Encore une triste semaine pour le gouvernement français et plus globalement pour l’ensemble de la France et de ses citoyens. Tout a commencé avec le satisfecit de Michel Sapin sur le déficit public dont le poids dans le PIB est passé de 4,0 % en 2014 à 3,5 % en 2015. En dépit du caractère provisoire de ce repli, le gouvernement n’a pas hésité à laisser entendre que l’Etat français disposait désormais d’une marge de manœuvre pour augmenter les dépenses publiques. Avec un déficit public de 77,4 milliards d’euros et une dette de quasiment 2 100 milliards d’euros, il faut quand même oser… Nous voilà donc repartis en 2000, lorsque, grâce à une croissance économique plus forte qu’anticipé (qui était tout de même de 3,6 % par an de 1998 à 2000, contre 0,6 % de 2012 à 2015), le gouvernement Jospin évoquait la formation d’une « cagnotte ». Avec les tristes résultats que l’on sait… Il est donc clair que le déficit public français ne baissera pas en 2016. Il pourrait même remonter à 3,7 %. Une évolution qui ne manquera évidemment pas de réduire encore la piètre crédibilité du gouvernement. Cette dernière vient d’ailleurs encore de pâtir de deux autres évènements fâcheux, à savoir la reculade sur la déchéance de nationalité et le retoquage massif de la « loi travail », qui n’a pourtant pas empêché de nouvelles grèves et manifestations dans l’ensemble du pays. Même si toutes ces mésaventures ne sont pas directement liées, elles montrent néanmoins l’incapacité du gouvernement à tenir un cap et surtout l’impossibilité de mener une refonte structurelle de l’économie française. Quelle tristesse !
France : de la cagnotte à la déchéance de crédibilité…
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