C’est donc la semaine prochaine que se tiendront les dernières réunions de la Fed pour l’exercice 2013. Et comme en septembre dernier, de nombreux investisseurs anticipent déjà un ralentissement des mesures d’assouplissement monétaire (QE 3) mises en place par Ben Bernanke en septembre 2012.
Les indicateurs économiques américains sont en effet très encourageants. La croissance du PIB devrait ainsi s’établir entre 2% et 2,3% pour l’année 2013 tandis que la dernière publication du rapport mensuel sur l’emploi fait état d’un taux de chômage à 7% (contre 7,3% en octobre). Pour mémoire, Ben Bernanke avait annoncé lors de son allocution du 19 juin dernier, que l’ampleur du QE 3 serait réduite dès lors que le taux de chômage passerait sous la cible des 7%.
Outre les bonnes statistiques macroéconomiques décrites ci-dessus, il convient de noter que les ventes au détail se sont également bien portées ces dernières semaines, grâce notamment aux ventes via Internet ainsi que le black Friday. Enfin, l’accord budgétaire trouvé cette semaine entre républicains et démocrates annihile tout risque de shutdown pour 2014. Il semble donc ne plus y avoir d’obstacle à un éventuel tapering.
Mais déjà, les marchés s’affolent. Ces derniers étaient en effet jusque-là (artificiellement) soutenus par la politique ultra accommodante de la Fed comme en atteste la hausse d’environ 20% du Dow Jones et d’environ 12% du Cac 40 depuis le 1er janvier 2013. Or, de nombreux gains ont été effacés en seulement une semaine ;-0,3% pour le Dow Jones et -1,5% pour le Cac 40.
La fin d’un monde sous perfusion est-elle donc programmée pour la semaine du 16 décembre ? Les 17 et 18 décembre constitueront-elles alors des dates clés dans l’Histoire économique ? Une chose est certaine, le rendez-vous en terre inconnue, c’est pour bientôt. Car si ce n’est pas Ben Bernanke qui annonce le tapering, ce sera alors Janet Yellen durant le premier trimestre 2014.
Anthony Benhamou