Alors que la situation économique se détériore rapidement, les Français sont de plus en plus inquiets pour leur avenir et la crise économique pourrait bien se transformer en crise sociale. De fait il y a un fort risque de déconnexion entre le pouvoir et les Français, c’est d’ailleurs la grande crainte de Nicolas Sarkozy qui semble prêt à tout mettre en oeuvre afin d’éviter une situation telle que l’a traversée la Grèce.
Face à cette « cocotte minute sociale », le Président de
Si le Président semble avoir fait preuve d’une inhabituelle flexibilité en affirmant qu’il ne trancherait pas et que tout devait être négocié avec les partenaires sociaux il ne faut pas oublier qu’il a l’habitude de menacer de légiférer lorsqu’un accord ne parvient pas à être trouvé, donc d’imposer ses positions avec les risques sociaux que cela engage …
Sur le volet international, il semble malheureusement que l’ego gonflé à l’hélium du Président ait pris le dessus sur sa rationalité économique. En effet Nicolas Sarkozy qui est parfaitement au fait de la nécessité absolue d’une coordination des politiques économiques de la zone euro pour enrayer la récession, n’a cessé de critiquer ses partenaires européens, laissant entendre qu’il possédait la science infuse pour contrer la crise. Il faudrait peut être rappeler à Nicolas Sarkozy qu’il n’est plus Président de l’Union Européenne et qu’il devrait être plus solidaire et constructif plutôt que de s’inscrire dans la critique permanente et dans sa propre glorification
Quoiqu’il en soit, même si elles sont pleines de bonnes intentions, les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy ne sont pour l’instant que des annonces qui devront être négociées le 18 février avec les partenaires sociaux et le MEDEF. Cela donne 13 jours à toutes les parties prenantes pour s’organiser et mettre au point leur stratégie. Il sera vital de trouver un accord car
La phrase de la semaine :
«C’était ringard. Les journalistes avaient mille ans, ils étaient fatigués, atones, j’ai même failli parfois m’ennuyer. Mais j’ai dit ce que je voulais.» de Nicolas Sarkozy à propos de sa prestation télévisée.
Jérôme Boué