L’humeur de la semaine

Les Chinois dans PSA : chance ou écueil ?

Les Chinois dans PSA : chance ou écueil ?

En 1966, Jacques Dutronc s’émouvait déjà en claironnant « sept cent millions de Chinois, et moi ? et moi ? et moi ? » A l’époque et au cours des vingt années qui ont suivi, l’Empire du milieu impressionnait surtout par le nombre de ses habitants, éventuellement par sa puissance militaire. En revanche, il apparaissait comme un géant aux pieds d’argile, dans la mesure où sa puissance économique restait particulièrement faible. Et pour cause : jusqu’au début des années 1980, le PIB chinois ne représentait qu’environ 2 % de la richesse mondiale. Il n’y avait donc pas lieu de s’inquiéter outre-mesure. Aujourd’hui, la Chine réalise 15 % du PIB mondial. Mieux, A côté de l’importance grandissante de ses fonds d’investissement et en plus de disposer de 3820 milliards de dollars de réserves de changes, l’Empire du milieu s’impose de plus en plus comme un acteur incontournable en Europe. Non contente d’avoir acquis la moitié du port du Pirée à Athènes, les Chinois multiplient leurs investissements dans les entreprises européennes, la dernière en date étant PSA. Au-delà du symbole (un fleuron historique français qui passe en partie entre des mains chinoises), cette évolution est symptomatique de ce qui attend l’Europe dans les années à venir. En effet, les pays européens sont surendettés, les entreprises européennes ont des difficultés financières et leur valeur a été dévalorisée excessivement avec la crise. Ils ont donc collectivement besoin de « cash ». Or, qui dispose d’importantes liquidités en ce moment ? Les pays émergents. A commencer par la Chine et les pays du Golfe persique…

Les Chinois dans PSA : chance ou écueil ?

Les Chinois dans PSA : chance ou écueil ?

En 1966, Jacques Dutronc s’émouvait déjà en claironnant « sept cent millions de Chinois, et moi ? et moi ? et moi ? » A l’époque et au cours des vingt années qui ont suivi, l’Empire du milieu impressionnait surtout par le nombre de ses habitants, éventuellement par sa puissance militaire. En revanche, il apparaissait comme un géant aux pieds d’argile, dans la mesure où sa puissance économique restait particulièrement faible. Et pour cause : jusqu’au début des années 1980, le PIB chinois ne représentait qu’environ 2 % de la richesse mondiale. Il n’y avait donc pas lieu de s’inquiéter outre-mesure. Aujourd’hui, la Chine réalise 15 % du PIB mondial. Mieux, A côté de l’importance grandissante de ses fonds d’investissement et en plus de disposer de 3820 milliards de dollars de réserves de changes, l’Empire du milieu s’impose de plus en plus comme un acteur incontournable en Europe. Non contente d’avoir acquis la moitié du port du Pirée à Athènes, les Chinois multiplient leurs investissements dans les entreprises européennes, la dernière en date étant PSA. Au-delà du symbole (un fleuron historique français qui passe en partie entre des mains chinoises), cette évolution est symptomatique de ce qui attend l’Europe dans les années à venir. En effet, les pays européens sont surendettés, les entreprises européennes ont des difficultés financières et leur valeur a été dévalorisée excessivement avec la crise. Ils ont donc collectivement besoin de « cash ». Or, qui dispose d’importantes liquidités en ce moment ? Les pays émergents. A commencer par la Chine et les pays du Golfe persique…

Hollande en 2014 : du neuf ou du bluff ?

Est-il encore opportun de rédiger un nouvel article sur l’apparent changement de cap du Président Hollande ? En effet, comme nous le pressentions la semaine dernière, les annonces de ce dernier lors de sa conférence de presse tant attendue du 14 janvier ont été globalement décevantes. Et ce, non seulement parce qu’elles sont restées très floues, mais aussi parce que leur application risque de prendre beaucoup trop de temps. Or, la France n’en a plus. Pour aller plus vite, il aurait été préférable de passer par des ordonnances, mais, comme trop souvent depuis une vingtaine d’années, l’exécutif français préfère créer des conseils stratégiques, commissions et autres comités en tout genre. Cela en devient presque risible, mais surtout triste : pour décider de baisser les dépenses, on commence par les augmenter. De même, pour simplifier la vie des Français et notamment des entreprises, on propose un « pacte de responsabilité » qui est tout sauf simple. De même, lorsque François Hollande défend qu’il fait bon vivre en France et que les Français sont jalousés par la grande majorité des autres terriens, il faudrait peut-être qu’il descende de son nuage ou du moins qu’il vive quelques jours dans une cité HLM où les tensions sociales et ethniques sont de plus en plus catastrophiques, qu’il passe un peu de temps dans une des nombreuses entreprises hexagonales en cessation de paiement, ou alors qu’il se rapproche des nombreux Français exilés à travers la planète et qui ne veulent plus revenir dans leur douce France, non par manque de patriotisme, mais par peur de ce qui les attend à leur retour. Ah, le déni de réalité a vraiment la vie longue… Or, pour pouvoir résoudre un problème, il faut d’abord l’identifier précisément, le reconnaître en toute honnêteté et l’accepter…

