Le poisson d’avril français vs la réalité américaine
« Cela ressemble à de la science-fiction, mais ça n’en n’est pas ». Telle est la formule utilisée par Jeff Bezos, le patron d’Amazon, pour présenter son nouveau système de livraison par drones intitulé Prime Air.
Une prouesse technologique qui pourrait être opérationnelle dans quatre ou cinq ans. A en croire les tests effectués par Amazon, les drones pourraient en effet être capable de livrer des colis d’un poids maximum de 2,3 kilogrammes dans un rayon de 16 kilomètres autour des entrepôts.
Un tel programme n’a pourtant rien de nouveau. Il y a environ huit mois en effet, l’entreprise La Poste avait également dévoilé ce type d’innovation fracassante. Une information qui avait alors traversé l’Atlantique et été reprise par de nombreux médias américains. Il ne s’agissait pourtant que d’un poisson d’avril… Quel humour.
L’enthousiasme de Jeff Bezoz est au contraire bien réel et les tests s’avèrent d’ores et déjà prometteurs.
Force est néanmoins de constater qu’Amazon va devoir faire face à de très nombreux obstacles. Que ce soit aux Etats-Unis ou dans d’autres pays, la législation concernant l’usage de drones est en effet très sévère. Nul doute donc que les autorisations seront difficiles à obtenir.
C’est donc l’histoire d’une société américaine pour qui rien n’est impossible. Et quand celle-ci décide de révolutionner son secteur, d’autres en France s’amusent à blaguer. Une histoire au final qui permettrait d’expliquer le différentiel de croissance entre les Etats-Unis et la France ?
Anthony Benhamou
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