Les années de « vaches grasses » sont bel et bien terminées sur les marchés boursiers internationaux. A commencer par le leader d’entre eux, en l’occurrence celui de l’Oncle Sam. Ainsi, après quasiment sept années de croissance continue, le Dow Jones a baissé de 5,2 % sur les quatre premiers jours de 2016, de 7,7 % depuis le début décembre 2015 et de 9,8 % depuis le sommet du 19 mai 2015. Bien entendu, cette baisse apparaît bien mince comparativement à la flambée de 179,7 % enregistrée entre le point bas du 9 mars 2009 et le point haut de mai 2015. De plus, en dépit de la chute des derniers mois et surtout de la semaine écoulée, le Dow Jones affiche encore une progression de 16,6 % par rapport à son précédent sommet du 9 octobre 2007, dernier pic avant l’effondrement lié à la crise des subprimes, puis à la faillite de Lehman Brothers et à la récession de 2008-2009. Autrement dit, la récente correction baissière du Dow Jones reste encore très relative comparativement aux performances des dernières années. Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour le Cac 40. Les « performances » de l’indice parisien sont effectivement bien tristes : – 5 % sur les quatre premiers jours de 2016, – 11,2 % depuis début décembre 2015, – 28,6 % depuis le sommet de juin 2007 et – 36,4 % depuis le pic de septembre 2000. Des baisses qu’il faudra encore aggraver d’au moins 10 % dans les prochains mois. De quoi rappeler que même sur le long terme, la bourse n’est pas assurée d’une tendance haussière, surtout dans l’Hexagone. En fait, la dégringolade actuelle n’est que le prolongement du krach de l’été dernier. Elle est d’ailleurs liée à la même cause, en l’occurrence le ralentissement de l’économie chinoise et du monde émergent dans son ensemble. Cette tempête devrait au moins durer jusqu’à l’été prochain, avec des hauts et des bas, mais une tendance durablement baissière. Voici pourquoi…
Marchés boursiers en 2016 : rien ne va plus…
- Perspectives 2016 dans “Ecorama” sur Boursorama.com
- Déflation et mollesse économique restent au programme.