Hollande en 2014 : du neuf ou du bluff ?

Est-il encore opportun de rédiger un nouvel article sur l’apparent changement de cap du Président Hollande ? En effet, comme nous le pressentions la semaine dernière, les annonces de ce dernier lors de sa conférence de presse tant attendue du 14 janvier ont été globalement décevantes. Et ce, non seulement parce qu’elles sont restées très floues, mais aussi parce que leur application risque de prendre beaucoup trop de temps. Or, la France n’en a plus. Pour aller plus vite, il aurait été préférable de passer par des ordonnances, mais, comme trop souvent depuis une vingtaine d’années, l’exécutif français préfère créer des conseils stratégiques, commissions et autres comités en tout genre. Cela en devient presque risible, mais surtout triste : pour décider de baisser les dépenses, on commence par les augmenter. De même, pour simplifier la vie des Français et notamment des entreprises, on propose un « pacte de responsabilité » qui est tout sauf simple. De même, lorsque François Hollande défend qu’il fait bon vivre en France et que les Français sont jalousés par la grande majorité des autres terriens, il faudrait peut-être qu’il descende de son nuage ou du moins qu’il vive quelques jours dans une cité HLM où les tensions sociales et ethniques sont de plus en plus catastrophiques, qu’il passe un peu de temps dans une des nombreuses entreprises hexagonales en cessation de paiement, ou alors qu’il se rapproche des nombreux Français exilés à travers la planète et qui ne veulent plus revenir dans leur douce France, non par manque de patriotisme, mais par peur de ce qui les attend à leur retour. Ah, le déni de réalité a vraiment la vie longue… Or, pour pouvoir résoudre un problème, il faut d’abord l’identifier précisément, le reconnaître en toute honnêteté et l’accepter…

Formidable !

Formidable !

Mais quelle mouche a-t-elle bien pu piquer le Président François Hollande ? Lui, dont le grand ennemi était le « monde de la finance », lui qui soutenait qu’on était riche à partir de 4 000 euros de revenus mensuels, lui qui pensait qu’on pouvait faire baisser durablement le chômage simplement en créant des emplois aidés, semble désormais devenir le chantre du libéralisme ou du moins de l’entreprise. En effet, plutôt que de vilipender les patrons et les faire passer pour des voyous cupides qui ne pensent qu’à licencier pour augmenter leur profit, le Président préfère désormais leur proposer un « pacte de responsabilité », qui allierait baisse des charges, investissements et créations d’emploi. Dans un contexte de morosité économique et climatique, une telle décision a évidemment de quoi redonner du baume au cœur. « Formidable ! » aurait pu dire en son temps Jack Lang, relayé désormais par Stromae, chanteur à succès, mais qui paiera ses impôts en Belgique, non pas parce qu’il a fui l’Hexagone, mais tout simplement parce qu’il est de nationalité belge. Blague à part, il faut reconnaître qu’en ce début d’année et malgré les dérives extrémistes qui polluent notre douce France, le revirement du Président pourrait donner envie d’y croire. Et si, après un an et demi de dogmatisme et de dérive, François Hollande devenait le Gerhard Schröder français ? Cependant, si nous avons tous envie d’y croire, il nous faut aussi être réaliste. Car nous savons d’ores et déjà que le changement de cap du Président Hollande répond avant tout à une démarche marketing. Il s’agit d’une sorte de « coup de bluff », destiné à gagner du temps, à amadouer les agences de notations et les investisseurs et qui ne sera pas suivi d’effets concrets. Explications…

Formidable !

Formidable !

