Malheureusement, les semaines se suivent et se ressemblent pour l’économie mondiale. En effet, que ce soit en Chine, au Japon, au Brésil, aux Etats-Unis et dans la zone euro, la rechute de l’activité ne cesse de se confirmer et aussi de s’aggraver. Ainsi, pour le douzième mois consécutif, l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie chinoise est resté sous la barre des 50, qui désigne normalement la frontière entre la croissance et le repli de l’activité. Pire, après un petit répit en janvier, il a repris le chemin de la baisse en février, atteignant un niveau de 48. Encore bien plus grave que la situation de son homologue chinoise, l’économie brésilienne continue de s’enfoncer dans une récession dramatique. De plus, on recense aujourd’hui 18 pays en récession industrielle ou sur le point d’y entrer. Si des pays tels que Hong-Kong, la Malaisie, l’Indonésie, la Corée du Sud, l’Egypte, l’Afrique du Sud ou encore la Russie y sont habitués ; si les Etats-Unis et le Canada s’y sont aussi installés depuis quelques mois, d’autres pays sont en train de venir ou de revenir grossir les rangs de la morosité industrielle. Il s’agit par exemple de la Grèce, mais aussi de la France…
Zone euro, Allemagne, France : grosse rechute en perspective.
Comme nous l’annoncions la semaine dernière dans nos prévisions hebdomadaires, les enquêtes de conjoncture de février ont été très mauvaises dans la zone euro, en Allemagne et en France. En effet, après avoir déjà reculé de 0,9 point en janvier, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie de la zone euro a régressé de 1,3 point en février, à désormais 51, Et même si l’indice correspondant dans les services se situe encore à un niveau de 53 en février, sa baisse de 1,2 point en deux mois ne préfigure rien de bon. Même son de cloche en Allemagne où l’indice Markit dans l’industrie s’est effondré de 1,9 point sur le seul mois de février, atteignant désormais un niveau inquiétant de 50,2, un plus bas depuis novembre 2014. Encore plus préoccupant, l’indice IFO du climat des affaires a perdu 1,6 point sur le seul mois de février, soit une chute de 3,3 points au cours des trois derniers mois. Quant à la France, elle a continué de s’enliser dans les limbes de la croissance molle. Ainsi, en février, en dépit d’un petit rebond 0,3 point, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie française est resté très faible à précisément 50,3. Encore plus grave, l’indice Markit du secteur des services est repassé sous la barre des 50, à 49,8, un niveau déjà atteint en décembre 2015. Des résultats qui tranchent avec l’apparente résistance de la croissance française…
Zone euro, Allemagne, France : grosse rechute en perspective.
Comme nous l’annoncions la semaine dernière dans nos prévisions hebdomadaires, les enquêtes de conjoncture de février ont été très mauvaises dans la zone euro, en Allemagne et en France. En effet, après avoir déjà reculé de 0,9 point en janvier, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie de la zone euro a régressé de 1,3 point en février, à désormais 51, Et même si l’indice correspondant dans les services se situe encore à un niveau de 53 en février, sa baisse de 1,2 point en deux mois ne préfigure rien de bon. Même son de cloche en Allemagne où l’indice Markit dans l’industrie s’est effondré de 1,9 point sur le seul mois de février, atteignant désormais un niveau inquiétant de 50,2, un plus bas depuis novembre 2014. Encore plus préoccupant, l’indice IFO du climat des affaires a perdu 1,6 point sur le seul mois de février, soit une chute de 3,3 points au cours des trois derniers mois. Quant à la France, elle a continué de s’enliser dans les limbes de la croissance molle. Ainsi, en février, en dépit d’un petit rebond 0,3 point, l’indice Markit des directeurs d’achat dans l’industrie française est resté très faible à précisément 50,3. Encore plus grave, l’indice Markit du secteur des services est repassé sous la barre des 50, à 49,8, un niveau déjà atteint en décembre 2015. Des résultats qui tranchent avec l’apparente résistance de la croissance française…
Des marchés boursiers sens dessus dessous.
