L’humeur de la semaine

Economie et bourses : quels sont les risques ?

Economie et bourses : quels sont les risques ?

Même si l’année est loin d’être terminée et pourrait encore réserver quelques mauvaises surprises, 2013 est d’ores et déjà un bon cru économique et boursier. En effet, grâce à une croissance mondiale d’environ 3,6 %, à des cours des matières premières particulièrement sages et surtout, à une manne monétaire exceptionnelle, les grands indices boursiers occidentaux devraient croître de 15 % à 20 % sur l’ensemble de cette année. La performance annuelle du Dax et du Dow Jones pourrait même dépasser les 25 %. Depuis le point bas de mars 2009, ces deux indices affichent d’ores et déjà des progressions de respectivement 150 % et 144 %. Avec un rebond de 70 % depuis ce même plancher de mars 2009, le Cac 40 apparaît bien terne. Depuis 2000, cet écart est tout aussi édifiant puisque depuis leur plafond de 2000, le Dax et le Dow Jones affichent des hausses de 22 % et 36 %, contre une baisse de 38 % pour le Cac 40. De quoi rappeler que, généralement, les marchés boursiers reflètent aussi une certaine réalité économique. Pour les trimestres à venir, le socle économique des marchés boursiers internationaux va rester favorable. Pour autant, les risques demeurent nombreux et nous empêchent de conseiller d’investir massivement et sans réserve sur les marchés boursiers. Selon nous, les principaux risques qui pèsent sur l’économie et les bourses mondiales sont au nombre de six. Les voici…

Economie et bourses : quels sont les risques ?

Economie et bourses : quels sont les risques ?

Même si l’année est loin d’être terminée et pourrait encore réserver quelques mauvaises surprises, 2013 est d’ores et déjà un bon cru économique et boursier. En effet, grâce à une croissance mondiale d’environ 3,6 %, à des cours des matières premières particulièrement sages et surtout, à une manne monétaire exceptionnelle, les grands indices boursiers occidentaux devraient croître de 15 % à 20 % sur l’ensemble de cette année. La performance annuelle du Dax et du Dow Jones pourrait même dépasser les 25 %. Depuis le point bas de mars 2009, ces deux indices affichent d’ores et déjà des progressions de respectivement 150 % et 144 %. Avec un rebond de 70 % depuis ce même plancher de mars 2009, le Cac 40 apparaît bien terne. Depuis 2000, cet écart est tout aussi édifiant puisque depuis leur plafond de 2000, le Dax et le Dow Jones affichent des hausses de 22 % et 36 %, contre une baisse de 38 % pour le Cac 40. De quoi rappeler que, généralement, les marchés boursiers reflètent aussi une certaine réalité économique. Pour les trimestres à venir, le socle économique des marchés boursiers internationaux va rester favorable. Pour autant, les risques demeurent nombreux et nous empêchent de conseiller d’investir massivement et sans réserve sur les marchés boursiers. Selon nous, les principaux risques qui pèsent sur l’économie et les bourses mondiales sont au nombre de six. Les voici…

La France de plus en plus isolée en Europe.

La France de plus en plus isolée en Europe.

Alors que l’Allemagne continue de tourner le dos à la morosité économique, que le Royaume-Uni a renoué avec la croissance soutenue et que les PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne) sortent progressivement de la crise, la France continue de « briller » par sa mollesse économique. Ainsi et sans surprise, le tube de l’été « la reprise est là… » n’a pas passé l’automne dans l’Hexagone. En effet, après avoir reculé de 0,4 % du deuxième trimestre 2012 au premier de 2013, puis avoir rebondi de 0,5 % au deuxième, le PIB français a rechuté de 0,1 % au troisième. Mais au-delà de cette contre-performance sur laquelle nous allons revenir ci-après, la vraie tristesse réside dans le fait que la France est l’un des rares pays d’Europe occidentale (avec l’Italie et Chypre, respectivement – 0,1 % et – 0,8 %) à connaître une variation négative de son PIB au troisième trimestre 2013. + 0,8 % pour le Royaume-Uni, + 0,3 % pour l’Allemagne et la Belgique, + 0,2 % pour l’Autiche et le Portugal, ou encore + 0,1 % pour l’Espagne et les Pays-Bas. Quant à la zone euro dans son ensemble, son PIB a progressé de 0,1 %, enregistrant ainsi son deuxième trimestre consécutif de croissance. La dernière fois que la France a connu deux trimestres consécutifs de progression du PIB remonte aux troisième et quatrième trimestres 2011. Cela commence à faire long… Pis, la France étant le seul pays européen à refuser de réformer son économie en profondeur, elle reste menacée par un nouveau plongeon…

