« Désormais quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit », telles étaient les paroles de Nicolas Sarkozy en juillet
Ce jeudi que l’on prédisait « noir » fut finalement gris car malgré la mobilisation, les deux tiers des fonctionnaires de l’éducation nationale ont travaillé et le pays n’a pas subi de blocages majeurs.
Ne visant aucune réforme particulièrement, cette grève dont les principales revendications furent l’emploi et le pouvoir d’achat, reflète le malaise social face à un avenir incertain. En temps de crise et quoi qu’en dise le gouvernement, c’est malheureusement l’emploi qui devient la principale variable d’ajustement avec les répercussions économiques et sociales que l’on connaît ….
Dans ce contexte extrêmement tendu, nous allons assister au « baptême du (l’horte)feu » du nouveau Ministre du travail qui pourra bien sûr s’appuyer sur son toujours très présent patron. Ce dernier ne sait plus trop sur quel pied danser. Lui qui indiquait récemment « j’entends les critiques mais je n’en tiens pas compte » affirme désormais « j’entends les inquiétudes et les souffrances et j’entends en tenir compte ».
Les Français doivent comprendre que bien que le Président se transcende en temps de crise il ne peut pas tout résoudre. En effet le gros bateau de la zone euro a besoin d’une coordination dans les plans de relance et bien que Nicolas Sarkozy semble ramer plus vite et plus fort que les autres, il ne maîtrise pas la cadence des autres membres de l’équipage.
La phrase de la semaine :
« Les Allemands ne font pas comme nous de prime à la casse, parce que leurs voitures ne se cassent pas.» de Luc Chatel porte parole du gouvernement et Ministre de l’industrie et de la consommation.