Stabilisations.

 

Encore une semaine économico-statistique relativement calme. En effet, elle devrait être principalement marquée par toute une batterie d’indicateurs avancés de l’activité dans la zone euro. De surcroît, ceux-ci devraient, pour l’essentiel, enregistrer une stabilisation mensuelle. On notera notamment l’indice ZEW (mardi), la première estimation des indicateurs PMI en France, en Allemagne et dans la zone euro (jeudi), ainsi que les enquêtes de conjoncture de l’INSEE et de l’IFO (vendredi).

Outre-Atlantique, on surveillera essentiellement les mises en chantier (mardi), le FOMC (mercredi) et les indicateurs avancés du Conference Board (jeudi).

 

 

Mardi 19 mars, 13h30 (heure de Paris) : les mises en chantier américaines reprennent le chemin de la hausse.

 

Après une baisse surprise de 8,5 % en janvier (il est vrai après six mois de forte remontée), les mises en chantier de logements devraient rebondir de 1,1 % en février. Elles atteindraient ainsi un niveau annualisé de 900 000. Quant aux permis de construire, après une hausse appréciable de 1,8 % en janvier, ils ne progresseraient que de 0,5 % en février.

La sortie de la crise immobilière est donc toujours en marche, mais les effets des cadeaux de la Fed à ce secteur depuis septembre dernier commencent à s’essouffler.

 

 

Mercredi 20 mars, 17h30 : La Fed n’a plus tellement de choix.

 

Après autant de cadeaux, la Fed n’a d’ailleurs plus grand-chose à proposer pour soutenir la croissance. Aussi maintiendrait-elle une nouvelle fois le statu quo de son taux objectif des federal funds lors du FOMC du 20 mars. La question reste de savoir ce qu’il adviendra de la croissance américaine lorsque la Fed tentera de sortir de sa politique ultra-accommodante…

 

 

 

 

 

 

Jeudi 20 mars, de 9h à 10h : les indices PMI des directeurs d’achat de la zone euro stagnent en mars.

 

Après trois mois d’accalmie, puis une nouvelle baisse en février (à l’exception notable de l’Allemagne), les indices PMI des directeurs d’achat devraient stagner en mars. Et ce, y compris en Allemagne, qui n’a cessé de surprendre depuis deux mois, avec une forte hausse des indices bien au-delà des 50. Quant à la France, la forte baisse ayant déjà repris en janvier et s’étant accentuée en février, elle devrait être confortée en mars, mais sans nouveau dérapage.

Cela se traduirait par des indices composites de 43 en France, de 53 en Allemagne et de 47,5 dans la zone euro.

Ces quasi-stagnations seraient principalement dues à la remontée intempestive de l’euro/dollar, mais aussi à l’augmentation de la pression fiscale dans la grande majorité des pays de l’UEM. Seul un effet de correction de la baisse passée devrait permettre d’éviter un nouveau recul.

Autrement dit, à part en Allemagne, la poursuite de la récession devrait être confirmée.

 

 

Vendredi 22 mars, 8h45 : quasi-stabilisation des indices du climat des affaires en France.

 

Après deux mois consécutifs de baisse, l’indice du climat des affaires perdrait un point en mars. Avec un niveau de 86, il resterait ainsi toujours très loin de la barre des 100 qui représente le niveau moyen de longue période. La récession française n’est donc pas près de s’arrêter.

 

 

Vendredi 22 mars, 10h : le climat des affaires de l’enquête IFO baisse très légèrement.

 

Après quatre mois de fort rebond et notamment en janvier et février, l’indice du climat des affaires de l’enquête IFO devrait se calmer et reculer en mars. Certes, ce repli ne serait que de 0,4 point, consacrant un indice de 107. Un niveau qui demeura donc très impressionnant, surtout si on le compare à l’aggravation de la récession qui sévit un peu partout dans la zone euro. A croire que l’Allemagne a déjà quitté l’UEM…

 

Marc Touati