Zone euro/USA, France/Allemagne : convergence vers le bas.

Sans véritable surprise, la croissance de la zone euro est restée molle au quatrième trimestre 2015. En dépit de toutes les aides exogènes, également appelées « alignement des planètes » (faiblesse des taux d’intérêt monétaires et obligataires, « planche à billets » de la BCE, dépréciation de l’euro, chute des cours des matières premières), son PIB n’a effectivement augmenté que de 0,3 % sur le trimestre. Son glissement annuel est même reparti à la baisse, passant de 1,6 % au troisième trimestre à désormais 1,5 %, contre par exemple 1,8 % aux Etats-Unis. Une fois encore, malgré le ralentissement de l’économie américaine, la zone euro a raté le coche et n’a pas réussi à rattraper l’Oncle Sam. Ce qui n’a d’ailleurs plus été le cas depuis le début des années 1990. Pire, si le PIB américain dépasse de 9,7 % son niveau d’avant la crise de 2008 (ce qui demeure d’ailleurs une performance très moyenne), le PIB de la zone euro ne l’a toujours pas retrouvé, subissant encore un recul de 0,2 %…