L’économie chinoise ne veut toujours pas ralentir.

Une fois encore, la Chine a déjoué tous les pronostics, y compris ceux du gouvernement qui avait annoncé une nette décélération de la croissance chinoise pour le printemps 2017. Et bien non ! Finalement, l’économie chinoise n’a même pas ralenti au cours du deuxième trimestre 2017.

Son PIB a, au contraire, augmenté de 1,7 % (après une progression de 1,3 % au trimestre précédent), permettant à son glissement annuel de se stabiliser à 6,9 %, après avoir déjà augmenté de 0,1 point au cours du trimestre précédent.

Et si la fiabilité de ces statistiques laisse évidemment à désirer, il faut reconnaître que la résistance de l’économie chinoise constitue une bonne nouvelle dans un environnement international fragile.

La Chine demeure ainsi la locomotive du monde émergent, mais aussi de l’économie planétaire. La contribution de la Chine à la croissance mondiale devrait encore s’établir autour de 1,2 point cette année sur un total de 3,3 %.

A titre de comparaison, la contribution de l’Inde devrait avoisiner 0,5 point, celle des Etats-Unis 0,3 point et celle de la zone euro 0,2 point.

 

La croissance chinoise se stabilise à 6,9 % au deuxième trimestre 2017.

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Sources : NBSC, BEA, ACDEFI

Certes, l’excédent commercial chinois sur douze mois a continué de reculer en juin. Il a atteint 468,6 milliards de dollars, soit une baisse de 149,51 milliards de dollars depuis le sommet de juillet 2016.

Néanmoins, depuis quatre mois, l’excédent commercial mensuel ne cesse de s’améliorer, atteignant 42,77 milliards de dollars en juin. De quoi confirmer que le commerce extérieur chinois demeure un pilier solide de la croissance chinoise.

 

L’excédent commercial continue de reculer sur douze mois mais s’améliore mensuellement depuis février.

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Sources : NBSC, ACDEFI

De plus, défiant là aussi les prévisions consensuelles, les ventes au détail et la production industrielle sont restées particulièrement dynamiques en juin. Leurs glissements annuels ont même augmenté, atteignant des niveaux de respectivement 11,0 % et 7,6 %, soit des plus hauts depuis décembre et janvier 2015.

 

Les glissements annuels de la production industrielle et des ventes au détail repartent à la hausse.

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Sources : NBSC, ACDEFI

Si nous restons loin de la vigueur des années 2006-2007 ou 2010-2011, ces performances montrent néanmoins que l’économie chinoise peut à la fois compter sur un appareil productif à toute épreuve et sur une consommation hors-pair.

Prolongeant ces belles performances l’inflation est restée optimale, se stabilisant à 1,5 % en juin. Quant aux prix à la production, même si leur glissement annuel demeure élevé à 5,5 %, il enregistre une baisse de 2,3 points depuis février dernier. Et surtout, ces évolutions confirment que les risques déflationnistes de l’année 2015 ont durablement disparu.

 

L’inflation chinoise se maintient sur des niveaux favorables.

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Sources : NBSC, ACDEFI

Parallèlement, les indicateurs avancés de l’économie chinoise demeurent relativement bien orientés et indiquent que la croissance de l’Empire du milieu devrait rester très appréciable au cours des prochains trimestres.

 

La croissance chinoise devrait se stabiliser durablement autour des 7 %.

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Sources : NBSC, Caixin, ACDEFI

La remontée de l’indice Caixin des directeurs d’achat dans l’industrie en juin et le maintien de celui des services autour des 52 laissent même espérer de nouvelles belles performances pour la croissance chinoise au moins jusqu’à la fin 2017.

Pour y parvenir, les Chinois ne lésineront d’ailleurs pas sur les moyens, puisqu’ils continueront de puiser dans leurs réserves de changes colossales, qui ont dernièrement repris le chemin de la hausse (repassant au-dessus de la barre des 3 000 milliards de dollars en juin, à précisément 3 056 milliards de dollars).

 

La dépréciation en douceur du yuan n’a pas failli dans son rôle de soutien de la croissance.

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Sources : NBSC, ACDEFI

Ils pourront aussi compter sur la faiblesse du yuan, qui, en dépit d’une légère remontée depuis trois mois, reste suffisamment bas pour soutenir le commerce extérieur chinois et l’ensemble de la croissance de l’Empire du milieu, qui devrait bien avoisiner les 7 % cette année, comme nous l’annonçons depuis un an.

Une fois encore, pour soutenir l’économie mondiale, il n’y aura donc pas mieux que le moteur chinois…