Le chômage flambe encore dans l’Hexagone.

 

Cette semaine économico-statistique sera relativement chargée, avec une douzaine de publications déterminantes.

Aux Etats-Unis, on surveillera notamment l’indice de confiance des ménages du Conference Board (mardi), les commandes de biens durables (mercredi), la seconde estimation du PIB du quatrième trimestre (jeudi) et l’indice ISM dans l’industrie manufacturière (vendredi).

Dans la zone euro, l’attention se portera principalement sur le chômage et la consommation des ménages en France (mardi et jeudi), l’indice de sentiment économique de la Commission européenne (mercredi), le chômage allemand (jeudi) et l’inflation eurolandaise (vendredi).

 

 

Mardi 26 février, 16h (heure de Paris) : le moral des ménages américains reste bas.

 

Après une nouvelle forte baisse surprise en janvier, l’indice du moral des ménages américains calculé par le Conference Board devrait légèrement se reprendre en février. Il passerait de 58,5 à 59, un niveau toujours bien trop bas pour permettre un fort rebond de la consommation au cours des prochains mois.

 

 

Mardi 26 février, 18h : le chômage continue de progresser en France.

 

Après une quasi-stagnation en décembre (+ 300 personnes), le nombre de chômeurs devrait retrouver le chemin de la forte hausse en janvier. Compte tenu de l’aggravation de la récession et de la multiplication des plans de licenciement, une augmentation d’au moins 30 000 demandeurs d’emploi supplémentaires devrait être enregistrée en janvier. A ce rythme, la barre des 3,2 millions de chômeurs sera atteinte dès le mois prochain.

 

 

Mercredi 27 février, 11h : l’indice de sentiment économique repart à la baisse dans la zone euro.

 

Après trois mois de rebond significatif, l’indice de sentiment économique de la Commission européenne devrait rechuter en février. Il passerait ainsi de 89,2 à 88. Seule la résistance de l’activité en Allemagne devrait permettre d’éviter une plus forte baisse.

 

 

Jeudi 28 février, 14h30 : le PIB américain révisé à la baisse.

 

Après avoir déjà surpris négativement en reculant de 0,1 % au quatrième trimestre 2012 lors de la première version des comptes nationaux, leur seconde version devrait réserver une nouvelle mauvaise surprise, avec une baisse de 0,3 %.

Certes, ce n’est pas dramatique, mais cela montre que l’activité économique américaine souffre de plus en plus et ne pourrait pas supporter un resserrement trop rapide de la politique monétaire.

 

 

Vendredi 1er mars, 11h : l’inflation eurolandaise recule encore.

 

Sans surprise, l’inflation de la zone euro s’est nettement repliée depuis l’été dernier, dans le sillage de la baisse des prix des matières premières, mais aussi à cause de la récession eurolandaise. Après avoir atteint 2 % en janvier, le glissement annuel des prix à la consommation devrait même reculer vers les 1,8 % en février. De quoi rappeler que la BCE doit arrêter de surpondérer le risque inflationniste.

 

 

Vendredi 1er mars, 16h : l’indice ISM dans l’industrie manufacturière repart à la baisse.

 

Après une remontée surprise en janvier, l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie américaine devrait reculer à 52,5 en février, contre 53,1 le mois précédent.

Le débat budgétaire, mais aussi le ralentissement de l’activité et des créations d’emplois devraient alimenter cette prudence.

 

Marc Touati