Même si nous y étions préparés, l’évolution récente des indices boursiers internationaux a été particulièrement décoiffante. Prenons par exemple le cas du Cac 40 : – 9,5 % entre le 1er et le 9 février, + 1,6 % le 10, – 4,1 % sur la seule journée du 11, puis + 8,4 % du 12 au 19. Au total, le Cac 40 a chuté de 14,8 % depuis le 1er décembre 2015 et de 19,8 % depuis le « sommet » du 27 avril 2015. Comme nous l’annonçons depuis presqu’un an, les marchés boursiers sont donc bien entrés dans une phase de fortes turbulences avec tendance baissière depuis le printemps dernier. Et ce n’est que le début. En effet, ils vont rester tiraillés entre d’une part, le ralentissement notable de la croissance mondiale, de nombreux risques géopolitiques, mais aussi financiers notamment dans le secteur bancaire, et d’autre part, un excès de liquidités qui leur permettra de connaître des phases de rebond conséquent. Pour autant, la tendance de fond devrait rester baissière jusqu’à l’été 2016. En effet, jusqu’à cet horizon, les statistiques économiques vont rester moribondes. Comme cela a d’ailleurs été le cas la semaine dernière.
Des marchés boursiers sens dessus dessous.
Même si nous y étions préparés, l’évolution récente des indices boursiers internationaux a été particulièrement décoiffante. Prenons par exemple le cas du Cac 40 : – 9,5 % entre le 1er et le 9 février, + 1,6 % le 10, – 4,1 % sur la seule journée du 11, puis + 8,4 % du 12 au 19. Au total, le Cac 40 a chuté de 14,8 % depuis le 1er décembre 2015 et de 19,8 % depuis le « sommet » du 27 avril 2015. Comme nous l’annonçons depuis presqu’un an, les marchés boursiers sont donc bien entrés dans une phase de fortes turbulences avec tendance baissière depuis le printemps dernier. Et ce n’est que le début. En effet, ils vont rester tiraillés entre d’une part, le ralentissement notable de la croissance mondiale, de nombreux risques géopolitiques, mais aussi financiers notamment dans le secteur bancaire, et d’autre part, un excès de liquidités qui leur permettra de connaître des phases de rebond conséquent. Pour autant, la tendance de fond devrait rester baissière jusqu’à l’été 2016. En effet, jusqu’à cet horizon, les statistiques économiques vont rester moribondes. Comme cela a d’ailleurs été le cas la semaine dernière.
Zone euro/USA, France/Allemagne : convergence vers le bas.
Sans véritable surprise, la croissance de la zone euro est restée molle au quatrième trimestre 2015. En dépit de toutes les aides exogènes, également appelées « alignement des planètes » (faiblesse des taux d’intérêt monétaires et obligataires, « planche à billets » de la BCE, dépréciation de l’euro, chute des cours des matières premières), son PIB n’a effectivement augmenté que de 0,3 % sur le trimestre. Son glissement annuel est même reparti à la baisse, passant de 1,6 % au troisième trimestre à désormais 1,5 %, contre par exemple 1,8 % aux Etats-Unis. Une fois encore, malgré le ralentissement de l’économie américaine, la zone euro a raté le coche et n’a pas réussi à rattraper l’Oncle Sam. Ce qui n’a d’ailleurs plus été le cas depuis le début des années 1990. Pire, si le PIB américain dépasse de 9,7 % son niveau d’avant la crise de 2008 (ce qui demeure d’ailleurs une performance très moyenne), le PIB de la zone euro ne l’a toujours pas retrouvé, subissant encore un recul de 0,2 %…
Zone euro/USA, France/Allemagne : convergence vers le bas.
Sans véritable surprise, la croissance de la zone euro est restée molle au quatrième trimestre 2015. En dépit de toutes les aides exogènes, également appelées « alignement des planètes » (faiblesse des taux d’intérêt monétaires et obligataires, « planche à billets » de la BCE, dépréciation de l’euro, chute des cours des matières premières), son PIB n’a effectivement augmenté que de 0,3 % sur le trimestre. Son glissement annuel est même reparti à la baisse, passant de 1,6 % au troisième trimestre à désormais 1,5 %, contre par exemple 1,8 % aux Etats-Unis. Une fois encore, malgré le ralentissement de l’économie américaine, la zone euro a raté le coche et n’a pas réussi à rattraper l’Oncle Sam. Ce qui n’a d’ailleurs plus été le cas depuis le début des années 1990. Pire, si le PIB américain dépasse de 9,7 % son niveau d’avant la crise de 2008 (ce qui demeure d’ailleurs une performance très moyenne), le PIB de la zone euro ne l’a toujours pas retrouvé, subissant encore un recul de 0,2 %…
Monde émergent, Etats-Unis, zone euro : le ralentissement pour tous !