La France de plus en plus isolée en Europe.

La France de plus en plus isolée en Europe.

Alors que l’Allemagne continue de tourner le dos à la morosité économique, que le Royaume-Uni a renoué avec la croissance soutenue et que les PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne) sortent progressivement de la crise, la France continue de « briller » par sa mollesse économique. Ainsi et sans surprise, le tube de l’été « la reprise est là… » n’a pas passé l’automne dans l’Hexagone. En effet, après avoir reculé de 0,4 % du deuxième trimestre 2012 au premier de 2013, puis avoir rebondi de 0,5 % au deuxième, le PIB français a rechuté de 0,1 % au troisième. Mais au-delà de cette contre-performance sur laquelle nous allons revenir ci-après, la vraie tristesse réside dans le fait que la France est l’un des rares pays d’Europe occidentale (avec l’Italie et Chypre, respectivement – 0,1 % et – 0,8 %) à connaître une variation négative de son PIB au troisième trimestre 2013. + 0,8 % pour le Royaume-Uni, + 0,3 % pour l’Allemagne et la Belgique, + 0,2 % pour l’Autiche et le Portugal, ou encore + 0,1 % pour l’Espagne et les Pays-Bas. Quant à la zone euro dans son ensemble, son PIB a progressé de 0,1 %, enregistrant ainsi son deuxième trimestre consécutif de croissance. La dernière fois que la France a connu deux trimestres consécutifs de progression du PIB remonte aux troisième et quatrième trimestres 2011. Cela commence à faire long… Pis, la France étant le seul pays européen à refuser de réformer son économie en profondeur, elle reste menacée par un nouveau plongeon…

La France encore dégradée, et après ?

La France encore dégradée, et après ?

Ce qui devait arrivait arriva. Comme nous l’annoncions depuis six mois et comme nous l’explicitions encore la semaine dernière dans ces mêmes colonnes, la note de la France a encore été dégradée. Certes, cette dégradation n’a été que d’un cran à AA. Certes, seule l’agence Standard & Poor’s a pris une telle décision. Certes, la plupart des autres pays de la zone euro ont toujours une note inférieure à celle de la France (à l’exception notable de l’Allemagne qui garde, imperturbablement son AAA). Certes, pour le moment, les marchés obligataires et boursiers ne s’effondrent pas. Pour autant, en dépit de ces facteurs de relativisation, la stratégie du gouvernement français qui consiste à se cacher derrière la méthode Coué est aujourd’hui rattrapée par la réalité. En effet, la nouvelle dégradation de la note française est tout simplement logique, ou encore « normale », pour reprendre un terme cher à François Hollande. Et pour cause : elle ne fait que sanctionner les multiplies échecs de la France en matière de réduction des déficits publics et de restauration d’une croissance durablement soutenue. Pour le moment, les taux d’intérêt n’augmentent pas trop, mais attention, à force de tirer sur la corde elle finit par se casser. Car, que ce soit en terme ras-le-bol fiscale, de baisse du chômage et de réduction des déficits, le gouvernement ne cesse de promettre… et n’obtient que des résultats inverses à ceux qu’il avait annoncé. S’il est possible de passer l’éponge, une fois, deux fois, dix fois, tant les citoyens français que les investisseurs internationaux ne peuvent désormais plus souffrir de tels dérapages. Leurs sanctions risquent alors d’être proportionnelles à l’ampleur de leurs déceptions…

La France encore dégradée, et après ?