Mais quelle mouche a-t-elle bien pu piquer le Président François Hollande ? Lui, dont le grand ennemi était le « monde de la finance », lui qui soutenait qu’on était riche à partir de 4 000 euros de revenus mensuels, lui qui pensait qu’on pouvait faire baisser durablement le chômage simplement en créant des emplois aidés, semble désormais devenir le chantre du libéralisme ou du moins de l’entreprise. En effet, plutôt que de vilipender les patrons et les faire passer pour des voyous cupides qui ne pensent qu’à licencier pour augmenter leur profit, le Président préfère désormais leur proposer un « pacte de responsabilité », qui allierait baisse des charges, investissements et créations d’emploi. Dans un contexte de morosité économique et climatique, une telle décision a évidemment de quoi redonner du baume au cœur. « Formidable ! » aurait pu dire en son temps Jack Lang, relayé désormais par Stromae, chanteur à succès, mais qui paiera ses impôts en Belgique, non pas parce qu’il a fui l’Hexagone, mais tout simplement parce qu’il est de nationalité belge. Blague à part, il faut reconnaître qu’en ce début d’année et malgré les dérives extrémistes qui polluent notre douce France, le revirement du Président pourrait donner envie d’y croire. Et si, après un an et demi de dogmatisme et de dérive, François Hollande devenait le Gerhard Schröder français ? Cependant, si nous avons tous envie d’y croire, il nous faut aussi être réaliste. Car nous savons d’ores et déjà que le changement de cap du Président Hollande répond avant tout à une démarche marketing. Il s’agit d’une sorte de « coup de bluff », destiné à gagner du temps, à amadouer les agences de notations et les investisseurs et qui ne sera pas suivi d’effets concrets. Explications…

2014, l’année du quitte ou double.

2014, l’année du quitte ou double.

Que souhaiter pour l’année à venir sur le front économique et financier ? Vaste question. Soyez tout d’abord rassurés : 2014 se présente d’ores et déjà sous de bons auspices. En effet, elle devrait être marquée par une croissance mondiale forte, d’environ 4 %. Et ce notamment grâce aux habituelles locomotives chinoises et américaines. Le PIB de l’Empire du milieu devrait ainsi croître de 8 % et celui de l’Oncle Sam de 3 %. Quant à la zone euro, elle devrait enfin enregistrer une variation positive de sa richesse, ce qui ne s’est plus produit depuis 2011. Mais, ne rêvons pas, cette croissance ne dépassera pas la barre des 1 %. Il faut dire qu’avec un euro à plus de 1,37 dollar, l’amélioration conjoncturelle du second semestre 2013 et les perspectives relativement favorables pour 2014 sont déjà en danger. Dans ce cadre, la crise de la dette publique pourrait revenir un peu partout et en particulier en France, qui reste le seul pays de la zone euro à refuser de moderniser son économie. En effet, alors que tous ses voisins, y compris ceux du sud, ont réussi à réduire le poids des dépenses publiques dans leur PIB et à contenir leur pression fiscale, tout en fluidifiant leur marché du travail, l’Hexagone continue d’être guidé par le dogmatisme et nie les évidences. La question est donc de savoir si les dirigeants du pays auront alors le courage de faire un virage à 180 degrés et de mener enfin les réformes structurelles qui s’imposent depuis vingt ans et qui n’ont toujours pas été mises en place. C’est là le principal vœu que je forme pour 2014 : que le « quitte ou double » qui va se jouer dans l’Hexagone et pour l’ensemble de l’Europe devant nos yeux trouve une issue favorable… Excellente année à vous toutes et à vous tous.

2014, l’année du quitte ou double.

2014, l’année du quitte ou double.

Que souhaiter pour l’année à venir sur le front économique et financier ? Vaste question. Soyez tout d’abord rassurés : 2014 se présente d’ores et déjà sous de bons auspices. En effet, elle devrait être marquée par une croissance mondiale forte, d’environ 4 %. Et ce notamment grâce aux habituelles locomotives chinoises et américaines. Le PIB de l’Empire du milieu devrait ainsi croître de 8 % et celui de l’Oncle Sam de 3 %. Quant à la zone euro, elle devrait enfin enregistrer une variation positive de sa richesse, ce qui ne s’est plus produit depuis 2011. Mais, ne rêvons pas, cette croissance ne dépassera pas la barre des 1 %. Il faut dire qu’avec un euro à plus de 1,37 dollar, l’amélioration conjoncturelle du second semestre 2013 et les perspectives relativement favorables pour 2014 sont déjà en danger. Dans ce cadre, la crise de la dette publique pourrait revenir un peu partout et en particulier en France, qui reste le seul pays de la zone euro à refuser de moderniser son économie. En effet, alors que tous ses voisins, y compris ceux du sud, ont réussi à réduire le poids des dépenses publiques dans leur PIB et à contenir leur pression fiscale, tout en fluidifiant leur marché du travail, l’Hexagone continue d’être guidé par le dogmatisme et nie les évidences. La question est donc de savoir si les dirigeants du pays auront alors le courage de faire un virage à 180 degrés et de mener enfin les réformes structurelles qui s’imposent depuis vingt ans et qui n’ont toujours pas été mises en place. C’est là le principal vœu que je forme pour 2014 : que le « quitte ou double » qui va se jouer dans l’Hexagone et pour l’ensemble de l’Europe devant nos yeux trouve une issue favorable… Excellente année à vous toutes et à vous tous.

