France : une journée en enfer…

 

Après la prestation décevante du Président Hollande, notamment sur le front économique, les statistiques publiées aujourd’hui dans l’Hexagone sont tout simplement catastrophiques : déficit public à 4,8% du PIB, dette à 90,2%, ratio dépenses publiques/PIB de 56,6% (un record historique !), nouvelle baisse de la consommation des ménages. Bref, c’est véritablement une “journée en enfer” pour l’économie française. Et malheureusement, Bruce Willis n’est pas là pour sauver la France du chaos…

Au-delà des quolibets et de la critique facile, ces chiffres mettent surtout en exergue un déficit encore plus grave que les déficits publics et commerciaux, en l’occurrence, un déficit de crédibilité. Car c’est bien là que réside le problème majeur des dirigeants français depuis des décennies : leurs promesses et leurs prévisions sont constamment vaines.

Un chiffre parait symptomatique de ce comportement : depuis environ vingt ans, ceux-ci n’ont cessé d’annoncer une modernisation de ma puissance publique et notamment une baisse des dépenses de fonctionnement. Or, ces dernières ont augmenté de plus de 100 milliards d’euros sur la dernière décennie. En 2012, elles ont encore progressé de 2,5%, soit une augmentation de 9,4 milliards d’euros.

Dans un contexte où l’on demande en permanence aux Français de se serrer la ceinture, ce nouveau dérapage est inadmissible.

Pis, comme me montre la nouvelle baisse de la consommation des ménages en février, la récession va s’aggraver dans l’Hexagone. En 2013, le PIB français devrait baisser d’au moins 0,3%. Ce qui se traduira par un taux de chômage de 12 % en fin d’année, un déficit public de 5% du PIB et une dette publique qui atteindra les 100 % du PIB dans un an.

Jusqu’à présent conciliants, les investisseurs vont donc commencer à délaisser les obligations du Trésor français. Les taux d’intérêt à dix ans vont alors se tendre vers les 4%, aggravant la récession, les déficits et la dette, enclenchant in fine un cercle pernicieux dont il sera très difficile de sortir.

 Marc Touati