L’humeur de la semaine

La croissance française sera inférieure à 1 % en 2016.

La croissance française sera inférieure à 1 % en 2016.

C’est vraisemblablement devenu un mal français : depuis au moins quinze ans, chaque début janvier, les dirigeants du pays annoncent que l’année à venir sera meilleure que la précédente, que la croissance économique va s’intensifier et susciter une forte baisse du chômage. En vain. Malheureusement, cette nouvelle année ne déroge pas à cette triste règle. Ainsi, en dépit des nuages qui s’amoncellent, le gouvernement s’obstine à annoncer une croissance française de 1,5 % en 2016, qui permettrait de faire (enfin !) baisser le chômage et de remplir les objectifs de réduction des déficits publics. Soyons clairs et directs : non seulement, cette prévision ne sera pas atteinte, mais, qui plus est, la croissance du PIB français en 2016 sera, selon nos estimations, de 0,7 %. Nous sommes donc au regret d’annoncer que, compte tenu de cette faiblesse de l’activité, le chômage réel continuera d’augmenter. Dans ce cadre, le taux de chômage devrait encore se rapprocher des 11 % en catégorie A et des 23 % toutes catégories confondues. Dès lors, même si le gouvernement augmente encore les dépenses publiques, soi-disant pour des questions sécuritaires, mais surtout pour des motifs électoralistes, les revenus et la consommation des ménages resteront moribonds. Parallèlement, compte tenu du dérapage des dépenses publiques et des moindres recettes fiscales liées à l’état décevant de la croissance, de l’investissement et de la consommation, le déficit public devrait rester proche des 4 % du PIB et la dette publique avoisiner les 100 %. En d’autres termes, et même si nous aimerions sincèrement annoncer le contraire, l’économie française se portera moins bien en 2016 qu’en 2015. Et il ne s’agit évidemment pas là de « french bashing », mais simplement de réalisme économique.

La croissance française sera inférieure à 1 % en 2016.

La croissance française sera inférieure à 1 % en 2016.

C’est vraisemblablement devenu un mal français : depuis au moins quinze ans, chaque début janvier, les dirigeants du pays annoncent que l’année à venir sera meilleure que la précédente, que la croissance économique va s’intensifier et susciter une forte baisse du chômage. En vain. Malheureusement, cette nouvelle année ne déroge pas à cette triste règle. Ainsi, en dépit des nuages qui s’amoncellent, le gouvernement s’obstine à annoncer une croissance française de 1,5 % en 2016, qui permettrait de faire (enfin !) baisser le chômage et de remplir les objectifs de réduction des déficits publics. Soyons clairs et directs : non seulement, cette prévision ne sera pas atteinte, mais, qui plus est, la croissance du PIB français en 2016 sera, selon nos estimations, de 0,7 %. Nous sommes donc au regret d’annoncer que, compte tenu de cette faiblesse de l’activité, le chômage réel continuera d’augmenter. Dans ce cadre, le taux de chômage devrait encore se rapprocher des 11 % en catégorie A et des 23 % toutes catégories confondues. Dès lors, même si le gouvernement augmente encore les dépenses publiques, soi-disant pour des questions sécuritaires, mais surtout pour des motifs électoralistes, les revenus et la consommation des ménages resteront moribonds. Parallèlement, compte tenu du dérapage des dépenses publiques et des moindres recettes fiscales liées à l’état décevant de la croissance, de l’investissement et de la consommation, le déficit public devrait rester proche des 4 % du PIB et la dette publique avoisiner les 100 %. En d’autres termes, et même si nous aimerions sincèrement annoncer le contraire, l’économie française se portera moins bien en 2016 qu’en 2015. Et il ne s’agit évidemment pas là de « french bashing », mais simplement de réalisme économique.

