Le ralentissement américain se confirme.

 

L’actualité économico-statistique sera marquée cette semaine par la confirmation du ralentissement économique américain, par la poursuite de l’augmentation du chômage en France et par la limitation de l’inflation eurolandaise.

 

Mardi 26 juin, 16h (heure de Paris) : les consommateurs américains restent circonspects.

En dépit de la baisse des cours du pétrole qui joue positivement sur l’indice de confiance des ménages calculé par le Conference Board, ce dernier devrait quasiment stagner en juin à un niveau de 65. Le ralentissement économique et la remontée du chômage en mai ne manqueront effectivement pas de peser négativement sur le moral des consommateurs.

 

Mardi 26 juin, 18h30 : nouvelle augmentation du chômage en France.

Comme le mois dernier, les nouveaux dirigeants français vont devoir affronter la poursuite de l’augmentation du chômage. La barre des 3 millions de chômeurs va encore se rapprocher dangereusement. Si le gouvernement Ayrault pourra toujours arguer qu’il s’agit de l’héritage de son prédécesseur, les mesures dernièrement annoncées ne risquent pas d’inverser la tendance, mais au contraire de l’aggraver.

 

Mercredi 27 juin, 14h30 : Les commandes de biens durables baissent encore outre-Atlantique.

Dans le sillage de la baisse des indicateurs des directeurs d’achat et après avoir déjà stagné en avril, les commandes de biens durables devraient encore baisser en mai. Si leur recul devrait rester limité à 0,2 %, ce n’est évidemment pas bon signe pour l’investissement des entreprises et donc pour l’emploi. La fin de mandat de Barack Obama risque d’être difficile…

 

 

 

Jeudi 28 juin, 11h : L’indice de sentiment économique de la zone euro baisse encore.

Dans le sillage de la baisse des indices des directeurs d’achat, l’indice de sentiment économique de la zone euro devrait encore reculer d’au moins 0,6 point en juin. Avec un niveau de 90, la récession sera, une nouvelle fois, confirmée. De quoi permettre à la BCE d’assouplir davantage sa politique monétaire. Mieux vaut tard que jamais. Mais, tout de même, que de temps perdu…

 

Jeudi 28 juin, 14h30 : confirmation d’une croissance américaine de 1,9 % au premier trimestre.

La dernière version des comptes nationaux américains du premier trimestre 2012 devrait confirmer la révision baissière de la croissance, qui a été ramenée à 1,9 %. Rien de dramatique, mais, le second trimestre sera vraisemblablement du même acabit. Cela constituerait un exploit pour la zone euro, mais demeure décevant pour l’Oncle Sam.

 

Vendredi 29 juin, 11h : L’inflation eurolandaise recule encore un peu.

La première estimation du glissement annuel des prix de la zone euro pour le mois de juin devrait faire état d’une baisse mensuelle de 0,1 point à 2,3.%. Le recul des prix des biens pétroliers et des matières premières devraient favoriser ce recul. Néanmoins, n’oublions pas que dans de nombreux secteurs d’activité et dans plusieurs pays de la zone euro, les tendances déflationnistes commencent à se multiplier.

 

Vendredi 29 juin, 14h30 : Petite hausse pour les revenus et les dépenses des ménages.

Comme cela s’observe déjà depuis trois mois, les ménages américains limitent leurs dépenses, notamment à cause d’une progression modérée de leurs revenus. Ces deux agrégats devraient ainsi progresser de 0,2 % en mai. Cela reste correct, mais faible notamment au regard de la baisse des prix énergétiques qui auraient dû booster les dépenses des ménages.

Marc Touati