Le rebond de la consommation se confirme outre-Atlantique.

L’actualité économico-statistique aux Etats-Unis sera marquée cette semaine par la publication de la balance commerciale d’octobre (jeudi), ainsi que par les chiffres des ventes au détail de novembre (vendredi).

Dans l’Hexagone, nous suivrons les chiffres de la balance commerciale (mercredi) ainsi que ceux de la production industrielle (jeudi).

Enfin, nous connaîtrons jeudi la décision de la Banque d’Angleterre sur son taux directeur.

 

Mercredi 9 décembre, 8h45 (heure de Paris) : le déficit commercial français se creuse légèrement en octobre.

Après s’être considérablement creusé en août, le déficit commercial français s’est réduit en septembre pour atteindre 1,7 milliard d’euros, tiré par le rebond des exportations. Pour le mois d’octobre, le déficit extérieur français devrait se creuser légèrement pour atteindre 2,5 milliards d’euros. En effet, les exportations, qui avaient affiché une hausse de 2,2% en septembre devraient régresser significativement, notamment handicapées par la force de l’euro. Quant aux importations, qui avaient augmenté de 0,7 %, elles devraient croître davantage, soutenues par la petite reprise qui se dessine dans l’Hexagone.

 

Jeudi 10 décembre, 8h50 : la production industrielle française retrouve le chemin de la hausse en octobre.

Après quatre mois consécutifs de hausse, la production industrielle française a décliné de 1,5% en septembre. En glissement annuel le recul a atteint 11% sur ce même mois. Cependant, les industriels français sont bien sortis du marasme, tant en termes d’activité que de confiance, comme le montre notamment l’amélioration de l’indice de la production passée pour octobre de l’enquête INSEE dans l’industrie. De fait, la production industrielle française devrait croître de 0,5% en octobre et son glissement annuel devrait afficher un niveau de -6,5 %. Mais attention le rebond reste fragile et une fois la reprise technique de rattrapage passée, l’industrie et l’économie française au sens large risquent de manquer de relais de croissance.

 

Jeudi 10 décembre, 13h : statu quo pour les taux de la Bank of England.

Face à l’ampleur de la récession outre-Manche, la Banque d’Angleterre qui avait procédé en février à une baisse de 50pb de son taux de base, a de nouveau baissé ce dernier en mars de 50pb pour atteindre 0,50%, soit un plus bas historique. Le maximum a donc été fait sur le front de la politique monétaire et la Banque d’Angleterre maintiendra son taux de base à 0,50 % en décembre. En 2010, le retour d’une variation annuelle positive tant du PIB que des prix va évidemment changer la donne, et la Banque d’Angleterre sera alors dans l’obligation d’augmenter ses taux directeurs. Mais attention, la BoE devra se livrer à un fine tuning efficace, puisque cette hausse devra être à la fois suffisante pour empêcher une trop forte inflation mais pas trop non plus, afin de ne pas casser la reprise.

 

Jeudi 10 décembre, 14h30 : petite hausse du déficit commercial américain en octobre.

Après s’être réduit en août interrompant deux mois consécutifs de hausse, le déficit commercial américain qui s’est creusé pour atteindre 36,47 milliards de dollars en septembre, devrait s’accroître un peu plus en octobre.

En effet, si les exportations qui avaient progressé de 2,8% en septembre devraient confirmer leur bonne tenue, du fait notamment de la faiblesse du dollar, les importations devraient croître plus fortement, tirées notamment par le rebond de la consommation aux Etats-Unis. De plus, la hausse d’environ 10% du prix baril en octobre alourdira la facture énergétique américaine, d’où un déficit d’environ 37 milliards de dollars en octobre.

 

Vendredi 11 décembre, 14h30 : les ventes au détail américaines progressent encore en novembre.

Après avoir chuté de 2,3% en septembre, les ventes au détail américaines ont progressé de 1,4% en octobre du fait notamment de la très bonne tenue des dépenses automobiles. Pour le mois de novembre, tirées par la prime automobile qui malgré son interruption fin août a vraisemblablement généré une dynamique durable, mais aussi par la hausse des salaires réels et par la réduction des destructions d’emploi, les ventes au détail devraient progresser de 0,4%. Hors transport, après avoir augmenté de 0,2% en octobre, les ventes au détail devraient confirmer leur bonne tenue et croître de 0,5%.

 

Jérôme Boué