Marchés boursiers en 2016 : rien ne va plus…

Marchés boursiers en 2016 : rien ne va plus…

Les années de « vaches grasses » sont bel et bien terminées sur les marchés boursiers internationaux. A commencer par le leader d’entre eux, en l’occurrence celui de l’Oncle Sam. Ainsi, après quasiment sept années de croissance continue, le Dow Jones a baissé de 5,2 % sur les quatre premiers jours de 2016, de 7,7 % depuis le début décembre 2015 et de 9,8 % depuis le sommet du 19 mai 2015. Bien entendu, cette baisse apparaît bien mince comparativement à la flambée de 179,7 % enregistrée entre le point bas du 9 mars 2009 et le point haut de mai 2015. De plus, en dépit de la chute des derniers mois et surtout de la semaine écoulée, le Dow Jones affiche encore une progression de 16,6 % par rapport à son précédent sommet du 9 octobre 2007, dernier pic avant l’effondrement lié à la crise des subprimes, puis à la faillite de Lehman Brothers et à la récession de 2008-2009. Autrement dit, la récente correction baissière du Dow Jones reste encore très relative comparativement aux performances des dernières années. Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour le Cac 40. Les « performances » de l’indice parisien sont effectivement bien tristes : – 5 % sur les quatre premiers jours de 2016, – 11,2 % depuis début décembre 2015, – 28,6 % depuis le sommet de juin 2007 et – 36,4 % depuis le pic de septembre 2000. Des baisses qu’il faudra encore aggraver d’au moins 10 % dans les prochains mois. De quoi rappeler que même sur le long terme, la bourse n’est pas assurée d’une tendance haussière, surtout dans l’Hexagone. En fait, la dégringolade actuelle n’est que le prolongement du krach de l’été dernier. Elle est d’ailleurs liée à la même cause, en l’occurrence le ralentissement de l’économie chinoise et du monde émergent dans son ensemble. Cette tempête devrait au moins durer jusqu’à l’été prochain, avec des hauts et des bas, mais une tendance durablement baissière. Voici pourquoi…

Marchés boursiers en 2016 : rien ne va plus…

Marchés boursiers en 2016 : rien ne va plus…

Les années de « vaches grasses » sont bel et bien terminées sur les marchés boursiers internationaux. A commencer par le leader d’entre eux, en l’occurrence celui de l’Oncle Sam. Ainsi, après quasiment sept années de croissance continue, le Dow Jones a baissé de 5,2 % sur les quatre premiers jours de 2016, de 7,7 % depuis le début décembre 2015 et de 9,8 % depuis le sommet du 19 mai 2015. Bien entendu, cette baisse apparaît bien mince comparativement à la flambée de 179,7 % enregistrée entre le point bas du 9 mars 2009 et le point haut de mai 2015. De plus, en dépit de la chute des derniers mois et surtout de la semaine écoulée, le Dow Jones affiche encore une progression de 16,6 % par rapport à son précédent sommet du 9 octobre 2007, dernier pic avant l’effondrement lié à la crise des subprimes, puis à la faillite de Lehman Brothers et à la récession de 2008-2009. Autrement dit, la récente correction baissière du Dow Jones reste encore très relative comparativement aux performances des dernières années. Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour le Cac 40. Les « performances » de l’indice parisien sont effectivement bien tristes : – 5 % sur les quatre premiers jours de 2016, – 11,2 % depuis début décembre 2015, – 28,6 % depuis le sommet de juin 2007 et – 36,4 % depuis le pic de septembre 2000. Des baisses qu’il faudra encore aggraver d’au moins 10 % dans les prochains mois. De quoi rappeler que même sur le long terme, la bourse n’est pas assurée d’une tendance haussière, surtout dans l’Hexagone. En fait, la dégringolade actuelle n’est que le prolongement du krach de l’été dernier. Elle est d’ailleurs liée à la même cause, en l’occurrence le ralentissement de l’économie chinoise et du monde émergent dans son ensemble. Cette tempête devrait au moins durer jusqu’à l’été prochain, avec des hauts et des bas, mais une tendance durablement baissière. Voici pourquoi…

Les marchés ont plus peur de Yellen que de Poutine.

Les marchés ont plus peur de Yellen que de Poutine.

« Acheter au son du canon et vendre au son du clairon ». Les dictons boursiers ont décidément la vie longue. L’évolution des marchés depuis le début de la crise ukrainienne ne cesse de le confirmer. En effet, les menaces militaires récurrentes de Poutine ont, à chaque fois, permis aux bourses mondiales de reculer dans un premier temps pour ensuite mieux rebondir. Encore plus flagrant, le rattachement souhaité de la Crimée à la Russie n’a non seulement pas ému les investisseurs et a, en plus, suscité un mouvement de nette remontée des principaux indices boursiers lundi et mardi derniers : en deux jours + 1,7 % pour le Dow Jones et + 2,3 % pour le Cac 40. Et ce, en dépit des avertissements et des « sanctions » des Occidentaux à l’encontre de certains hauts-dignitaires russes ou encore de la possible non-livraison de deux navires Mistral par la France à la Russie. Sheriff fais-moi peur ! On imagine l’émoi de Vladimir Poutine… Il faut dire qu’avec environ 300 navires de guerre, la flotte russe risque de ne pas s’en remettre… En fait, bien plus que Poutine, les marchés craignent aujourd’hui le comportement de Janet Yellen, la nouvelle Présidente de la Fed. Or, si cette dernière est perçue comme une « colombe » qui fera toujours passer la croissance et l’emploi avant les risques inflationnistes, elle a tenu mercredi dernier un discours pour le moins inquiétant. Cependant, même si les marchés s’en offusquent et continueront de sur-réagir, Madame Yellen prend un virage salutaire. Elle devra simplement veiller à ne pas aller trop vite, pour éviter que la baisse des marchés n’aille trop loin. Alors s’il vous plaît MM. Poutine et Obama, cessez de jouer à la guéguerre, car c’est « Mamie Yellen » qui mène la danse…

Les marchés ont plus peur de Yellen que de Poutine.

