Etats-Unis : le ralentissement se poursuit.

 

Cette semaine économico-statistique sera principalement marquée par de nombreuses statistiques d’activité américaines. A commencer par les ventes au détail (lundi 16), les prix à la consommation (mardi 17), la production industrielle (également mardi 17) et les mises en chantier de logements (mercredi 18). Dans tous les cas, la décélération, déjà observable depuis quelque mois, devrait être confirmée.

 

Lundi 16 juillet, 14h30 (heure de Paris) : les ventes au détail restent molles outre-Atlantique.

Après avoir déjà baissé de 0,2 % en mai, les ventes au détail ne devraient progresser que de 0,1 % en juin. Hors automobile, la hausse devrait atteindre 0,2 %, corrigeant seulement en partie la baisse de 0,4 % enregistrée en mai.

En fait, seule la baisse des prix énergétiques devrait jouer favorablement. En revanche, la faiblesse des créations d’emplois et des salaires devraient limiter le rebond des ventes au détail.

 

Mardi 17 juillet, 11h : encore une baisse de l’indice ZEW en juillet.

Après la forte baisse des mois précédents et notamment celle de juin, l’indice ZEW reflétant le moral des investisseurs outre-Rhin devrait encore reculer en juillet. Il passerait ainsi de – 16,9 à – 20. Si les plus bas des dernières crises financières resteront encore relativement loin, les financiers allemands demeurent inquiétés par le manque de visibilité qui existe au sein de la zone euro et aussi par un début de contagion à l’économie allemande.

 

Mardi 17 juillet, 14h30 : l’inflation américaine recule encore en juin.

Dans le sillage du repli des prix énergétiques et des cours des matières premières, les prix à la consommation devraient stagner en juin outre-Atlantique, après avoir déjà baissé de 0,3 % en mai. Leur glissement annuel poursuivrait ainsi son repli, à 1,6 % en juin, contre 1,7 % le mois précédent et encore 3,9 % en septembre 2011. En dépit des injections de liquidités à outrance de la part de la Fed, l’inflation américaine demeure donc largement sous contrôle et en deçà de l’objectif de politique monétaire.

Quant au core CPI (c’est-à-dire hors énergie et produits alimentaires), il ne devrait progresser que de 0,1 %, affichant un glissement annuel de 2,2 %, contre 2,3 % de mars à mai derniers. Là aussi, une inflation largement maîtrisée.

 

Mardi 17 juillet, 15h15 : la production industrielle américaine continue de faiblir.

Après avoir déjà baissé de 0,1 % en mai, la production industrielle devrait reculer dans une proportion identique en juin. C’est du moins ce qu’indique la dernière enquête ISM dans le secteur manufacturier, dont l’indice synthétique est même passé sous la barre des 50 (à 49,7 précisément). Seul réconfort, la baisse des cours énergétique devrait limiter le repli de la production. On se console comme on peut…

 

Mercredi 18 juillet, 14h30 : les mises en chantier ne décollent toujours pas outre-Atlantique.

Alors que de légers frémissements étaient perceptibles fin 2011 et début 2012, la poursuite de la tendance baissière des mises en chantier depuis lors a douché les espoirs d’une reprise à court terme. En mai, la baisse de 4,8 % des mises en chantier a même fait renaître la crainte d’une nouvelle « descente aux enfers ».

Certes, la remontée de 7,9 % des permis de construire en mai et la faiblesse durable des taux d’intérêt hypothécaire devraient permettre d’observer une petite hausse des mises en chantier en juin. Ces dernières passerait ainsi d’un taux annuel de 708 000 en mai à désormais 720 000. Nous resterons cependant très loin des niveaux capables de soutenir durablement l’activité dans la construction. Autrement dit, la crise immobilière américaine n’est toujours pas terminée.

Marc Touati