trop tôt. Mais que de retard et de contorsions… Faut-il effectivement rappeler qu’en décembre 2012, Monsieur Ayrault maintenait, coûte que coûte, que le ratio déficit public/PIB serait de 3 % en 2013 (!). A l’époque, nous soutenions que ce dernier serait d’au moins 4 %, et on nous disait : « oh non, vous allez trop loin, vous être trop pessimistes ! » Et pourtant ! Après avoir révisé leur prévision à 3,7 %, le gouvernement et son ministre de l’économie nous parlent désormais d’un niveau de 4,1 %. En fait, il sera plutôt de 4,5 %, soit 1,5 point de plus que la prévision gouvernementale initiale.Face à ce dérapage insupportable, on aurait pu attendre du gouvernement un virage à 180 degrés de sa politique économique. Mais, non, une fois encore, le dogmatisme l’emporte. En d’autres termes, il est en train de casser l’envie d’entreprendre, d’investir, d’embaucher, de consommer. Or, sans envie, pas de croissance, ni d’emploi, donc plus de chômage et de déficit public. Il faut que cela change. Et vite…