Pas de jaloux sur le front de la croissance mondiale : tout le monde aura droit à son lot de ralentissement. A commencer par l’Oncle Sam, qui a déjà nettement ralenti au quatrième trimestre 2015. Ainsi, après avoir augmenté de 2 % en rythme annualisé au troisième trimestre, le PIB américain n’a progressé que de 0,7 % (toujours en rythme annualisé) au trimestre suivant. Sur l’ensemble de l’année 2015, il enregistre ainsi une augmentation annuelle moyenne de 2,4 %, soit exactement notre prévision et aussi un niveau identique à 2014. Plus préoccupant et montrant l’ampleur de la décélération de l’économie américaine, le glissement annuel de son PIB est passé de 2,9 % au premier trimestre 2015 à 1,8 % au dernier. Dans le même temps, une vingtaine de pays restent aujourd’hui menacés par la récession industrielle. Et ce, notamment dans le monde émergent, qui devrait donc encore souffrir sur l’ensemble du premier semestre 2016. Et si, jusqu’à présent, la zone euro avait pu sembler épargnée par le ralentissement, elle est désormais logée à la même enseigne que ses partenaires internationaux…
Monde émergent, Etats-Unis, zone euro : le ralentissement pour tous !
Pas de jaloux sur le front de la croissance mondiale : tout le monde aura droit à son lot de ralentissement. A commencer par l’Oncle Sam, qui a déjà nettement ralenti au quatrième trimestre 2015. Ainsi, après avoir augmenté de 2 % en rythme annualisé au troisième trimestre, le PIB américain n’a progressé que de 0,7 % (toujours en rythme annualisé) au trimestre suivant. Sur l’ensemble de l’année 2015, il enregistre ainsi une augmentation annuelle moyenne de 2,4 %, soit exactement notre prévision et aussi un niveau identique à 2014. Plus préoccupant et montrant l’ampleur de la décélération de l’économie américaine, le glissement annuel de son PIB est passé de 2,9 % au premier trimestre 2015 à 1,8 % au dernier. Dans le même temps, une vingtaine de pays restent aujourd’hui menacés par la récession industrielle. Et ce, notamment dans le monde émergent, qui devrait donc encore souffrir sur l’ensemble du premier semestre 2016. Et si, jusqu’à présent, la zone euro avait pu sembler épargnée par le ralentissement, elle est désormais logée à la même enseigne que ses partenaires internationaux…
France : une reprise shamallow pour un chômage carambar.
A l’évidence, le gouvernement français est passé maître dans l’art du marketing et de la manipulation médiatique. Ainsi, alors qu’elle avait donné sa démission au Président de la République depuis le samedi 23 janvier, Madame Taubira ne l’a annoncée officiellement que le mercredi 27, jour de la publication du nouveau record absolu atteint par le chômage français en décembre 2015. Si bien que cette vraie information catastrophique a été complètement éclipsée par le coup d’éclat de l’ancienne « garde des sceaux à vélo ». Il s’agit pourtant d’une vraie mauvaise nouvelle, puisqu’en dépit des aides habituelles et du traitement statistique du chômage (lié notamment aux radiations…), le nombre de chômeurs de catégorie A en métropole a augmenté de 15 800 personnes, soit un total historique de 3 590 600 chômeurs. Mais ce n’est pas tout, puisque le nombre de chômeurs toute catégories et dans la France entière a flambé de 35 200 personnes sur le seul mois de décembre. Sur l’ensemble de l’année 2015, la progression atteint 340 500 personnes, consacrant un nombre total de 6 510 300 chômeurs. Une vraie horreur économique, qui n’a pourtant quasiment pas été évoquée sur la scène médiatique, monopolisée par Madame Taubira, les « contrats iraniens » et la grève des taxis. Pire, en matière de croissance, l’INSEE a osé utiliser le même artifice deux trimestres d’affilé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au troisième trimestre, la variation du PIB français a été de + 0,3 %, mais de – 0,3 % hors stocks. Au quatrième trimestre, bis repetita : la variation du PIB est annoncée à + 0,2 %, mais – 0,3 % hors stocks. C’est tout simplement énorme ! En fait, comme cela s’observe depuis une quinzaine d’années, l’économie française ne connaîtra qu’une « reprise shamallow », avec malheureusement un « chômage carambar ».