« Au secours, l’inflation revient ! ». Après deux ans de déflation quasiment ininterrompue, la zone euro retrouve (enfin !) le chemin de l’augmentation annuelle des prix. Ainsi, alors qu’il était encore négatif en mai dernier, le glissement annuel des prix à la consommation eurolandais a atteint 1,1 % en décembre, un plus haut depuis septembre 2013. Ce n’est pas trop tôt ! Après bientôt deux ans de « planche à billets » de la BCE, il était temps de sortir de la déflation. Pour autant, il n’en a pas fallu plus pour rallumer les lanternes des monétaristes invétérés qui n’ont pas tardé à annoncer le retour de l’hyperinflation. Soyons sérieux : les risques d’avènement de cette dernière sont extrêmement faibles, voire inexistants. Et ce pour au moins sept raisons que nous explicitions ci-après. Plus fondamentalement, il ne faut pas oublier l’essentiel : un peu d’inflation n’a jamais tué personne. Bien au contraire, une inflation comprise entre 2 et 3 % est normale en phase de reprise et peut même dynamiser la consommation, donc la croissance, puis l’emploi. Le retour d’une inflation entre 2% et 3 % n’est pas dangereux mais, au contraire, souhaitable car il confirmera que la crise et les risques de déflation sont bien derrière nous. Et ne l’oublions pas : mieux vaut une inflation à 2 %, avec une croissance à 2,5 %, qu’une inflation de 0 %, avec un PIB en baisse de 2 % !
Pas de panique, l’inflation revient !
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- Encore beaucoup de soleil et quelques averses.