Les déficits commerciaux se réduisent des deux côtés de l’Atlantique.

Aux Etats-Unis, on suivra les chiffres du commerce extérieur qui révéleront une réduction du déficit commercial du fait du fort ralentissement économique réduisant considérablement les importations américaines. On observera également les ventes au détail qui après avoir rebondi en janvier afficherons une baisse en février.

En France, la fin des soldes se traduira par une hausse des prix à la consommation en février. On suivra également la production industrielle qui reculera à nouveau en janvier ainsi que les chiffres du commerce extérieur qui révéleront une légère réduction du déficit commercial en janvier.

 

Mardi 10 mars, 8h45 : la production industrielle française recule encore en janvier.

La production industrielle française devrait enregistrer un nouveau recul en janvier de 0,5% après la baisse de 1,8 % enregistrée en décembre et un plus bas à – 3,8% en octobre. En glissement annuel la production industrielle devrait accentuer sa chute à -11,6%. L’affaiblissement de la demande domestique en France comme dans le reste de l’Europe et aux Etats-Unis plonge l’industrie française dans sa plus grave récession depuis les années 70. Les enquêtes d’opinion (INSEE, PMI manufacturier) et les différents indicateurs économiques laissent présager une poursuite de la baisse de l’activité industrielle tout au long de l’année 2009.

 

Mardi 10 mars, 8h45 : le déficit commercial français se réduit légèrement en janvier.

Après avoir atteint un plus haut au mois d’octobre à € 7 milliards, le déficit commercial de la France qui s’est réduit en novembre à 6,2 milliards et plus substantiellement en décembre à 2,4 milliards, se réduira encore un peu au mois de janvier pour atteindre 2,3 milliards. En effet, la France doit désormais faire face au ralentissement de la demande mondiale affectant ses exportations, et à une contraction de plus en plus marquée de sa demande domestique réduisant ses importations, ce qui explique la réduction du déficit depuis le mois novembre.

Jeudi 12 mars, 8h45 : les prix à la consommation augmentent en France en février.

Les prix à la consommation en France qui sont en baisse depuis le mois de septembre ne bénéficieront plus de « l’effet soldes » de janvier et de « l’effet pétrole » les prix du baril ayant stoppés leur chute. De fait après avoir baissé de 0,4% en janvier ils augmenteront de 0,1% au mois de février. En glissement annuel, les prix demeureront sous la barre des 1 %, à 0,6% précisément.

 

Jeudi 12 mars, 13h30 : les ventes au détail américaines baissent en février.

 

L’environnement économique se détériore pour les ménages américains : accélération de la hausse du chômage impactant négativement leur pouvoir d’achat, poursuite de la chute de l’immobilier, durcissement des conditions de crédit et craintes de risque de faillite des « majors » de l’industrie automobile. C’est pour toutes ces raisons que les ventes au détail américaines ont subi six mois consécutifs de baisse avec un plus bas en octobre à -3,4%. Néanmoins mesurées en valeur et donc tirées par la légère hausse des prix lors du premier mois de l’année 2009, les ventes au détail américaines ont augmenté de 1,0% en janvier. Comme la hausse des prix ne perdurera pas en février les ventes au détail baisseront mécaniquement de 0,4%.

Hors transport, cette baisse atteindra 0,2% en février après une hausse de 0,9% au mois de janvier.

 

Vendredi 13 mars, 13h30 : le déficit commercial américain se réduit en janvier.

 

Après s’être contracté à un plus bas depuis 6 ans en décembre au niveau de $39,9 milliards le déficit commercial américains se réduira encore en janvier pour atteindre $38,0 milliards. En effet les principaux partenaires commerciaux des États-Unis étant entrés en récession, la demande de biens américains qui est en forte baisse affecte les exportations. Mais les États-Unis connaissent également un ralentissement de plus en plus marqué de leurs importations, ce qui explique une réduction du déficit extérieur. Malheureusement ce ne sera pas suffisant pour contribuer positivement à la croissance du PIB du quatrième trimestre dont la chute pourrait être encore plus brutale que celle révélée par le chiffre préliminaire (-6,2%).

Jérôme Boué