La France encore dégradée, et après ?

Ce qui devait arrivait arriva. Comme nous l’annoncions depuis six mois et comme nous l’explicitions encore la semaine dernière dans ces mêmes colonnes, la note de la France a encore été dégradée. Certes, cette dégradation n’a été que d’un cran à AA. Certes, seule l’agence Standard & Poor’s a pris une telle décision. Certes, la plupart des autres pays de la zone euro ont toujours une note inférieure à celle de la France (à l’exception notable de l’Allemagne qui garde, imperturbablement son AAA). Certes, pour le moment, les marchés obligataires et boursiers ne s’effondrent pas. Pour autant, en dépit de ces facteurs de relativisation, la stratégie du gouvernement français qui consiste à se cacher derrière la méthode Coué est aujourd’hui rattrapée par la réalité. En effet, la nouvelle dégradation de la note française est tout simplement logique, ou encore « normale », pour reprendre un terme cher à François Hollande. Et pour cause : elle ne fait que sanctionner les multiplies échecs de la France en matière de réduction des déficits publics et de restauration d’une croissance durablement soutenue. Pour le moment, les taux d’intérêt n’augmentent pas trop, mais attention, à force de tirer sur la corde elle finit par se casser. Car, que ce soit en terme ras-le-bol fiscale, de baisse du chômage et de réduction des déficits, le gouvernement ne cesse de promettre… et n’obtient que des résultats inverses à ceux qu’il avait annoncé. S’il est possible de passer l’éponge, une fois, deux fois, dix fois, tant les citoyens français que les investisseurs internationaux ne peuvent désormais plus souffrir de tels dérapages. Leurs sanctions risquent alors d’être proportionnelles à l’ampleur de leurs déceptions…

France : c’est bientôt la fin…

France : c’est bientôt la fin…

« Ouf ! » Telles sont les quelques lettres qu’a dû prononcer François Hollande lors de la libération des otages français au Niger. En effet, empêtré dans la grotesque « affaire Léonarda », qui a pris des proportions démesurées, puis dans la crise bretonne et, enfin, dans le capharnaüm de l’écotaxe, cet heureux dénouement tombe à pic pour permettre au Président français de reprendre ses esprits et de souffler quelque peu. Espérons simplement qu’il profitera bien de ces instants d’apaisement, car le plus dur, c’est maintenant ! D’ores et déjà, en moins d’une semaine, le gouvernement a dû engager deux reculades en matière fiscale. Dans la mesure où la pression fiscale française est déjà l’une des plus élevées du monde, décider de ne pas l’augmenter est a priori une bonne chose. Le problème est que ce double revirement nuit encore à la crédibilité économique du gouvernement, qui n’est déjà pas plus haute que trois pommes. Dans ce cadre, si les agences de notation veulent retrouver un peu de crédit, qui, lui-aussi, est particulièrement bas, elles sont désormais contraintes de dégrader nettement la note de la dette publique française. Celle-ci devrait intervenir au cours des prochaines semaines et au plus tard en janvier 2014. Dès lors, jusqu’à présent bienveillants à l’égard de la France, les marchés obligataires devraient consacrer une forte hausse des taux d’intérêt des obligations du Trésor français. Cette tension replongera l’Hexagone dans la récession, l’augmentation massive du chômage, des déficits et de la dette… Un nouveau cercle pernicieux s’engagera alors et Dieu seul sait comment il se terminera…

