La Fed va bientôt réagir…

 

L’actualité économico-statistique aux Etats-Unis sera marquée cette semaine par la réunion du FOMC de la Fed et sa décision sur le taux des federal funds (mercredi) ainsi que par les chiffres des commandes de biens durables (jeudi). Enfin nous prendrons connaissance vendredi du chiffre final des comptes nationaux en rythme annualisé pour le premier trimestre.

De ce côté de l’Atlantique, nous suivrons l’indice IFO de confiance des entrepreneurs en Allemagne (mardi) ainsi que les indices PMI des directeurs d’achat de la zone euro dans l’industrie manufacturière et dans les services (mercredi). Enfin, nous connaîtrons jeudi le détail des dépenses des consommateurs en France.

 

Mardi 22 juin, 10h : petite baisse de l’indice IFO en juin.

Après treize mois de hausse quasi ininterrompue, l’indice IFO de confiance des entrepreneurs allemands qui avait atteint 101,6 en avril soit un plus haut depuis mai 2008, s’est stabilisé à 101,5 en mai. Pour le mois de juin nous anticipons une petite correction de cet indicateur avancé du PIB allemand qui devrait régresser au niveau de 100.

 

Mercredi 23 juin, 10h : l’indice PMI des directeurs d’achat dans la zone euro se stabilise en juin tant dans l’industrie que dans les services.

L’indice PMI des directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière qui a atteint un niveau de 57,6 en avril, soit un plus haut depuis juin 2006 a marqué le pas en mai pour afficher un niveau de 55.8. Alors que la reprise économique reste molle et fragile et que l’investissement des entreprises n’est toujours pas au rendez vous, cet indice devrait se stabiliser à un niveau de 55 en juin.

Pour sa part, l’indice PMI des directeurs d’achats dans les services qui a retrouvé le chemin de la hausse depuis mars pour atteindre un niveau de 56.2 en mai soit un plus haut depuis août 2007, devrait se stabiliser à 56 en juin.

 

Mercredi 16 juin, 20h15 : status quo pour le taux des federal funds en juin.

Alors que la croissance est durablement de retour aux Etats-Unis et que l’inflation reste largement sous contrôle, la Réserve Fédéral américaine qui se doit d’accompagner la reprise, devrait augmenter son taux objectif des federal funds au plus tard le 21 septembre. Néanmoins, afin de pérenniser la croissance ce resserrement monétaire restera mesuré et progressif pour atteindre 1,5 % dans un an.


Jeudi 24 juin, 8h45 : petite hausse des dépenses des consommateurs français en mai.

Après avoir plongé de 4 % en janvier-février 2010 pour rebondir de 1,6 % en mars, les dépenses des consommateurs français qui n’en finissent pas de jouer au yoyo ont chuté de 1,2 % en avril. Dopée par la prime à la casse en 2009 la consommation de ménages français subit en effet le contrecoup de la fin de cette mesure incitative.

Toutefois, malgré sa fragilité, la consommation des ménages qui demeure depuis 1998 le principal moteur de la croissance française ne s’écroulera pas. En effet elle sera toujours soutenue par le maintien d’une perfusion publique conséquente, ainsi que par un taux d’épargne national de 16 % dans lequel les ménages pourront puiser pour continuer à consommer.

Dans ce cadre, nous anticipons une petite hausse de 0,3 % de la consommation des ménages en mai, portant le glissement annuel à +1,4 %. Cependant la croissance de la consommation restera durablement molle en France puisqu’elle devrait tout juste dépasser les 1,2 % cette année.

 

Jeudi 24 juin, 14h30 : les commandes de biens durables américaines régressent mai.

 

Après avoir progressé de prés de 5,8 % au premier trimestre, les commandes de biens durables ont confirmé leur bonne tenue pour bondir de 2,8 % en avril. Faisant suite à leur forte progression depuis le début de l’année, nous anticipons une correction des commandes de biens durables qui devraient régresser de 1,5 % en mai. Les commandes hors transport qui avaient décliné de 1,1 % en avril devraient quant à elles progresser de 1 % en mai.

 

Vendredi 26 juin, 14h30 : le PIB américain confirme sa très bonne tenue au premier trimestre.

 

En dépit d’une très légère révision baissière de la croissance du PIB au premier trimestre (passant de 3,2% à 3 % en rythme annualisé), il ne fait désormais aucun doute que l’économie américaine a bien retrouvé le chemin de la croissance forte et durable. Le chiffre final des comptes nationaux devrait d’ailleurs confirmer la deuxième estimation. Soutenue par la bonne tenue de la production industrielle et des ventes au détail, le PIB américain devrait croître au minimum de 3,2 % au deuxième trimestre en rythme annualisé.

 

Jérôme Boué