Zone euro : une reprise à pas de sénateur

L’actualité économico-statistique sera calme cette semaine aux États-Unis ou l’on suivra jeudi la publication de la balance commerciale.

Dans la zone euro, nous connaîtrons mardi les chiffres de la production industrielle allemande et jeudi ceux du commerce extérieur et de la production industrielle française.

Enfin, jeudi sera également marqué par l’annonce sans surprise du statu quo sur les taux de la Bank of England qui a déjà utilisé toutes ses cartouches.

 

Mardi 8 septembre, 12h (heure de Paris) : petite hausse de la production industrielle allemande en juillet.

Après avoir progressé de 4,3% en mai, soit un plus haut depuis plus de dix huit ans, la production industrielle allemande a régressé de 0,1% en juin. Dans le sillage de la quatrième hausse consécutive de l’indice IFO du climat des affaires de l’industrie allemande en juillet et de la reprise qui se dessine outre-Rhin, nous anticipons une progression de 1 % de la production industrielle en juillet. Dans ce cadre, le glissement annuel devrait passer de – 18,1% en juin à – 15,6% en juillet. Si l’amélioration est notable, nous resterons donc toujours loin de la croissance annuelle…

 

Jeudi 10 septembre, 8h45 : nouvelle hausse de la production industrielle française.

Après avoir flambé de 2,8% en mai, en correction de la forte chute des mois précédents, la production industrielle française, tirée par la production automobile, est restée positive en juin mais n’a progressé que de 0,3%. Le redressement de l’industrie française se poursuit donc et nous anticipons une petite hausse de 1% au mois de juillet. Toutefois, cette reprise demeure fragile et en dépit du rebond des trois derniers mois, le glissement annuel restera négatif, passant néanmoins de – 12,8% en juin à – 12,3% en juillet.

Jeudi 10 septembre, 8h45 : le déficit commercial français se stabilise en juillet.

Faisant suite à quatre mois consécutifs de baisse, le déficit commercial français, qui s’était creusé en juin pour atteindre 4 milliards d’euros, devrait se stabiliser à ce niveau en juillet. En effet, les exportations, qui avaient reculé de 1,7% en juin, devraient se stabiliser, handicapées par la force de l’euro mais soutenue par la demande allemande. Quant aux importations, qui avaient augmenté de 1,3%, elles devraient également se stabiliser en juillet.

 

Jeudi 10 septembre, 13h : statu quo pour les taux de la Bank of England qui a déjà utilisé toutes ses cartouches.

L’explosion de la bulle immobilière et la crise du crédit affectent durement les ménages britanniques, très exposés à l’endettement. Dans ce contexte déprimé et face à l’ampleur de la récession outre-Manche, la Banque d’Angleterre qui avait procédé en février à une baisse de 50pb de son taux de base, a de nouveau baissé ce dernier en mars de 50 pb pour atteindre 0,50% soit un plus bas historique. Le maximum a donc été fait pour sauver l’économie de sa Majesté et la Banque d’Angleterre ne pouvant plus utiliser l’arme monétaire, maintiendra son taux de base à 0,50 % en septembre.

 

Jeudi 10 septembre, 14h30 : léger recul du déficit commercial américain en juillet.

Après avoir atteint un plus bas depuis novembre 1999 à 25,97 milliards de dollars en mai 2009, le déficit commercial américain, qui était reparti à la hausse en juin pour atteindre 27 milliards, devrait se réduire légèrement en juillet.

En effet, la faiblesse du dollar et l’augmentation de la demande en provenance des pays émergents favoriseront les exportations, tandis que les importations devraient progresser plus modérément. En conséquence, le déficit commercial se réduirait légèrement à 26,5 milliards en juillet.

 

Jérôme Boué