Les comptables d’Eurostat se sont finalement trompés lors de leur première estimation du PIB eurolandais du premier trimestre 2016. Celui-ci n’a effectivement pas progressé de 0,6 % comme annoncé initialement mais de 0,5 %. Son glissement annuel est également revu en baisse de 0,1 point à 1,5 %. Après trois trimestres consécutifs à 1,6 %, le glissement annuel du PIB eurolandais enregistre donc son premier repli depuis le deuxième trimestre 2014. Pour autant, en dépit de cette révision baissière, la croissance de la zone euro du premier trimestre reste encore surprenante par sa vigueur. En effet, elle ne colle ni à l’évolution récente des indicateurs avancés, ni à celle de la production industrielle. En conséquence, la bonne performance du premier trimestre n’est pas extrapolable et devrait être corrigée au deuxième trimestre. Et cela sera valable pour la grande majorité des membres de l’UEM. A commencer par l’Allemagne et la France…
France, Brésil : la dure réalité reprend le dessus.
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas pour l’économie française. En effet, il y a une dizaine de jours et de façon très surprenante, tout paraissait lui sourire : 60 000 chômeurs de moins en mars, hausse de 0,5 % du PIB au premier trimestre, notamment grâce à une forte augmentation de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises. Loin de cette euphorie apparente et passagère, les statistiques publiées ces derniers jours ont rappelé la difficile réalité de l’économie hexagonale. Ainsi, à côté de la nette régression des exportations en mars, les indices Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie et les services d’avril ont été révisés à la baisse. En fait, que ce soit dans l’industrie ou les services, la France est la lanterne rouge de la zone euro. Piètre réconfort, l’état lamentable des indices Markit français reste encore moins dramatique que ceux relatifs à l’économie brésilienne. Cette dernière retrouve d’ailleurs la palme de la plus forte récession industrielle selon les enquêtes Markit d’avril. Selon ces dernières, 16 pays seraient en récession industrielle (dont la France, le Royaume-Uni et Singapour) et 3 sur le point d’y entrer (dont les Etats-Unis). Autrement dit, le ralentissement mondial est toujours loin d’être terminé.
France, Brésil : la dure réalité reprend le dessus.
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas pour l’économie française. En effet, il y a une dizaine de jours et de façon très surprenante, tout paraissait lui sourire : 60 000 chômeurs de moins en mars, hausse de 0,5 % du PIB au premier trimestre, notamment grâce à une forte augmentation de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises. Loin de cette euphorie apparente et passagère, les statistiques publiées ces derniers jours ont rappelé la difficile réalité de l’économie hexagonale. Ainsi, à côté de la nette régression des exportations en mars, les indices Markit PMI des directeurs d’achat dans l’industrie et les services d’avril ont été révisés à la baisse. En fait, que ce soit dans l’industrie ou les services, la France est la lanterne rouge de la zone euro. Piètre réconfort, l’état lamentable des indices Markit français reste encore moins dramatique que ceux relatifs à l’économie brésilienne. Cette dernière retrouve d’ailleurs la palme de la plus forte récession industrielle selon les enquêtes Markit d’avril. Selon ces dernières, 16 pays seraient en récession industrielle (dont la France, le Royaume-Uni et Singapour) et 3 sur le point d’y entrer (dont les Etats-Unis). Autrement dit, le ralentissement mondial est toujours loin d’être terminé.
La zone euro sur un nuage, les Etats-Unis en nage…
A l’instar de la croissance française, celle de la zone euro a également surpris par sa vigueur au premier trimestre 2016. En effet, le PIB eurolandais a progressé de 0,6 %. Cette vigueur est néanmoins insuffisante pour permettre au glissement annuel du PIB de se redresser. Pour le quatrième trimestre consécutif, ce dernier reste ainsi « scotché » à 1,6 %. C’est certes appréciable, mais toujours inférieur au glissement annuel du PIB américain. En dépit d’une croissance de seulement 0,5 % au premier trimestre 2016 en rythme annualisé (soit 0,13 % en rythme trimestriel), celui-ci est quasiment stable à 2 %. Une inquiétude de taille est cependant apparue outre-Atlantique : l’investissement des entreprises a reculé de 1,5 % sur le seul premier trimestre 2016. Pour la première fois depuis le premier trimestre 2010, son glissement annuel repasse même en territoire négatif (- 0,4 % précisément). Et malheureusement, depuis les années 1990, nous savons que lorsque les Etats-Unis ralentissent, l’Europe les suit avec un ou deux trimestres de décalage… .
La zone euro sur un nuage, les Etats-Unis en nage…
A l’instar de la croissance française, celle de la zone euro a également surpris par sa vigueur au premier trimestre 2016. En effet, le PIB eurolandais a progressé de 0,6 %. Cette vigueur est néanmoins insuffisante pour permettre au glissement annuel du PIB de se redresser. Pour le quatrième trimestre consécutif, ce dernier reste ainsi « scotché » à 1,6 %. C’est certes appréciable, mais toujours inférieur au glissement annuel du PIB américain. En dépit d’une croissance de seulement 0,5 % au premier trimestre 2016 en rythme annualisé (soit 0,13 % en rythme trimestriel), celui-ci est quasiment stable à 2 %. Une inquiétude de taille est cependant apparue outre-Atlantique : l’investissement des entreprises a reculé de 1,5 % sur le seul premier trimestre 2016. Pour la première fois depuis le premier trimestre 2010, son glissement annuel repasse même en territoire négatif (- 0,4 % précisément). Et malheureusement, depuis les années 1990, nous savons que lorsque les Etats-Unis ralentissent, l’Europe les suit avec un ou deux trimestres de décalage… .
