Conformément à l’annonce d’un resserrement monétaire modéré il y a un mois,
Ainsi, alors que les taux directeurs centraux restent à 0,5 % au Royaume-Uni, à 0,25 % aux Etats-Unis et en Suisse, ou encore à 0,1 % au Japon et tandis que
Certes, ce n’est pas en augmentant le taux refi de 25 points de base que l’Institut francfortois va révolutionner l’économie de la zone euro. Et ce, d’autant que, depuis l’annonce d’il y a un mois, les marchés ont eu le temps d’intégrer cette décision. Voilà pourquoi, alors qu’il valait 1,35 dollar mi-février, l’euro a flambé jusqu’à 1,43 dollar hier.
En revanche, dans la mesure où
Mieux, même s’il n’exclut pas une prochaine hausse, Jean-Claude Trichet est resté très vague sur l’avenir, se contentant de souligner qu’il n’était pas possible de dire si cette hausse était la première d’une série de resserrements.
S’il est donc possible de pousser un « ouf ! » de soulagement, il n’en demeure pas moins qu’à 1,42 dollar, l’euro reste trop cher et menace la croissance de la zone, en particulier dans les pays du Sud qui demeurent affectés par une grave crise de la dette publique. C’est là tout le paradoxe de la politique économique de la zone euro : d’un côté, elle s’emploie à aider les pays en difficulté à financer leur dette publique à bon coût, de l’autre, elle favorise un euro trop fort, ce qui casse la croissance de ces mêmes pays, donc accroît le chômage et par là même les déficits et la dette des administrations publiques.
Autrement dit, la zone euro continue sa fuite en avant, tentant de colmater les brèches de la dette publique ici et là, mais sans résoudre le problème de fond, en l’occurrence, la faiblesse de la croissance économique.
Dans ce cadre, après
Espérons simplement que
Marc Touati