France : c’est bientôt la fin…

France : c’est bientôt la fin…

« Ouf ! » Telles sont les quelques lettres qu’a dû prononcer François Hollande lors de la libération des otages français au Niger. En effet, empêtré dans la grotesque « affaire Léonarda », qui a pris des proportions démesurées, puis dans la crise bretonne et, enfin, dans le capharnaüm de l’écotaxe, cet heureux dénouement tombe à pic pour permettre au Président français de reprendre ses esprits et de souffler quelque peu. Espérons simplement qu’il profitera bien de ces instants d’apaisement, car le plus dur, c’est maintenant ! D’ores et déjà, en moins d’une semaine, le gouvernement a dû engager deux reculades en matière fiscale. Dans la mesure où la pression fiscale française est déjà l’une des plus élevées du monde, décider de ne pas l’augmenter est a priori une bonne chose. Le problème est que ce double revirement nuit encore à la crédibilité économique du gouvernement, qui n’est déjà pas plus haute que trois pommes. Dans ce cadre, si les agences de notation veulent retrouver un peu de crédit, qui, lui-aussi, est particulièrement bas, elles sont désormais contraintes de dégrader nettement la note de la dette publique française. Celle-ci devrait intervenir au cours des prochaines semaines et au plus tard en janvier 2014. Dès lors, jusqu’à présent bienveillants à l’égard de la France, les marchés obligataires devraient consacrer une forte hausse des taux d’intérêt des obligations du Trésor français. Cette tension replongera l’Hexagone dans la récession, l’augmentation massive du chômage, des déficits et de la dette… Un nouveau cercle pernicieux s’engagera alors et Dieu seul sait comment il se terminera…

Euro trop fort, argent trop cher…

Euro trop fort, argent trop cher…

Et c’est reparti pour un tour : alors que l’économie eurolandaise commence à peine à sortir la tête de la récession, l’euro se remet à flamber, ce qui finira par susciter prochainement une nouvelle rechute de l’activité. Mais quand allons-nous enfin doter la zone euro d’une véritable gouvernance économique efficace ? En effet, depuis 2007, c’est la même chanson : l’euro trop fort, que nous appelons également « l’euro killer », est une véritable punition pour les pays de l’UEM, à l’exception peut-être de l’Allemagne. Rappelons la réalité empirique : à chaque fois que l’euro s’apprécie de 10 % sur une année, il retire 0,4 point à la croissance eurolandaise. Pis, au-delà des 1,30 dollar, ce coût avoisine les 0,8 point. Malheureusement, tant que les Eurolandais préféreront être les dindons de la farce, il faudra continuer à compter les points : en plus pour la croissance américaine et en moins pour celle de la zone euro. Il faudra aussi apprendre à naviguer entre 1,20 et 1,40 sur l’euro/dollar au gré des publications statistiques et des décisions de politique monétaire des deux côtés de l’Atlantique. Les marchés des changes vont donc rester particulièrement actifs et les risques sociaux de plus en plus dangereux. Euro trop fort, argent top cher… une réalité qui va forcément mal finir…

Euro trop fort, argent trop cher…

Euro trop fort, argent trop cher…

Et c’est reparti pour un tour : alors que l’économie eurolandaise commence à peine à sortir la tête de la récession, l’euro se remet à flamber, ce qui finira par susciter prochainement une nouvelle rechute de l’activité. Mais quand allons-nous enfin doter la zone euro d’une véritable gouvernance économique efficace ? En effet, depuis 2007, c’est la même chanson : l’euro trop fort, que nous appelons également « l’euro killer », est une véritable punition pour les pays de l’UEM, à l’exception peut-être de l’Allemagne. Rappelons la réalité empirique : à chaque fois que l’euro s’apprécie de 10 % sur une année, il retire 0,4 point à la croissance eurolandaise. Pis, au-delà des 1,30 dollar, ce coût avoisine les 0,8 point. Malheureusement, tant que les Eurolandais préféreront être les dindons de la farce, il faudra continuer à compter les points : en plus pour la croissance américaine et en moins pour celle de la zone euro. Il faudra aussi apprendre à naviguer entre 1,20 et 1,40 sur l’euro/dollar au gré des publications statistiques et des décisions de politique monétaire des deux côtés de l’Atlantique. Les marchés des changes vont donc rester particulièrement actifs et les risques sociaux de plus en plus dangereux. Euro trop fort, argent top cher… une réalité qui va forcément mal finir…