Blocage de la France : l’horreur économique…

Quelle tristesse ! Alors que la « loi travail » n’est qu’une réformette du marché du travail français (très loin de la refonte structurelle dont a besoin ce dernier), elle a réussi à générer une fronde massive et un mouvement de grèves, de manifestations et de blocage du pays impressionnant. C’est dire l’étendue de l’hermétisme de certains Français à la moindre réforme. Le problème est qu’au-delà de la tristesse qu’elle suscite, cette situation commence à coûter cher à l’économie française qui sort très péniblement la tête de l’eau depuis quelques trimestres. Pire, au regard des préavis de grève et des mouvements annoncés pour les prochains jours, nous ne serions qu’au début de nos peines… Raffineries bloquées, arrêts de travail dans les centrales nucléaires, manifestations un peu partout, et bien sûr grèves chez les contrôleurs aériens, dans les transports en communs et notamment à la SNCF. Lorsque sait qu’un jour de grève à la SNCF lui coûte environ 50 millions d’euros et génère à lui seul un manque à gagner quotidien de 400 millions pour l’ensemble de l’économie française, on peut imaginer l’ampleur des dégâts de l’ensemble de ces grèves et blocages. D’ici le début juin, le coût global devrait avoisiner les 8 milliards d’euros. Mais, au-delà de ces coûts directs, qui sont déjà exorbitants, le vrai coût de la grève est ailleurs. D’une part, il réside dans l’affaiblissement global de l’économie nationale. D’autre part, ce blocage va encore nuire à la piètre crédibilité de l’économie française en matière de capacité à se réformer. Au total, la France pourrait bien tomber dans une crise “à la grecque”. Pour éviter d’en arriver là, il faut donc absolument arrêter la démagogie et devenir enfin responsable. Il ne s’agit pas simplement d’un problème de bras de fer entre le gouvernement et les syndicats ou encore de l’établissement de prévisions tronquées, mais de l’avenir de nos enfants…