Une conjoncture toujours très fragile, en particulier en France.
Sans surprise et comme nous l’annoncions dans nos prévisions hebdomadaires, les statistiques économiques des derniers jours ont confirmé que la croissance mondiale est bien en phase de ralentissement. A commencer par l’économie américaine. Forte baisse des mises en chantier et des permis de construire en mars, deuxième mois consécutif de repli pour la production industrielle, net recul de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des ménages en avril, effondrement de l’indice de la Fed de Philadelphie dans le secteur manufacturier en avril… Bref, tous les indicateurs militent pour une nette décélération de la croissance des Etats-Unis dans les prochains mois. S’il apparaît moins marqué qu’outre-Atlantique, le ralentissement est également en marche dans la zone euro. Mais ne nous leurrons pas : cette moindre décélération est tout simplement due au fait que la croissance eurolandaise a été moins vaillante que celle de l’Oncle Sam depuis 2010. Et, comme d’habitude depuis 2008, la France se distingue par sa mollesse économique…
Une conjoncture toujours très fragile, en particulier en France.
Sans surprise et comme nous l’annoncions dans nos prévisions hebdomadaires, les statistiques économiques des derniers jours ont confirmé que la croissance mondiale est bien en phase de ralentissement. A commencer par l’économie américaine. Forte baisse des mises en chantier et des permis de construire en mars, deuxième mois consécutif de repli pour la production industrielle, net recul de l’indice Reuters/Université du Michigan de confiance des ménages en avril, effondrement de l’indice de la Fed de Philadelphie dans le secteur manufacturier en avril… Bref, tous les indicateurs militent pour une nette décélération de la croissance des Etats-Unis dans les prochains mois. S’il apparaît moins marqué qu’outre-Atlantique, le ralentissement est également en marche dans la zone euro. Mais ne nous leurrons pas : cette moindre décélération est tout simplement due au fait que la croissance eurolandaise a été moins vaillante que celle de l’Oncle Sam depuis 2010. Et, comme d’habitude depuis 2008, la France se distingue par sa mollesse économique…
Des marchés boursiers encore déconnectés de la réalité économique.
Comme souvent, quelques graphiques valent mieux que de longs discours. Ainsi, l’évolution récente du Dow Jones et du Cac 40 confirme qu’un nouveau « bull market » et par là même une nouvelle bulle se sont bien installés depuis quelques semaines. L’avènement de cette bulle boursière est notamment confirmé par l’évolution prévisible de la croissance mondiale pour 2016. Le FMI vient d’ailleurs de réviser sa prévision à 3,2 %, contre 3,6 % en octobre dernier. Selon nos estimations, celle-ci devrait plutôt avoisiner les 2,4 %, ce qui n’est certes pas catastrophique, mais loin derrière son niveau moyen de long terme (3,5 % de 1980 à 2015) et surtout en contradiction avec la récente flambée boursière. D’ailleurs, au-delà des dernières enquêtes de conjoncture que nous avons analysées dernièrement dans ces mêmes colonnes et qui confirment que la décélération mondiale est bien en marche, les indicateurs publiés ces derniers jours vont également dans ce sens.
Des marchés boursiers encore déconnectés de la réalité économique.
Comme souvent, quelques graphiques valent mieux que de longs discours. Ainsi, l’évolution récente du Dow Jones et du Cac 40 confirme qu’un nouveau « bull market » et par là même une nouvelle bulle se sont bien installés depuis quelques semaines. L’avènement de cette bulle boursière est notamment confirmé par l’évolution prévisible de la croissance mondiale pour 2016. Le FMI vient d’ailleurs de réviser sa prévision à 3,2 %, contre 3,6 % en octobre dernier. Selon nos estimations, celle-ci devrait plutôt avoisiner les 2,4 %, ce qui n’est certes pas catastrophique, mais loin derrière son niveau moyen de long terme (3,5 % de 1980 à 2015) et surtout en contradiction avec la récente flambée boursière. D’ailleurs, au-delà des dernières enquêtes de conjoncture que nous avons analysées dernièrement dans ces mêmes colonnes et qui confirment que la décélération mondiale est bien en marche, les indicateurs publiés ces derniers jours vont également dans ce sens.
La Chine relève la tête, le Brésil et la France restent sous l’eau.
Après avoir tant inquiété depuis l’été dernier, la Chine commence progressivement à relever la tête. Ainsi, après la remontée de l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie de 48,0 à 49,7 en mars, l’indice correspondant dans les services est venu enfoncer le clou. Ce dernier est effectivement passé de 51,2 en février à 52,2 en mars. S’il ne faut évidemment pas crier victoire trop vite, l’amélioration de ces indicateurs avancés de la croissance chinoise confirme que l’utilisation des réserves de changes et la dépréciation du yuan commencent déjà à jouer positivement sur l’activité dans l’Empire du milieu. A l’inverse, du côté brésilien, la situation est toujours très grave, puisque la récession n’est pas seulement industrielle mais généralisée à l’ensemble de l’économie. Evidemment moins dramatique, la situation de l’économie française n’en est pas moins préoccupante. Ainsi, l’indice Markit PMI dans les services a été révisé en baisse, repassant sous les 50, à précisément 49,9 (contre 51,2 en première estimation). Avec un niveau de 49,6 pour son homologue dans l’industrie, ces deux indicateurs montrent que la France est toujours menacée par la récession. Ce qui tranche évidemment avec l’optimisme de façade du gouvernement et de certains prévisionnistes…