C’est une journée bien triste pour l’économie française : à quelques minutes d’intervalle, deux publications sont venues rappeler qu’en 2010, cette dernière est restée frappée par la « malédiction » des twin deficits : 51,44 milliards d’euros de déficit extérieur, soit seulement 5 milliards de moins que le sommet de 2008 et 148,8 milliards de déficit budgétaire, un record historique. Ces deux évolutions montrent l’ampleur du manque d’efficacité de l’économie française…
La France des twin deficits.
C’est une journée bien triste pour l’économie française : à quelques minutes d’intervalle, deux publications sont venues rappeler qu’en 2010, cette dernière est restée frappée par la « malédiction » des twin deficits : 51,44 milliards d’euros de déficit extérieur, soit seulement 5 milliards de moins que le sommet de 2008 et 148,8 milliards de déficit budgétaire, un record historique. Ces deux évolutions montrent l’ampleur du manque d’efficacité de l’économie française…
Consommation en France : au revoir la prime, bonjour la casse…
La prime à la casse plus forte que la neige ! Telle pourrait être la synthèse de l’évolution de la consommation des ménages français en décembre. En effet, alors que les intempéries du mois dernier ont empêché les consommateurs de dépenser massivement pour les fêtes, la fin définitive de la prime à la casse a généré un ultime « rush » chez les concessionnaires. Dans ce cadre, toutes les inquiétudes pointent pour 2011. En effet, après avoir excessivement dépensé grâce à la prime à la casse et anticipé leurs achats de voitures, les Français risquent désormais de se montrer plus parcimonieux.
Inflation française : ne dramatisons pas !
« Au secours, l’inflation revient ! ». Tel est certainement l’une des phrases que vont lancer de nombreux analystes bercés par les sirènes du monétarisme. En effet, après l’augmentation de l’inflation de la zone euro à 2,2 % en décembre, c’est au tour de la France d’afficher une nette augmentation de ses prix : + 0,5 % sur le seul mois de décembre et + 1,8 % en glissement annuel. Pourtant, même si l’augmentation de l’inflation est un fait, elle ne doit surtout pas être dramatisée. Explications…
France : retour temporaire de la “fièvre acheteuse”…
Les ménages français auraient-ils retrouver leur « fièvre acheteuse » légendaire ? Telle est la question qui pourrait se poser à la vue de la flambée de 2,8 % de la consommation des ménages en produits manufacturés en novembre. Ainsi, sans attendre les fêtes de fin d’année, ni même les soldes de janvier, les consommateurs hexagonaux ont décidé de frapper un grand coup pour faire oublier la morosité ambiante. Attention néanmoins aux lendemains qui déchantent…
Vers un déficit extérieur français de 50 milliards d’euros en 2010.
On voit déjà venir les déclarations du gouvernement : en octobre, l’excédent commercial allemand s’est réduit, tandis que le déficit extérieur de la France a nettement reculé. Autrement dit : les écarts se réduisent. Une fois cette lecture rapide et partisane passée, il faut néanmoins se rendre à l’évidence : en octobre, la réduction du déficit commercial français est presque exclusivement due à la chute de 40 % des importations d’hydrocarbures naturels, elle-même due au blocage des terminaux pétroliers lors des mouvements sociaux d’octobre. Plus globalement, il faut noter que la réduction du déficit hexagonal s’explique par une baisse des importations plus forte que celle des exportations. Cette double évolution confirme que la demande intérieure française reste faible et que les exportateurs français n’arrivent toujours pas à profiter du fort rebond de la croissance mondiale.
France : les températures chutent, la consommation aussi…
Rien ne va plus dans le ciel conjoncturel français. Après le recul du climat des affaires dans l’industrie en novembre, c’est au tour de la consommation de déraper. En effet, après une chute de 1,6 % en août et un rebond correctif de 1,6 % en septembre, la consommation en produits manufacturés a reculé de 0,7 % en octobre. Son glissement annuel repart ainsi dans le rouge avec un niveau peu reluisant de – 0,3 %. Pis, à l’exclusion des biens d’équipement du logement, tous les postes de la consommation sont en chute libre. A commencer par l’automobile, dont les ventes s’effondrent de 4,4 % en octobre et de 7,6 % sur un an…
France : Attention, le froid arrive…
A l’image des conditions climatiques hexagonales, l’économie française s’apprête à entrer dans une nouvelle vague de froid. C’est du moins ce qui ressort de la dernière enquête de l’INSEE dans l’industrie. En effet, après quatre mois consécutifs de hausse, le climat des affaires décrit par les industriels a rechuté en novembre. En perdant deux points au cours de ce dernier mois, il retrouve ainsi la barre fatidique des 100, c’est-à-dire son niveau moyen depuis 1976. Celui-ci n’a été dépassée qu’une seule fois depuis juin 2008, en l’occurrence en octobre 2010. Cela rappelle tristement que, dans l’Hexagone, la reprise ne dure jamais très longtemps. Ainsi, après avoir atteint 1,8 % au troisième trimestre, le glissement annuel du PIB français devrait reculer dès le trimestre suivant et surtout en 2011.
France : l’emploi reste désespérément mou.
Conséquence logique de la faiblesse de la croissance dans l’Hexagone, l’évolution de l’emploi reste tout aussi terne. Certes, après avoir progressé de 0,2 % au premier et au deuxième trimestre 2010, l’emploi salarié du secteur marchand a augmenté de 0,3 % au troisième. Si ces évolutions sont évidemment appréciables, il faut néanmoins souligner qu’elles sont très loin de compenser la baisse des trimestres précédents. Et pour cause du deuxième trimestre 2008 au quatrième de 2009, l’emploi marchand a plongé de 3,5 %. Actuellement, le niveau de l’emploi affiche encore une baisse de 2,9 % par rapport à son niveau d’avant crise…
France : la consommation fait de la résistance… pour l’instant.
Et de deux ! Après la forte augmentation du climat des affaires dans l’Hexagone en octobre, c’est au tour de la consommation des ménages en produits manufacturés de rassurer sur l’état de l’économie française, du moins à court terme. En effet, après avoir baissé de 1,6 % en août, cet agrégat a progressé de 1,5 % en septembre. Cependant, n’oublions pas que les dépenses de septembre n’ont évidemment pas intégré la dégradation récente du climat social. Au-delà des blocages engendrés, celle-ci pèsera inévitablement sur la confiance et sur les dépenses des Français…