Tout un symbole ! Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, qui n’a cessé de vanter les mérites de la zone euro et de sa soi-disant supériorité sur l’économie américaine, vient de réaliser un virage à 180° en déclarant que la fin de l’euro était devenue possible. Une telle perspective, qui paraissait inimaginable au plus grand nombre il y a encore quelques semaines, est donc bien en train de s’installer. La raison en est malheureusement simple : en laissant la zone euro s’enliser dans la récession dès 2008, puis en l’empêchant de redémarrer fortement fin 2009 et enfin en laissant la crise grecque dégénérer, les autorités eurolandaises ont atteint un point de non-retour. Et, de la même façon que l’annonce du plan de sauvetage de la Grèce il y a presque un mois n’avait pas été prise au sérieux, sa concrétisation il y a deux jours est loin d’avoir convaincu les marchés. Pis, ces derniers en ont déduit que non seulement la crise grecque était loin d’être finie, mais surtout qu’elle pourrait bientôt entraîner des dérapages similaires dans d’autres pays de la zone euro…