Cette année, la mondialisation nous aura montré une autre facette de sa personnalité. Le chercheur Philippe Moreau Defarges définit le multilatéralisme comme la tentative de créer un ordre social accepté par tous. Et si le subprime s’était imposé comme une des meilleures illustrations de cette notion fuyante qu’est le multilatéralisme ?
Multilatéralisme : Besoin d’aide.
Derrière tout projet se cache une banque. Dans les pays du Sud, les banques régionales de développement tiennent ce rôle de prêteur de fonds pour la mise en place de projets de développement économique et social. De la mise en place d’un système d’alerte pour les tremblements de terre à la création d’un réseau d’assainissement de l’eau, les projets supportés par les banques régionales de développement visent à améliorer le quotidien des populations les plus démunies…
Espagne : L’eldorado ibérique n’est plus qu’un mythe
Voilà le retour des déboires économiques pour l’Espagne, comme en 1992-1993. A cela près que c’est, cette fois-ci, parti pour durer plus de temps. L’Espagne devrait souffrir de la pire des récessions (- 0,9 %) de toute la zone euro, prévient l’OCDE. Le taux de chômage a déjà grimpé à plus de 11 %, selon des données de la banque La Caixa. Il pourrait dépasser les 14 % en 2009, frôler les 15 % en 2010.
Chine : Sur un air latino
La pieuvre chinoise étend ses tentacules. Son dynamique commerce extérieur a conquis tous les grands pays occidentaux. Pour alimenter une telle puissance commerciale, la Chine a transformé une bonne partie de l’Asie voisine en son sous-traitant privilégié. Elle s’est installée en Afrique, désireuse de se saisir des richesses du continent noir. Même l’Amérique Latine l’intéresse. D’ailleurs, la Chine, le Mexique, le Pérou et le Chili sont tous membres de l’organisation de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC).
Afrique : Un continent isolé
Voyons un seul avantage à l’isolement du continent noir sur le planisphère économique : les subprime n’ont pas contaminé l’Afrique. Malheureusement, il faut tristement constater qu’il n’y avait pas grand-chose à contaminer tant l’Afrique – malgré quelques évidentes disparités nationales – reste l’oubliée de la mondialisation, que cette dernière soit économique ou purement financière. Or, l’Afrique n’échappe pas à la crise économique qui secoue la planète, victime collatérale en quelque sorte…
Japon : Les marges de manœuvre s’épuisent
Si l’Archipel avait pour l’heure échappé à la tempête financière, le tsunami de la récession économique ne devrait pas manquer de balayer ses côtes. Au Japon, les clignotants virent les uns après les autres au rouge. PIB en chute libre, appréciation du yen, production industrielle en berne, baisse des exportations, explosion des défaillances d’entreprises, remontée du fléau du chômage, stagnation du pouvoir d’achat, reprise de l’inflation, recul de la consommation… le cocktail est explosif.
FMI : L’économie d’une réforme
Jusqu’à présent, le FMI se contentait de commenter la crise. Le revoilà sur le pied de guerre. L’institution multinationale va renouer avec son rôle originel, celui de « prêteur en dernier ressort » auprès de pays qui, écrasés par leurs engagements financiers, ne parviennent pas à faire rentrer l’argent frais nécessaire. Aujourd’hui, malgré la crise économique mondiale, de nombreux pays peuvent se passer de l’aide du FMI. Mieux, en Amérique du Sud, ils se sont constitués une cagnotte de solidarité. Son titre : Banco del Sur. Même l’Asie, dont la puissance des fonds souverains, notamment chinois, est colossale, réfléchit à la chose…
L’ «OPEP du gaz» n’est pas pour demain
Et on reparle d’une « OPEP du gaz ». Ou plutôt d’une « troïka du gaz », version plus light – moins de parties et surtout moins de contraintes – d’un rapprochement stratégique autour de la manne gazière. Mais ne vous attendez pas à grand chose…
Suisse : Encore paradisiaque ?
La tempête financière n’a pas épargné le royaume de la neutralité, la Suisse. Depuis les alertes sur UBS et Credit Suisse, au printemps dernier, on avait presque oublié que ce temple de la finance n’était pas totalement « neutre » en ce qui concerne les affaires des gros sous. La semaine dernière pourtant, la bourse de Zurich a été, comme ses homologues européennes, la victime de mouvements de panique. Elle a perdu 22,28 % en cinq jours, soit sa plus forte perte en 19 ans…
Découplage : L’Uruguay, la croissance latino
On peut compter sur les pays émergents. C’est grâce à leur dynamisme économique que la croissance mondiale restera dans le positif. C’est du moins ce qu’explique la théorie à la mode, le découplage. Pour changer des BRIC, prenons l’exemple de l’Uruguay. Etroit territoire, quatre fois plus petit que la France, enserré entre le Brésil et l’Argentine, peuplé par 3 millions d’individus. Un point sur la carte économique mondiale.Pourtant, l’Uruguay a de quoi nous étonner.