Economie et marchés : les risques restent élevés.

S’il portait en lui les potentialités d’un Armageddon économico-financier, force est de constater que le vote des Britanniques en faveur du Brexit n’a pas produit les effets dévastateurs escomptés. Il faut dire que, comme à l’accoutumée, la perfide Albion a été à la hauteur de sa réputation et a su transformer un mal pour un bien. En effet, grâce à la dépréciation de la livre sterling mais aussi à un fort degré de flexibilité et de réactivité, l’économie britannique a non seulement évité la récession, mais, est, en plus, en train de redémarrer de façon impressionnante. A côté de de cette résistance à toute épreuve, les marchés ont également pu bénéficier du maintien d’une politique monétaire extrêmement accommodante des deux côtés de l’Atlantique, avec en cadeau bonus permanent, des « planches à billets » de la BCE et de la BoE qui défient l’entendement. Seulement voilà, comme nous l’annonçons depuis trois ans, les marchés boursiers sont entrés dans une phase durable de montagnes russes. Autrement dit, les bonnes performances post-Brexit susciteront forcément un mouvement de correction baissière. Et ce d’autant que les risques à venir sont pléthore. A commencer, malheureusement, par les risques géopolitiques et terroristes. D’autres dangers pourraient également aggraver la situation de l’économie mondiale et des places financières internationales : instabilité politique au Brésil, élections présidentielles américaines du 8 novembre, suites du Brexit, référendum sur la constitution en Italie en novembre, probables nouvelles élections législatives en Espagne avant la fin 2016, mais aussi les élections présidentielles françaises de mai 2017… Que les tenants du « bear market » soient donc rassurés, les risques qui pèsent sur l’avenir économico-financier de l’Union européenne et de la planète dans son ensemble sont tellement élevés que des mouvements de forte correction baissière sur les marchés obligataires et boursiers sont inévitables. Nous sommes donc contraints de prolonger notre prévision, d’ailleurs réalisée en permanence depuis trois ans, de la poursuite d’un fort yo-yo boursier. Et ce au moins jusqu’à la fin 2017. Amusez-vous bien…