Les marchés ont plus peur de Yellen que de Poutine.

« Acheter au son du canon et vendre au son du clairon ». Les dictons boursiers ont décidément la vie longue. L’évolution des marchés depuis le début de la crise ukrainienne ne cesse de le confirmer. En effet, les menaces militaires récurrentes de Poutine ont, à chaque fois, permis aux bourses mondiales de reculer dans un premier temps pour ensuite mieux rebondir. Encore plus flagrant, le rattachement souhaité de la Crimée à la Russie n’a non seulement pas ému les investisseurs et a, en plus, suscité un mouvement de nette remontée des principaux indices boursiers lundi et mardi derniers : en deux jours + 1,7 % pour le Dow Jones et + 2,3 % pour le Cac 40. Et ce, en dépit des avertissements et des « sanctions » des Occidentaux à l’encontre de certains hauts-dignitaires russes ou encore de la possible non-livraison de deux navires Mistral par la France à la Russie. Sheriff fais-moi peur ! On imagine l’émoi de Vladimir Poutine… Il faut dire qu’avec environ 300 navires de guerre, la flotte russe risque de ne pas s’en remettre… En fait, bien plus que Poutine, les marchés craignent aujourd’hui le comportement de Janet Yellen, la nouvelle Présidente de la Fed. Or, si cette dernière est perçue comme une « colombe » qui fera toujours passer la croissance et l’emploi avant les risques inflationnistes, elle a tenu mercredi dernier un discours pour le moins inquiétant. Cependant, même si les marchés s’en offusquent et continueront de sur-réagir, Madame Yellen prend un virage salutaire. Elle devra simplement veiller à ne pas aller trop vite, pour éviter que la baisse des marchés n’aille trop loin. Alors s’il vous plaît MM. Poutine et Obama, cessez de jouer à la guéguerre, car c’est « Mamie Yellen » qui mène la danse…

Les marchés ont plus peur de Yellen que de Poutine.

« Acheter au son du canon et vendre au son du clairon ». Les dictons boursiers ont décidément la vie longue. L’évolution des marchés depuis le début de la crise ukrainienne ne cesse de le confirmer. En effet, les menaces militaires récurrentes de Poutine ont, à chaque fois, permis aux bourses mondiales de reculer dans un premier temps pour ensuite mieux rebondir. Encore plus flagrant, le rattachement souhaité de la Crimée à la Russie n’a non seulement pas ému les investisseurs et a, en plus, suscité un mouvement de nette remontée des principaux indices boursiers lundi et mardi derniers : en deux jours + 1,7 % pour le Dow Jones et + 2,3 % pour le Cac 40. Et ce, en dépit des avertissements et des « sanctions » des Occidentaux à l’encontre de certains hauts-dignitaires russes ou encore de la possible non-livraison de deux navires Mistral par la France à la Russie. Sheriff fais-moi peur ! On imagine l’émoi de Vladimir Poutine… Il faut dire qu’avec environ 300 navires de guerre, la flotte russe risque de ne pas s’en remettre… En fait, bien plus que Poutine, les marchés craignent aujourd’hui le comportement de Janet Yellen, la nouvelle Présidente de la Fed. Or, si cette dernière est perçue comme une « colombe » qui fera toujours passer la croissance et l’emploi avant les risques inflationnistes, elle a tenu mercredi dernier un discours pour le moins inquiétant. Cependant, même si les marchés s’en offusquent et continueront de sur-réagir, Madame Yellen prend un virage salutaire. Elle devra simplement veiller à ne pas aller trop vite, pour éviter que la baisse des marchés n’aille trop loin. Alors s’il vous plaît MM. Poutine et Obama, cessez de jouer à la guéguerre, car c’est « Mamie Yellen » qui mène la danse…

Les marchés ont plus peur de Yellen que de Poutine.