2013 : à l’aise ou malaise ?

2013 : à l’aise ou malaise ?

Comme chaque fin décembre, voici venu le temps du bilan économique et financier de l’année écoulée. Si 2012 a été l’année de la « loose », du moins pour la France et la zone euro qui sont retombés en récession, 2013 a-t-elle bien été celle de la braise, comme nous l’annoncions il y a un an ? La réponse est positive. En effet, comme prévu, la croissance mondiale a été forte, avec un niveau d’environ 3,6 %. A l’instar de ce qui s’observe depuis une décennie, les locomotives de l’économie planétaire ont été chinoises et américaines. En revanche, et sans surprise, la zone euro est restée la lanterne rouge de la marche des affaires mondiales, subissant une nouvelle baisse du PIB d’environ 0,5 %. Mais, au-delà de ce ces difficultés pérennes et comme nous le craignions il y a un an, le véritable malaise de l’année 2013 vient de notre « douce » France. En effet, bien loin de suivre l’exemple de ses voisins, l’Hexagone a refusé de s’engager sur la voie des réformes structurelles et ainsi aggravé son cas. Dès lors, si la France n’engage pas rapidement un virage à 180°, notamment en abaissant la pression fiscale et les dépenses publiques, l’année 2014 pourrait bien se révéler pire que 2013. Comme l’an passé, il ne nous reste donc plus qu’à espérer que les dirigeants politiques du pays feront enfin les bons choix. En attendant, toute l’équipe d’ACDEFI et moi-même vous souhaitons d’excellentes fêtes de fin d’années. J’en profite également pour vous remercier de votre fidélité et de l’accueil que vous avez réservé au « dictionnaire terrifiant de la dette » qui a été l’un des best-sellers des essais économiques en 2013 et qui poursuit encore son beau parcours.

2013 : à l’aise ou malaise ?

2013 : à l’aise ou malaise ?

Comme chaque fin décembre, voici venu le temps du bilan économique et financier de l’année écoulée. Si 2012 a été l’année de la « loose », du moins pour la France et la zone euro qui sont retombés en récession, 2013 a-t-elle bien été celle de la braise, comme nous l’annoncions il y a un an ? La réponse est positive. En effet, comme prévu, la croissance mondiale a été forte, avec un niveau d’environ 3,6 %. A l’instar de ce qui s’observe depuis une décennie, les locomotives de l’économie planétaire ont été chinoises et américaines. En revanche, et sans surprise, la zone euro est restée la lanterne rouge de la marche des affaires mondiales, subissant une nouvelle baisse du PIB d’environ 0,5 %. Mais, au-delà de ce ces difficultés pérennes et comme nous le craignions il y a un an, le véritable malaise de l’année 2013 vient de notre « douce » France. En effet, bien loin de suivre l’exemple de ses voisins, l’Hexagone a refusé de s’engager sur la voie des réformes structurelles et ainsi aggravé son cas. Dès lors, si la France n’engage pas rapidement un virage à 180°, notamment en abaissant la pression fiscale et les dépenses publiques, l’année 2014 pourrait bien se révéler pire que 2013. Comme l’an passé, il ne nous reste donc plus qu’à espérer que les dirigeants politiques du pays feront enfin les bons choix. En attendant, toute l’équipe d’ACDEFI et moi-même vous souhaitons d’excellentes fêtes de fin d’années. J’en profite également pour vous remercier de votre fidélité et de l’accueil que vous avez réservé au « dictionnaire terrifiant de la dette » qui a été l’un des best-sellers des essais économiques en 2013 et qui poursuit encore son beau parcours.