L’actualité économico-statistique sera marquée cette semaine par la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et par la nouvelle détérioration du climat des affaires dans la zone euro et notamment en Allemagne.
Mardi 19 juin, 8h45 (heure de Paris) : les chefs d’entreprise français ont le moral dans les chaussettes.
Encore une nouvelle détérioration en perspective pour le climat des affaires dans l’Hexagone. C’est du moins ce que devraient laisser percer les enquêtes de l’INSEE auprès des chefs d’entreprise français en juin. Les prévisions de croissance du gouvernement s’éloignent de plus en plus et l’augmentation prévisible des impôts après les législatives ne va rien arranger.
Mardi 19 juin, 14h30 : légère augmentation des mises en chantier aux Etats-Unis.
Le secteur de la construction demeure sinistré outre-Atlantique, mais la « descente aux enfers » a bien été stoppée. C’est ce que devrait confirmer la petite progression des mises en chantier et des permis de construire en mai. Rien de très flamboyant, mais, dans le contexte actuel de fortes inquiétudes, l’administration Obama s’en contentera.
Mercredi 20 juin, 18h30 à 20h15 : La Fed maintient le statu quo.
Face à une croissance américaine satisfaisante mais toujours très fragile, la Fed maintiendra évidemment le statu quo monétaire. La question est surtout de savoir si elle ouvrira ou non la porte à un QE3 (troisième phase de « quantitative easing », également appelé « planche à billets »). Même si l’inflation reste faible, ce QE3 nous paraît inutile et marquerait surtout l’entrée des Etats-Unis dans une phase de « trappe à liquidités », c’est-à-dire d’inefficacité de la politique monétaire.
Jeudi 21 juin, 10h : nouveau recul des indices des directeurs d’achat dans la zone euro.
Après avoir déjà fortement baissé depuis la fin de l’hiver, les indices des directeurs d’achat devraient rester sur une pente baissière en juin. Si elle n’apparaît pas encore officiellement dans les comptes nationaux de la zone euro dans son ensemble, la récession devrait vraiment s’installer au deuxième trimestre. Elle a déjà commencé dans les pays du Sud depuis la fin 2011 mais devrait désormais se généraliser à tous les pays de la zone. Et si l’Allemagne sera encore épargnée, elle ne le restera plus très longtemps.
Vendredi 22 juin, 10h : le climat des affaires de l’enquête IFO recule également.
La décélération allemande devrait d’ailleurs être confirmée par le recul du climat des affaires de l’enquête IFO en juin. Si la baisse devrait rester limitée, la tendance est bien là : l’Allemagne ne pourra échapper à la crise éternellement.
Marc Touati