La fin d’un monde, et après ?

Qu’est-il arrivé à notre planète ? L’économie mondiale est dominée par la Chine et l’Inde, presque sans foi ni loi. Les États-Unis se contentent de jouer les seconds rôles, dilapidant des trilliards de dollars au travers de relances budgétaires pharaoniques et de « planches à billets » pléthoriques pour récupérer à peine quelques dixièmes de point de croissance. Encore plus bas sur l’échelle de l’efficacité économique et sociale, l’Europe a déclaré forfait depuis une quinzaine d’années. Créée pour relancer la construction européenne et devenir la locomotive de l’économie mondiale, la zone euro a été incapable de remplir ses missions. Elle s’est condamnée à la croissance molle et au chômage élevé, tout en affaiblissant l’Union européenne, au bord de l’implosion depuis le Brexit. Là aussi, des milliards, voire des trilliards d’euros ont été (et sont encore) dépensés, avec pour seul résultat la montée des inégalités et des tensions sociales. Il y a pire : au sein de cette même Europe, il existe un pays qui refuse de regarder la réalité en face et de moderniser son économie. Depuis vingt ans, ses dirigeants préfèrent gagner du temps, augmenter les dépenses et la dette publique, tout en mentant à leurs concitoyens dans le but affiché d’être réélus. Depuis une dizaine d’années et a fortiori depuis cinq ans, cette stratégie du déni de réalité qui fait passer le marketing devant le bien-être économique a atteint son paroxysme. Dernièrement, prétendant lutter contre le chômage, le gouvernement de ce pays a ainsi décidé de créer 500 000 postes de formation, principalement afin de déplacer les chômeurs concernés de la catégorie A (celle dont parlent les médias) à la catégorie D. Le chômage pourra donc officiellement baisser, permettant au Président en place de tenir sa promesse de début de mandat et de pouvoir se représenter… Vous l’aurez certainement compris, ce pays formidable c’est notre « douce France ». Si nous continuons de tourner le dos à la réalité, alors la stabilité économique et sociale volera en éclat. Pour éviter le pire, il est donc urgent de réformer en profondeur l’Europe, la zone euro et la France pour en faire des machines à croissance et à emplois. C’est seulement à ce moment-là qu’elles pourront chasser les peurs et redevenir des terres d’immigration fertile. Comme dit le proverbe chinois : « Lorsque souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des moulins. ». Comme je le défends dans mon nouveau livre « La fin d’un monde » (qui est déjà en tête des ventes des essais économiques un jour après sa sortie, j’en profite d’ailleurs pour vous remercier pour votre fidélité), employons-nous à faire les bons choix, à devenir des bâtisseurs qui ont compris que la fin d’un monde est avant tout le début de toutes les opportunités.