Les Français veulent du changement… mais lequel ?

 

Les résultats doivent évidemment être affinés, mais deux grands gagnants se démarquent lors du premier tour des élections présidentielles : François Hollande et Marine Le Pen.

Les Français veulent donc du changement, mais dans quel sens ? Dans la mesure où la campagne a été médiocre, en particulier sur le front économique, il n’est pas possible de répondre exactement à cette question aujourd’hui. Il est donc urgent d’élever le débat lors de l’entre-deux tours. Les candidats doivent arrêter de masquer les vrais problèmes et de se focaliser sur le marketing pour enfin aborder les sujets « qui fâchent ».

En effet, que fera le prochain président de la République française ? Va-t-il réussir à restaurer la crédibilité de la France, notamment sur le front de la réduction des déficits publics et de la restauration de la croissance économique ? Va-t-il aussi réussir à consolider le couple franco-allemand et par là même la zone euro ?

Telles sont les questions que nous devons nous poser et que vont se poser les investisseurs internationaux dès demain.

Certes, dans la mesure où il n’y a pas eu de flambée des votes extrémistes (à l’exception notable du Front national), les marchés ne devraient pas déraper dans les jours qui viennent.

Ceux-ci vont donc attendre avec impatience le second tour et surtout les premières mesures qui seront prises après le 6 mai.

Cependant, dans la mesure où les deux finalistes se focalisent sur l’augmentation des impôts et ne donnent pas de stratégie crédible pour restaurer la croissance et réduire les déficits, la volatilité va rester forte. Les taux d’intérêt de la dette publique augmenteront forcément au cours des prochains mois. Il va donc falloir se préparer aux secousses.

A l’évidence, la croissance française, la zone euro et les marchés financiers européens sont toujours en danger.

 

Marc Touati