« BRIC » : Brésil, Russie, Inde, Chine. L’acronyme imaginé au début de la décennie pour désigner les pays à fort potentiel ne pensait pas trouver une si forte acuité. Aujourd’hui, le Monde ne se comprend plus sans ces quatre grandes puissances économiques, politiques, démographiques et même culturelles. Quatre géants – au sens géographique également – qui sont devenus des acteurs de premier plan de la révolution économique que le monde traverse.
Quatre reflets de la mondialisation dans tous ses états.
Petite étude de cas.
Commençons par la fin.
Ces contrastes on les retrouve également en Inde mais sur davantage sur des questions socio-économico-culturelles – l’Inde possède une des populations les plus hétérogènes au monde. Côté économie nationale, l’éléphant indien avance à son rythme, sans à-coups, depuis son réveil de 2003. Une stratégie qui lui a permis un rattrapage économique notoire – et une croissance de l’ordre de 8 % – et pourrait en faire la troisième puissance économique de la planète en 2025, en théorie. En attendant, le pays est devenu en 2006 « la troisième économie mondiale à parité de pouvoir d’achat » et à prix réels, derrière les Etats-Unis et
Il sera impossible alors de faire l’impasse sur
Enfin, le « géant vert » ne cesse de nous étonner. Loin de partager le qualificatif de conditions économiques « paradisiaques » que donnait il y a peu Lula, il faut reconnaître les efforts du Brésil pour améliorer, à grands coups de « programmes », une situation économico-sociale là encore fortement contrastée. Un parcours salué par le récent relèvement par Standard& Poor’s de la note du Brésil, une belle promotion pour le pays qui devient « crédible », selon le langage des agences de notation.
Ces progrès sont financés par les recettes pétrolières de la major nationale Petrobras et par un important secteur d’entreprises publiques. Et supportés également par la manne verte des biocarburants que « le poumon vert de l’Amérique du Sud » produit depuis les années 1970. Fort de l’adage « il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier », le Brésil mise à la fois sur l’or noir et sur l’or vert.
Avec une croissance de 5,4 % l’an dernier, le rythme brésilien reste plus modeste que ceux qui sont observés en Chine ou en Inde, mais peut-être plus serein.
Penser le monde émergent d’aujourd’hui et le monde développé de demain revient à penser BRIC. Et gageons que ces quatre pays sauront ne pas se faire oublier.
La somme du PIB du Brésil, de
Les pays BRIC ont contribué pour près de la moitié à la croissance mondiale ces dernières années,
Ils ont été le moteur du commerce international, construisant leur dynamisme économique en grande partie grâce à l’essor de leurs exportations au cours de la dernière décennie.
Ils sont de véritables champions démographiques, avec 2,78 milliards d’habitants, surreprésentés par les Chinois et les Indiens.
Et ils vont encore nous étonner.
Alexandra Voinchet