L’actualité économico-statistique sera dense cette semaine aux Etats-Unis. Nous suivrons les revenus et les dépenses des ménages américains (lundi) ainsi que l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board (mardi). En fin de semaine, l’attention se focalisera sur l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière (jeudi), ainsi que sur le rapport sur l’emploi (vendredi).
De ce côté de l’Atlantique, nous suivrons dans la zone euro l’indice de sentiment économique (mardi) ainsi que la première estimation de l’inflation (mercredi).
Lundi 28 juin, 14h30 (heure de Paris) : les revenus et les dépenses des ménages américains progressent en mai.
Après avoir affiché une croissance nulle en février, les revenus des ménages américains ont progressé de 0,4% tant en mars qu’en avril. Pour le mois de mai, tirés par de fortes créations d’emplois (431 000 précisément) mais aussi par une inflation contenue, nous anticipons une progression de 0,5 % des revenus aux Etats-Unis. Dans ce cadre, les dépenses des ménages américains qui avaient stagné en avril interrompant six mois de hausse, devraient progresser de 0,2 % en mai.
Mardi 29 juin, 11h : l’indice de sentiment économique dans la zone euro se stabilise en juin.
Après avoir atteint un niveau de 100,6 en avril soit un plus haut depuis mars 2008, l’indice de sentiment économique dans la zone euro a décliné en mai pour afficher un niveau de 98.4. Alors que la zone euro demeure fragile notamment du fait de la piètre crédibilité des plans de rigueur des pays du sud et des incertitudes sur le retour d’une croissance soutenue, cet indice qui représente le meilleur indicateur avancé du PIB eurolandais, devrait se stabiliser à un niveau de 98,2 en juin.
Mardi 29 juin, 16h : petite hausse de l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board en juin.
Alors avoir chuté de 10 points en février, interrompant trois mois de hausse consécutifs, la confiance des ménages américains est repartie à la hausse pour atteindre un niveau de 63,3 en mai. Alors que la croissance s’installe de manière durable et soutenue et que l’emploi redémarre, cet indicateur avancé de la consommation devrait afficher une petite hausse pour atteindre un niveau de 64 en juin.
Mercredi 30 juin, 11h : l’inflation se stabilise dans la zone euro en juin.
Après s’être stabilisé à 1,5 % en avril, le glissement annuel des prix à la consommation eurolandais a affiché un niveau de 1,6 % en mai. L’inflation eurolandaise reste très largement sous contrôle et le glissement annuel des prix à la consommation devrait demeurer inchangé en juin. L’inflation dans la zone euro devrait demeurer contenue cette année pour atteindre 1,7 % en moyenne annuelle.
Jeudi 1er juillet, 16h : l’indice ISM manufacturier se stabilise en juin.
Après avoir atteint un niveau de 60,4 en avril soit un plus haut depuis juin 2004, l’indice ISM des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière a logiquement marqué le pas en mai pour afficher un niveau de 59,7. Pour le mois de juin, cet indice devrait se stabiliser à un niveau de 59. Cependant, le cercle vertueux investissement-emploi-consommation est bien en train de s’installer de manière durable aux Etats-Unis.
Vendredi 2 juillet, 14h30 : la job machine américaine marque une petite pause.
Après avoir augmenté en avril pour atteindre un niveau de 9,9 %, le taux de chômage a reculé en mai à 9,7 % confirmant la reprise du marché du travail aux Etats-Unis. Par ailleurs, après avoir créé 290 000 emplois en avril, la job machine américaine a généré 431 000 emplois supplémentaires en mai. Toutefois, après une création nette de 982 000 emplois depuis le début de l’année 2010, un ralentissement est inévitable et nous anticipons 25 000 destructions d’emplois au mois de juin. Par ailleurs, le taux de chômage devrait se stabiliser à 9,7 % soit le niveau affiché lors des trois premiers mois de l’année.
Bien loin de la jobless recovery annoncée par beaucoup, la job machine américaine devrait créer encore 1 million d’emplois nets d’ici la fin 2010 avec un taux de chômage qui devrait atteindre 9,5 % en moyenne annuelle sur l’année.
Jérôme Boué