Donald Trump est décidément très fort. Régulièrement annoncé au bord de la ruine depuis des années, il a réussi à surmonter sept faillites et dispose toujours d’un patrimoine de plusieurs milliards de dollars. Mais ceci n’est (presque) rien par rapport à ce qu’il vient de réaliser le 8 novembre. Et pour cause : en dépit de plusieurs mois de dénigrement généralisé et aussi de dérapages incontrôlés, le milliardaire extravagant a réussi à se faire élire à la tête de la première puissance mondiale. De quoi faire blêmir tous les soi-disant spécialistes des Etats-Unis qu’on a vu et entendu un peu partout depuis des semaines, tonitruant que Donald Trump n’avait aucune chance de devenir le locataire de la Maison Blanche… Mais la réussite de Trump ne s’arrête pas à cette victoire, elle va encore plus loin. Ainsi, alors que son élection faisait craindre le pire et aurait donc dû logiquement engendrer un effondrement des marchés financiers, il n’en a rien été. Bien au contraire, la bourse américaine a même atteint un nouveau sommet historique dès le 10 novembre. Et ce pour une raison simple : alors que le candidat Trump avait fait preuve d’une agressivité et d’une arrogance impressionnantes, le Président Trump s’est révélé rassembleur et pacificateur. Ainsi, lors de son discours de victoire, ce dernier n’a absolument pas été vindicatif, ni même revanchard et encore moins arrogant, suscitant par là même l’adhésion des dirigeants du monde occidental, à l’exception de M. Hollande. Dans ce contexte d’adoucissement et de quasi-généralisation de ses soutiens, les marchés ont donc très rapidement retrouvé le chemin de l’optimisme, préférant croire que le 45ème Président des Etats-Unis fera certes tout pour la croissance américaine (notamment en termes de baisse d’impôts et de grands travaux), mais édulcorera ses mesures en matière de protectionnisme pour éviter d’entrer dans une guerre commerciale aggravée qui serait dévastatrice pour tous. Si tel est le cas, Trump pourrait alors devenir le nouveau Reagan. Autrement dit, comme nous l’expliquons ci-après, la victoire de Trump est incontestablement la fin d’un monde (celui du déni de réalité et du dogmatisme), mais pas forcément le début de l’enfer. Gardons l’espoir.
Et si Trump était le nouveau Reagan ?
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