Le troisième trimestre 2012 est marqué par une nouvelle diminution des réalisations de crédits à destination des particuliers. La production de crédits immobiliers s’élève en effet à EUR 2,5 milliards contre EUR 3,3 milliards un an plus tôt. La production de crédits destinés à la consommation enregistre pour sa part une baisse moins marquée (-3,4%) et atteint EUR 8,3 milliards.
Une chute du crédit habitat liée à une baisse de la demande.
Si le rebond de 2010 (+14,6%) ne s’est pas confirmé en 2011 (-6,1%), l’exercice 2012 semble prendre un chemin quasi similaire, voire pire. La chute de 23,3% de la production nouvelle de crédits immobiliers enregistrée au troisième trimestre fait en effet suite à une nette diminution de près de 30% au printemps.
Selon l’enquête qualitative menée par la Banque de France, les conditions d’octroi de crédits sont restées inchangées au troisième trimestre. Aussi, la baisse observée trouve plutôt son origine du côté de la demande ; 21,5% des établissements de crédits interrogés déclarent en effet que la demande a « diminué quelque peu ».
Une situation qui témoigne d’un état général de méfiance face à l’avenir ?
A l’instar de 2010, près d’un ménage sur deux détenait un crédit en 2011… un niveau stable, certes, mais un plus bas depuis 1995. La situation devrait pourtant se déteriorer pour 2012 en raison d’une situation économique et sociale peu rassurante ; crise de la dette, taux de chômage autour des 10% et croissance économique en berne. L’inquiétude des ménages devrait ainsi se traduire par des reports ou abandons de projets, synonyme de nouvelles baisses de production.
Anthony Benhamou.
Achevé de rédiger le 25/11/2012
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