Ca y est ! Alors qu’elle restait l’un des rares pays du monde développé à ne pas subir de baisse annuelle de sa consommation,
Ainsi, compte tenu d’une baisse de 0,9 % en décembre (alors qu’en décembre 2007 une hausse mensuelle de 2 % avait été enregistrée), la consommation des ménages français en produits manufacturés affiche désormais un glissement annuel négatif de – 1,7 %. C’est donc la première fois depuis septembre 1997 que la variation annuelle de la consommation passe dans le rouge.
Pour autant, il faut également reconnaître que les dépenses des ménages en biens manufacturés ne s’écroulent pas. Et ce principalement grâce à la baisse des prix pétroliers et des biens alimentaires qui a permis aux ménages de réallouer leurs dépenses vers des produits manufacturés.
En outre, la prime à la casse a permis à la consommation automobile de se redresser de 0,9 % en décembre. Malheureusement, ceci est largement insuffisant pour compenser l’effondrement des mois précédents, le glissement annuel de la consommation automobile s’établit d’ailleurs à – 6,5 %.
D’un point de vue trimestriel, la consommation des ménages en produits manufacturés a baissé de 0,5 % au quatrième trimestre, indiquant que la consommation totale au sens des comptes nationaux ainsi que le PIB devraient également reculer d’environ 0,5 % au quatrième trimestre.
Mais le vrai « crash test » pour la consommation française résidera en fait dans la période des soldes. En effet, la consommation de textile cuir baisse depuis trois mois, s’écroulant de 2,8 % sur cette période et de 3 % sur un an.
Autrement dit, soit les soldes sont un succès et les stocks sont écoulés, soit ils sont un échec et le secteur va s’enfoncer dans la déflation.
La réalité devrait se situer entre les deux. En effet, selon l’amélioration des perspectives d’achat des ménages de l’enquête INSEE de janvier et les premiers chiffres des grands magasins, les ménages ont vraisemblablement profité des soldes pour dépenser leurs « bas de laine ».
En revanche, l’augmentation du chômage passée et à venir risque d’empêcher toute « fièvre acheteuse ».
Voilà pourquoi, après des soldes de bonne facture, la consommation risque de subir une traversée du désert pendant six mois, avant de redémarrer avec les soldes d’été.