Les hommes de pouvoir ont souvent eu un rapport compliqué aux femmes. Ce fut le cas notamment de Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy n’échappe pas à cette règle. Avec Cécilia tout d’abord, avec qui il eut une relation passionnelle, et qui fut considérée par de nombreux observateurs comme son talon d’Achille. On se souvient de son départ à New York en 2005 qui fit couler beaucoup d’encre dans les journaux. Ainsi, le candidat à
Puis vint le temps des retrouvailles de circonstances, puisque Nicolas Sarkozy ne pouvait pas imaginer se présenter «en célibataire» à la Présidence de la République. On assista donc au retour en force de Cécilia qui exerça une influence considérable sur le candidat Sarkozy. Elle fit notamment «le ménage» en disgraciant tous ceux qui l’avaient hâtivement «enterrée» et concocta elle-même la liste des invités à la réception du Fouquet’s le soir de l’élection. Sans aller jusqu’à dire qu’elle composa le gouvernement, il et manifeste qu’elle en écarta certains et en favorisa d’autres.
Parmi ces derniers se trouvait sa «sœur de cœur» Rachida Dati qui se vit propulsée au premier rang de la dynastie Sarkozy. Inséparable du couple qu’elle accompagnait même en vacances, Rachida Dati qui était désormais mise sur orbite, atterrit – à la surprise générale- au poste de Garde des Sceaux. Véritable symbole d’intégration pour le Président, elle était dans la galaxie Sarkozy tout simplement intouchable. Malheureusement pour elle, son manque de résultats ainsi que le départ de son paratonnerre Cécilia la mirent rapidement sur la sellette. Il semble de plus que l’arrivée de Carla Bruni ait parachevé cette disgrâce.
En effet, la dame de cœur du Président, celle que personne n’attendait, fit une entrée fracassante en Sarkozie. Cette dernière passa en effet en un temps record du statut de chanteuse et ex top modèle à celui de Première Dame de France. Indépendamment de son physique et de ses qualités de chanteuse, Carla Bruni est connue pour être plutôt une femme de tête, et Nicolas Sarkozy est bel et bien tombé sous le charme. Malgré la fortune familiale dont elle dispose, cette dernière n’a jamais incarné la grande bourgeoisie de droite. A l’inverse, ses prises de position l’avaient plutôt catalogué à gauche. L’influence qu’elle exerce sur le Président n’est pas négligeable: politique tout d’abord en tempérant les envolées libérales de son mari, sur le plan personnel ensuite, puisqu’elle semble apporter un certain équilibre à notre bouillonnant Président. Cette influence semble résolument positive car pour le Président et aux yeux des Français, il y eut un avant et un après Carla Bruni. Cette dernière pourrait bien être l’atout cœur de gauche du Président dans la bataille de 2012.
La phrase de la semaine :
«Voilà un pays qui peut vivre sans classe politique : elle a, en effet, disparu. Pourtant, le Japon reste la deuxième puissance économique au monde. Cela doit être une belle occasion de réflexion pour tous.». De Nicolas Sarkozy.