Sommes-nous tous devenus fous ? Le bon sens a-t-il définitivement disparu ? Quand allons-nous nous réveiller ? Au regard des évènements qui secouent les marchés financiers depuis quelques trimestres et a fortiori depuis quelques semaines, telles sont les questions que nous sommes en droit de nous poser. En fait, tous les raisonnements de bon sens apparaissent complétement inversés. En effet, en temps normal, lorsque les statistiques économiques sont meilleures que prévu, les indices boursiers ont plutôt tendance à remonter. Et inversement, lorsque les premières sont décevantes, les seconds dépriment. Or, depuis quelques mois, c’est exactement le contraire qui se produit. Ce phénomène a priori anormal s’est encore observé cette semaine. Ainsi, lorsque les indicateurs relatifs à l’économie américaine étaient relativement mauvais, les bourses flambaient et lorsqu’ils étaient bons, elles dégringolaient. Comme disait Albert Einstein : « Un problème sans solution est un problème mal posé ». Autrement dit, à chaque problème sa solution. Dans le cas précis, la corrélation inversée entre les marchés boursiers et les indices relatifs à l’économie américaine s’explique principalement par la crainte d’un resserrement de la politique monétaire de la Fed. Un phénomène similaire s’observe d’ailleurs sur les taux d’intérêt des obligations d’Etat. En effet, plus les dettes publiques augmentent, plus les taux obligataires baissent, en particulier dans la zone euro. Le tout grâce à un excès mondial de liquidités. Mais a-t-on pensé au jour où cette perfusion excessive cessera et où mécaniquement cet état second prendra fin ? En fait, dans la mesure où cette occurrence fait peur, personne ne veut y songer, ni même la conceptualiser. Pour être honnête, personne ne peut d’ailleurs savoir exactement ce qu’il adviendra pour la simple raison qu’une période de taux monétaire zéro aussi longue et une « planche à billets » mondiale aussi pléthorique sont historiques. La sortie de cet état léthargique le sera donc tout autant…
Remontée des taux d’intérêt : l’appel du vide…
- Zone euro, Allemagne, France : une croissance surprenante qui ne va pas durer.
- Le ralentissement mondial se poursuit tranquillement.