Après la densité des jours précédents, cette semaine économico-statistique sera relativement calme, dans la mesure où elle devrait réserver peu de surprise. Que ce soit en matière de balance commerciale (en France jeudi, en Allemagne et aux Etats-Unis vendredi) ou de réunions de politique monétaire (BoE et BCE jeudi), les récentes tendances devraient être confirmées.
Mardi 5 février, 16h (heure de Paris) : légère baisse de l’indice ISM services aux Etats-Unis.
Après la bonne tenue des derniers mois, l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services devrait rester bien orienté outre-Atlantique. En vertu d’un effet de correction de la vigueur passée, mais aussi des inquiétudes autour des déficits publics, cet indicateur avancé de la croissance américaine passerait néanmoins de 56,1 en décembre à 55,5 en janvier. Rien d’inquiétant, mais rien d’euphorisant non plus.
Jeudi 7 février, 8h45 : encore 4 milliards d’euros de déficit commercial français en décembre.
En dépit de la sagesse des prix des matières premières et du ralentissement des importations (lui-même lié à la faiblesse de la demande nationale), le déficit extérieur français devrait encore avoisiner les 4 milliards d’euros en décembre, soit à peine moins qu’en novembre. Sur l’ensemble de l’année 2012, le déficit commercial de la France atteindrait ainsi 65 milliards d’euros, soit 5 milliards de moins qu’en 2011, mais toujours un niveau très préoccupant, puisqu’il constituera le deuxième record historique après celui de l’année 2011.
Jeudi 7 février, 13h et 13h45 : nouveau statu quo pour la BoE et la BCE.
Malgré le retour de la récession des deux côtés de la manche, la BoE et la BCE devraient maintenir le statu quo de leur taux directeurs. Si, avec un taux de base de 0,5 %, la Bank of England a peu de marge de manœuvre, la BCE pourrait encore faire un geste en abaissant son taux refi à 0,5%. Mais, eu égard à la pression allemande, elle ne le fera pas.
Jeudi 7 février, 14h30 : repli technique de la productivité aux Etats-Unis.
Dans le sillage de la baisse de 0,1 % du PIB américain au quatrième trimestre, la productivité des Etats-Unis devrait également reculer au cours de cette même période. Cependant, compte tenu d’un niveau relativement appréciable de l’emploi, cette régression devrait avoisiner les 0,8 % en rythme annualisé.
Vendredi 8 février, 8h : légère baisse de l’excédent commercial allemand.
Comme cela s’observe régulièrement depuis bientôt neuf mois, l’excédent commercial allemand devrait encore reculer en décembre. Il atteindrait ainsi un niveau de 16 milliards d’euros, contre 17 milliards d’euros le mois précédent. Rien de dramatique, mais de quoi confirmer que le dynamisme allemand commence aussi à souffrir de la récession eurolandaise. Fort heureusement, la résistance de la croissance du monde émergent permet de compenser les errements de la zone euro.
Vendredi 8 février, 14h30 : le déficit extérieur américain recule de presque 1 milliard de dollars.
Compte tenu de la faiblesse du dollar depuis l’été dernier, mais aussi du repli des cours des matières premières et du ralentissement de la demande américaine (qui freine les importations), le déficit extérieur américain devrait légèrement reculer en décembre. Il reviendrait ainsi vers les 48 milliards de dollars, contre 48,7 milliards le mois précédent.
Marc Touati