L’actualité économico-statistique aux Etats-Unis sera marquée cette semaine par la publication mardi de l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services qui devrait repartir à la hausse et s’achèvera vendredi par l’évolution de l’emploi au mois d’avril. Nous connaîtrons jeudi les chiffres du commerce extérieur en France qui devraient révéler une réduction du déficit et vendredi ceux de l’Allemagne dont l’excédent commercial se réduira. On notera également jeudi la réunion de politique monétaire de la BCE qui devrait baisser son taux refi de 25 points de base ainsi que l’annonce sans surprise du statu quo pour les taux de la Bank of England qui a déjà utilisé toutes ses cartouches.
Mardi 5 mai, 16h (heure de Paris) : l’indice ISM des directeurs d’achat dans les services augmente légèrement en avril.
Après avoir atteint un plus bas historique en novembre à 37,4, puis rebondi à 42,9 en janvier, avant de reculer pendant deux mois consécutifs pour atteindre 40,8 en mars, l’indice ISM non-manufacturier, qui mesure l’activité dans les services, devrait connaître une petite augmentation en avril à 43. Et ce notamment du fait de la bonne tenue de la consommation des ménages qui a progressé de 2,2 % au premier trimestre, soit sa plus forte hausse depuis le premier trimestre 2007. Toutefois nous resterons toujours sous la barre des 50 confirmant que le secteur des services bien que moins touché que le secteur industriel n’échappe pas à la récession.
Jeudi 7 mai, 8h45 : le déficit extérieur français se réduit en mars.
Après s’être réduit en novembre et en décembre le déficit extérieur français qui était reparti à la hausse en janvier (3,7 milliards d’euros) ainsi qu’en février (4,1 milliards d’euros) devrait retrouver le chemin de la baisse en mars pour atteindre 3,9 milliards d’euros. En effet, les exportations devraient reprendre quelques couleurs comme l’amélioration récente des carnets de commandes étrangers, compensant la petite hausse des importations tirées par la bonne tenue de la consommation des ménages (+0,4% au premier trimestre).
Jeudi 7 mai, 13h : Statu quo pour les taux de
L’explosion de la bulle immobilière et la crise du crédit affectent durement les ménages britanniques, très exposés à l’endettement. Dans ce contexte déprimé et face à l’ampleur de la récession outre-Manche,
Jeudi 7 mai, 13h45 :
Alors que le PIB de la zone euro s’écroule (-1,5% au quatrième trimestre), alors que le chômage flambe, que la crise sociale se fait de plus en plus menaçante et en dépit des déclarations de son Président qui soulignaient que
La récession et le risque de déflation s’intensifiant dans la zone euro, la BCE procédera en mai à une nouvelle baisse de 25 bp de son taux refi, avant de passer à 0,75 % en juin, ce qui sera certainement le plancher en deçà duquel elle ne descendra pas. Si la baisse du taux refi et la baisse de l’euro qu’elle pourra entraîner sont favorables, force est de constater que l’on a perdu beaucoup de temps lorsque l’on sait que toute mesure de politique monétaire prend de six à neuf mois pour agir sur l’activité économique.
Vendredi 8 mai, 8h : l’excédent commercial se réduit en Allemagne en mars.
En baisse depuis le mois de novembre et après avoir atteint un plus bas depuis 2001 à 7 milliards d’euros en janvier, l’excédent commercial allemand avait augmenté en février pour atteindre 8,7 milliards. Ce rebond sera de courte durée puisque le surplus commercial allemand devrait se réduire en mars pour atteindre 7,5 milliards. En effet les exportations qui avaient bien résisté en février (-0,7%) devraient connaître une baisse plus importante en mars alors que les importations qui avaient chuté de 4,2% devraient baisser moins fortement.
Vendredi 8 mai, 14h30 : les destructions d’emplois restent fortes aux Etats-Unis.
Si les derniers indicateurs américains (réduction du déficit extérieur, très bonne tenue de la consommation des ménages au premier trimestre, forte croissance mensuelle de l’indice de confiance des consommateurs du Conférence Board) nous montrent que l’horizon est en train de se dégager en douceur outre-Atlantique, l’indicateur retardé que constitue l’évolution de l’emploi devrait quant à lui, continuer de se détériorer. Ainsi, en avril, le taux de chômage devrait atteindre un plus haut depuis 1983 à 8,7%, alors que le nombre de destructions d’emplois salariés demeurera élevé même s’il devrait baisser à 600 000 contre 663 000 en mars.
Jérôme Boué