Croissance eurolandaise : la France et l’Italie tirent vers le bas, l’Allemagne et l’Espagne vers le haut.

Comme nous l’annoncions la semaine dernière dans nos prévisions hebdomadaires, au deuxième trimestre 2016, le PIB a bien augmenté de 0,4 % en Allemagne et de 0,3 % dans la zone euro.

Dans le même temps, l’augmentation de 0,7 % du PIB espagnol et la baisse de 0,04 % du PIB français ont été confirmées, montrant une nouvelle fois que la France traîne la zone euro vers le bas, tandis que l’Allemagne et l’Espagne la tirent vers le haut.

 

L’Allemagne reste la locomotive de la zone euro, la France l’une de ses lanternes rouges.

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Sources : Destatis, INSEE, ACDEFI

Et malheureusement, la nouvelle baisse de la production industrielle français en juin (- 0,8 % sur un mois et – 1,3 % en glissement annuel, un plus bas depuis novembre 2014) montre que le glissement annuel du PIB français reste encore étrangement sous-évalué et devrait donc nettement baisser au troisième trimestre.

 

France : la croissance française a définitivement mangé son pain blanc.

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Sources : INSEE, ACDEFI

Piètre réconfort pour la France, la croissance zéro a également fait son grand retour en Italie, seulement un an et demi après l’avoir quittée. Conséquence logique, le glissement annuel du PIB transalpin passe de 1 % au premier trimestre à 0,7 % au deuxième.

Même punition en Autriche, mais avec un glissement annuel de 1,3 %. En fait, à l’exception de l’Espagne, de Chypre, des Pays-Bas et de la Belgique (avec des progressions trimestrielles de respectivement 0,7 % pour les deux premiers, puis 0,6 % et 0,5 %), tous les pays de la zone euro enregistrent des variations du PIB inférieures à 0,5 %. Le seul pays subissant une baisse est la France, une « performance » dont elle se serait bien passée…

 

L’Espagne toujours en tête, la France est le seul pays de la zone euro où le PIB baisse au deuxième trimestre.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

La progression du PIB de la zone euro dans son ensemble est ainsi confirmée à 0,3 % sur un trimestre et 1,6 % en glissement annuel.

C’est certes un peu mieux qu’aux Etats-Unis, mais toujours trop faible pour permettre l’avènement d’un véritable cercle vertueux « investissement-emploi-consommation ».

D’ailleurs, les derniers indicateurs avancés montrent que le rythme de croissance eurolandais devrait encore régresser au cours des prochains trimestres.

 

La croissance eurolandaise ralentit et ce n’est malheureusement pas terminé.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

De plus, à l’image de l’Italie, de l’Autriche et de la France, d’autres pays ont subi de nouvelles déconvenues. A commencer par le Portugal. Son PIB a certes progressé de 0,2 % au deuxième trimestre, mais cela s’est traduit par une diminution de son glissement annuel à seulement 0,8 %, un plus bas depuis le quatrième trimestre 2014.

 

Bien loin de l’Espagne, l’Italie et le Portugal ralentissent nettement.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Quant à la Grèce, si son PIB a augmenté de 0,3 % au deuxième trimestre, son glissement annuel reste négatif à – 0,7 %, un cas unique dans l’UEM.

 

La Grèce toujours en souffrance.

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Sources : Eurostat, ACDEFI

Au total, force est de constater qu’à l’exception de l’Allemagne et de l’Espagne, la zone euro et la plupart de ses membres (notamment la France) restent extrêmement fragilisés et devraient subir un troisième trimestre encore plus difficile que le précédent.

 

Marc Touati