Zone euro : un peu d’inflation et toujours trop de chômage.

Cette semaine encore, l’amélioration de la conjoncture se confirme dans la zone euro. Ainsi, après la bonne tenue des indices PMI des directeurs d’achat de décembre, l’indice de sentiment économique a progressé de 1,3 point en décembre, ce qui porte sa progression à 4,3 points depuis août dernier.

Encore mieux : avec un niveau de 107,8, il retrouve son précédent sommet de février 2011, qui est lui-même un plus haut depuis août 2007, c’est-à-dire avant le tout début de la crise des « subprimes».

Zone euro : l’indice de sentiment économique au plus haut depuis février 2011.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Comme le montre le graphique ci-dessus, cette remontée indique que la croissance eurolandaise pourrait prochainement retrouver la barre des 2 %.

 

L’inflation revient, enfin !

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Dans le sillage du renforcement de la croissance, l’inflation continue également de progresser. En décembre, le glissement annuel des prix à la consommation a augmenté de 0,5 point, atteignant 1,1 %, un plus haut depuis septembre 2013.

En Allemagne, l’inflation a bondi de 1,1 point sur le seul mois de décembre. Avec un niveau de 1,7 %, elle atteint un sommet depuis juillet 2013.

Pour le moment, la France reste plutôt en retrait de ce mouvement de reflation, avec un glissement annuel des prix à la consommation qui atteint tout de même 0,6 % en décembre.

En revanche, le glissement annuel de l’indice « sous-jacent » (c’est-à-dire hors énergie et produits alimentaires) recule à 0,4 %, retrouvant ainsi son niveau d’août dernier, qui était lui-même un plus bas depuis avril 2015.

De quoi confirmer que le mouvement de reflation reste très modéré et que, ce faisant, l’hyperinflation n’est ni pour demain, ni pour après-demain.

 

Inflation en France en décembre : légère hausse à 0,6 %, mais recul à 0,4 % pour l’indice « sous-jacent ».

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Sources : INSEE, ACDEFI

Cependant, si la forte inflation n’est donc évidemment pas à l’ordre du jour, l’évolution récente des prix au sein de la zone euro confirme que cette dernière et ses principaux membres sont enfin sortis de la déflation. Ce qui n’est déjà pas si mal.

Pour autant, en dépit d’une décrue notable depuis deux ans, le taux de chômage reste encore trop élevé dans de nombreux pays de l’UEM.

En novembre, le taux de chômage de la zone euro dans son ensemble s’est ainsi stabilisé à 9,8 %, soit encore 2,6 points au-dessus du niveau qui prévalait début 2008.

 

Le taux de chômage eurolandais se stabilise à 9,8 %.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Certes, certains pays affichent d’excellentes performances. A commencer par l’Allemagne qui avec un taux de chômage de 4,1 % se maintient sur une situation de plein-emploi.

Avec des niveaux de respectivement 5,6 % et 5,8 %, les Pays-Bas et l’Autriche sont également proches du plein-emploi.

La palme de la plus forte réduction du chômage revient à Irlande, avec un taux de chômage de 7,2 % en décembre, contre un plus haut de 15,2 % en janvier 2012.

On retrouve ensuite l’Allemagne et l’Espagne avec une baisse du taux de chômage de 7,1 points. Enfin, pour fermer la marche, la France se distingue, avec la plus faible baisse, en l’occurrence 1 point.

 

L’Irlande championne de la lutte contre le chômage, la France lanterne rouge…

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Notons d’ailleurs également que le sommet du taux de chômage allemand a été atteint en août 2005, à 11,2 %, contre 10,5 % en France observé de septembre 2014 à août 2015. C’est dire l’ampleur du retard de la France, qui, avec un taux de chômage de 9,5 % en novembre 2016, se situe 5,4 points au-dessus de son homologue allemand.

 

Même à 9,5 %, le taux de chômage français reste très loin de son homologue allemand.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

La contre-performance française est encore plus dramatique sur le front du chômage des jeunes, puisqu’en dépit de tous les artifices pour le faire baisser, le taux de chômage des moins de 25 ans a encore augmenté de 0,2 point en novembre à 25,9 %. Il n’est désormais plus qu’à 0,3 point du sommet historique atteint en décembre 2012.

 

Le taux de chômage des moins de 25 ans se rapproche des 26 % en France.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

De quoi rappeler combien la France a besoin de réformes structurelles pour éviter de sombrer dans la crise sociétale.