On m’accuse parfois d’excès de pessimisme. En fait, bien loin de ce vrai défaut, je suis un optimiste acharné. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, en dépit des déboires de l’économie française et du manque de courage des dirigeants hexagonaux depuis des années, je continue de préconiser, notamment dans mon dernier livre « La fin d’un monde », des recettes pour sortir notre « douce France » de l’ornière économique et sociétale. Pour autant, si je refuse de céder au pessimisme maladif et au « déclinisme », je me dois et nous nous devons collectivement d’être réalistes. C’est dans ce cadre que je m’impose de dire la vérité et d’analyser les chiffres de l’économie française avec honnêteté et impartialité. Et ce quel que soit la couleur du parti de gouvernement.Voilà pourquoi, tout en excluant de devenir un pessimiste invétéré, je continue et continuerai de dire la vérité. Dans ce cadre, je suis contraint de souligner que la forte baisse du chômage de septembre est artificielle et que la croissance de 0,2 % du PIB français au troisième trimestre est « magique ». C’est ce que je vais vous expliquer dans ma chronique ci-après. Croyez-moi, j’aimerais vraiment annoncer de bonnes nouvelles pour l’économie française, mais je ne suis pas magicien. Je me contente simplement de dire la vérité et d’établir mes prévisions sur la base de la réalité économique. Si les dirigeants politiques en faisaient autant, ils seraient peut-être un peu plus crédibles et mieux armés pour lutter contre la montée des partis extrémistes.
Croissance et chômage en France : arrêtons le déni de réalité.
- L’invité du Grand Soir sur RTL
- Une semaine chargée mi-figue mi-raisin.