« Acheter au son du canon et vendre au son du clairon ». Les dictons boursiers ont décidément la vie longue. L’évolution des marchés depuis le début de la crise ukrainienne ne cesse de le confirmer. En effet, les menaces militaires récurrentes de Poutine ont, à chaque fois, permis aux bourses mondiales de reculer dans un premier temps pour ensuite mieux rebondir. Encore plus flagrant, le rattachement souhaité de la Crimée à la Russie n’a non seulement pas ému les investisseurs et a, en plus, suscité un mouvement de nette remontée des principaux indices boursiers lundi et mardi derniers : en deux jours + 1,7 % pour le Dow Jones et + 2,3 % pour le Cac 40. Et ce, en dépit des avertissements et des « sanctions » des Occidentaux à l’encontre de certains hauts-dignitaires russes ou encore de la possible non-livraison de deux navires Mistral par la France à la Russie. Sheriff fais-moi peur ! On imagine l’émoi de Vladimir Poutine… Il faut dire qu’avec environ 300 navires de guerre, la flotte russe risque de ne pas s’en remettre… En fait, bien plus que Poutine, les marchés craignent aujourd’hui le comportement de Janet Yellen, la nouvelle Présidente de la Fed. Or, si cette dernière est perçue comme une « colombe » qui fera toujours passer la croissance et l’emploi avant les risques inflationnistes, elle a tenu mercredi dernier un discours pour le moins inquiétant. Cependant, même si les marchés s’en offusquent et continueront de sur-réagir, Madame Yellen prend un virage salutaire. Elle devra simplement veiller à ne pas aller trop vite, pour éviter que la baisse des marchés n’aille trop loin. Alors s’il vous plaît MM. Poutine et Obama, cessez de jouer à la guéguerre, car c’est « Mamie Yellen » qui mène la danse…

Vers une nouvelle crise bancaire en Europe ?

Vers une nouvelle crise bancaire en Europe ?

Depuis quelques mois, tous les yeux sont rivés sur la fameuse Union bancaire européenne. Souvent présentée comme une révolution qui devrait protéger l’Europe de toute nouvelle menace, celle-ci risque pourtant bien d’accoucher d’une souris, surtout lorsque l’on prend en compte la réticence (justifiée) des Allemands à devoir (une fois encore) payer pour tout le monde… Mais au-delà de cette vraie fausse révolution (les dirigeants politiques européens n’en sont plus à un mensonge près), le vrai danger pour l’Europe bancaire réside dans une nouvelle crise d’aggravation des créances douteuses qui pourrait voir le jour dans les prochains mois. D’ailleurs, si elle est presque passée inaperçue, l’annonce d’une perte de 14 milliards d’euros par la première banque italienne Unecredit montre que la crise bancaire européenne est loin d’être terminée. Et pour cause : la quasi-totalité de cette perte s’explique par une provision de 13,7 milliards d’euros pour créances douteuses et dépréciations de survaleurs. Cela rappelle de bien mauvais souvenirs… Et si, pour l’instant, la situation apparaît sous contrôle, la probabilité d’une nouvelle crise bancaire demeure élevée. Ce qui signifie qu’après trois belles années en termes de profits et de valorisation boursière, les banques européennes pourraient connaître une année 2014 de vache maigre. Ce qui nous amène donc à conseiller de prendre ses bénéfices et de s’alléger sur ce secteur en attendant des jours meilleurs en 2015. Ne l’oublions jamais : ce qui est pris n’est plus à prendre…

Vers une nouvelle crise bancaire en Europe ?

Vers une nouvelle crise bancaire en Europe ?

Depuis quelques mois, tous les yeux sont rivés sur la fameuse Union bancaire européenne. Souvent présentée comme une révolution qui devrait protéger l’Europe de toute nouvelle menace, celle-ci risque pourtant bien d’accoucher d’une souris, surtout lorsque l’on prend en compte la réticence (justifiée) des Allemands à devoir (une fois encore) payer pour tout le monde… Mais au-delà de cette vraie fausse révolution (les dirigeants politiques européens n’en sont plus à un mensonge près), le vrai danger pour l’Europe bancaire réside dans une nouvelle crise d’aggravation des créances douteuses qui pourrait voir le jour dans les prochains mois. D’ailleurs, si elle est presque passée inaperçue, l’annonce d’une perte de 14 milliards d’euros par la première banque italienne Unecredit montre que la crise bancaire européenne est loin d’être terminée. Et pour cause : la quasi-totalité de cette perte s’explique par une provision de 13,7 milliards d’euros pour créances douteuses et dépréciations de survaleurs. Cela rappelle de bien mauvais souvenirs… Et si, pour l’instant, la situation apparaît sous contrôle, la probabilité d’une nouvelle crise bancaire demeure élevée. Ce qui signifie qu’après trois belles années en termes de profits et de valorisation boursière, les banques européennes pourraient connaître une année 2014 de vache maigre. Ce qui nous amène donc à conseiller de prendre ses bénéfices et de s’alléger sur ce secteur en attendant des jours meilleurs en 2015. Ne l’oublions jamais : ce qui est pris n’est plus à prendre…